Régulateurs d'humeur

 

 

Régulateurs d'humeur

Appelés aussi ""thymorégulateurs" ou "normothymiques" ces médicaments servent à soigner les troubles bipolaires. Ils sont préconisés pour prévenir la survenue d'épisodes aigus, dits "maniaques" ainsi que les phases dépressives.

Appelés aussi régulateurs de l’humeur ou thymorégulateurs, ces médicaments sont apparus dans les années 60. Ils servent à soigner un épisode dépressif survenant dans le cadre de troubles bipolaires. Ils préviennent la survenue des épisodes aigus de cette pathologie (rechute dépressive ou maniaque).

Ces traitements permettent de réduire la fréquence, la durée et l’intensité des épisodes et à améliorer la qualité des intervalles libres de symptômes.

Quels sont les normothymiques ?

Le principal et le plus ancien de ces médicaments est à base de sels de lithium : Carbonate de lithium (Téralithe®). Les autres médicaments indiqués dans les troubles bipolaires, sont des molécules utilisées également dans les troubles épileptiques : la Carbamazépine (Tegretol®) et les sels de l’acide valproïque (Depamide®, Depakote®).
En cas de résistances à ces traitements, le médecin prescripteur peut être amené à associer les normothymiques entre eux ou à des neuroleptiques.
Pour en savoir plus sur les sels de lithium, télécharger ce carnet rédigé par le réseau PIC : Carnet de lithium (pdf - 146,60 ko)

Durée du traitement

Le bénéfice du traitement n’est pas immédiat, il apparaît en général après 2 à 3 semaines. La durée du traitement est le fruit d’une négociation médecin-malade, avec une échéance à 2 ou 3 ans avant d’évaluer pleinement l’efficacité du traitement, dont l’objectif reste la stabilisation au long cours.

Effets indésirables

Les effets indésirables à surveiller sont : la somnolence ou les céphalées en début de traitement, la prise de poids, les tremblements, les troubles de la vue ou les troubles cutanés. L’utilisation de ces médicaments nécessite des contrôles réguliers du taux sanguin (tous les 2 à 3 mois), afin d’éviter toute toxicité par surdosage.
Les signes les plus fréquents d’un risque de surdosage sont : les nausées, les tremblements, la soif et les troubles de l’équilibre. Une surveillance biologique sur le plan hépatique est également nécessaire.

Contre-Indications

Il est recommandé de ne pas faire de régime sans sel et de veiller à lutter contre la déshydratation en cas de grosse chaleur (canicule, fièvre). Les associations avec d’autres médicaments, en particulier, diurétiques, anti-inflammatoires, certains antihypertenseurs et neuroleptiques sont déconseillées.
La prise d’alcool est déconseillée, car elle peut entraîner une somnolence excessive, augmenter les effets indésirables, le mal-être et l’angoisse. La consommation de drogues est susceptible de provoquer la réapparition des hallucinations.

Qui est concerné ?

La Haute autorité de santé (HAS) estime la prévalence du trouble bipolaire à 1% dans la population générale.

Selon l'étude ESEMeD (European Study of the Epidemiology of Mental disorders, 2001-2003), 0,4% des Français consommeraient des normothymiques.

Rédaction

Marie-Lise Biscay, Pharmacien des Hôpitaux (Centre Hospitalier des Pyrénées, PAU) et Claire Pollet, Pharmacien des Hôpitaux (EPSM Lille-Métropole) de l'Association Réseau PIC . Synthèse réalisée par Marc Oeynhausen à partir du Guide Psycom  « Les médicaments psychotropes », septembre 2011.



13/04/2013
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