Scanners

Scanners

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Scanners est un film canadien réalisé par David Cronenberg et sorti en 1980.

Analyse [modifier]

Il exploite une des thématiques préférées de David Cronenberg, la rencontre entre le médical et l'horrible. Comme à l'accoutumée chez le réalisateur Canadien, un sentiment étrange traverse le film. Qu'il s'agisse de la séquence "fameuse" de la tête qui explose, ou d'autres, plus anodines, Cronenberg reste fidèle à ce qu'il va renouveler plus tard dans La Mouche, ou dans Existenz. C’est-à-dire que le corps humain n'est qu'un tas de chair difforme avec lequel il est intéressant de s'amuser, de rêver et surtout de faire des cauchemars. Une des scènes clefs est celle du musée d'art contemporain où sont exposés les œuvres d'un de ces êtres génétiquement modifiés que sont les Scanners, véritable musée des horreurs.

Les Scanners en eux même sont présentés comme des erreurs de la nature, matérialisés par un médicament (l'Ephemerol) qui avait pour but d'apaiser les contractions dus aux grossesses des mères américaines des années 1950. Le médicament échoue et transforme les fœtus en des êtres capables de téléphatie et de télékinésie. La première génération, le héros, Cameron Vale, et son pendant méchant, Daryl Revok, sont en réalité les fils de l'inventeur du médicament, le Dr Paul Ruth. Une scène particulièrement étrange est celle où Cameron et Kim Obrist (Jennifer O'Neil) se rendent chez un médecin qui administre encore l'Ephemerol à ses patientes. Cameron laisse Kim dans la salle d'attente pendant qu'il part interroger le médecin. À côté d'elle, une femme enceinte lit un journal, et Kim a l'impression de se faire "scanner" par le fœtus lui-même. Cette dernière scène, qui précède le duel final entre les deux frères monstrueux, est révélatrice de l'intérêt que porte Cronenberg pour ce qui peut paraître grotesque dans la nature humaine, c’est-à-dire dans sa conception et son essence même. La tête du savant explose devant une assemblée de scientifiques dans un amphithéâtre de style très contemporain. De même que depuis une simple cabine téléphonique, Cameron est capable d'accéder à l'ordinateur de Consec (la société qui met au point les Scanners) pour y dérober le nom des médecins qui distribuent l'Ephemerol. La fin de la scène se termine par l'explosion de la salle de l'ordinateur et de la mort de tout ceux qui s'y trouvent. À chaque fois, le film montre qu'un être humain légèrement amélioré si on peut dire fait retourner toute une société basée sur le confort hypermoderne et consumériste. L'élégance du centre commercial ou Cameron se fait capturer en témoigne, de même que les locaux de Consec ou le bureau de Daryl Revok à la fin. Toute les séquences de téléphatie ne produisent pas comme dans Dead Zone, c’est-à-dire comme une révélation, mais comme une expulsion psychique de colère, et de plaisir. Et au centre de l'organigramme, on retrouve le père Patrick McGoohan à la fois père des deux rivaux (Cameron & Daryl) mais également Faux Démiurge, parce que responsable de la difformité de ses fils, et donc haït par l'un d'eux.

Fiche technique [modifier]

Distribution [modifier]



27/08/2007
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