thebibifok.over-blog.com - Une bipo à bloc
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Témoignage de moi-même: bipolaire de type 1
Nouveauté dans mon blog, une rubrique de témoignages de personnes bipolaire, cyclothymiques et autre trouble de l'humeur. Je remet l'accès sur la maladie pour aider celles et ceux qui ignorent encore qu'ils souffrent de cette maladie, et tous ceux qui ne savent pas comment s'en sortir. Aussi voir toutes les personnalités différentes dans cette maladie...Mieux faire connaître le trouble. Je donnerais aussi la parole aux soignants et proches des bipolaires. Alors allez-y, j'attends vos témoignages de bipolaires, proches... Je commence par moi-même.
J'ai toujours eu l'humeur en dents de scie, haut, bas, bas, haut, sans aucune raison particulière. Toujours en marge de la société, je me suis enfermée très tôt dans mes rêveries, la lecture et le dessin. A tel point que j'ai souvent mélangé le rêve et la réalité, ne sachant bien souvent ce qui été véridique... Mythomane, lunatique, exubérante c'est ce qu'on pensait de moi. Boulimie, anorexie, mutisme me sont tombés dessus, j'en ai encore les séquelles. J'ai lâché mes études sur un coup de tête, comme tout. Dès qu'une idée me passé par la tête je la suivait: je veux plus d'amis, je casse la télé qui me donne mal aux crane, j'envoie boulet les gens, je marche seule... Bien vite je suis à fond, trop de café, de sorties, j'ai pas besoin de sommeil, insomniaque depuis l'adolescence... Quelques déprimes mais plutôt des hauts vertigineux. De hauts en déprimes, époque dark-gothik-anarcho-punk, tentative de suicide, anorexique à fond, je n'ai plus parler pendant plus d'un ans. Les profs s'inquiétaient, ils étaient dépassés, tout comme mes parents.
Rémission pour un temps, chéri dans ma vie, ça va. Mais bien vite, je m'ennuie, la routine m'épuise, les gens, les cours, tout me gave...jusqu' a la saturation, je quitte les études, je m'enferme dans ma vie de paysanne, ne parle plus de nouveau. J'ai 21 ans, je vais enfin bosser dans une cafétéria (euh c'était pas un rêve, juste qu'enfin je travaille). On vit à 20 kms de mon lieu de travail et mon amis bosse de nuit, donc mes jours de travail, je vis chez mes parents. Trois jours après je fais déjà des fiestas super arrosées, je fume joints sur joints, même des douilles et je découche! Je fais semblant de dormir quand mon mec arrive alors que ça fait que dix minutes que je suis rentré. Au bout d'une semaine j'ai des amants, je sors tous le week-end, ne dors plus. Je finis par le quitter et là ça part en torpille direct. Je sors du mercredi au dimanche, vais bosser totalement bourré, à toc. Je fume pendant mes pauses. La grande vie ,je dilapide mon fric dans l'alcool et les fringues, les restos ,je perd 15 kilos. Exubérante,allumeuse, alcoolo, je ne mange que très peu quand j'y pense.
Je suis hyperactive, toujours à fond mais au boulot c'est plutôt " ce caractère, heureusement qu'elle bosse bien sinon c'est la porte", des clash, j'ai même jeté des assiettes sur mes collègue ou virer des clients. Le jour au boulot, la nuit en boite, je deviens une autre, mon opposé. Grande prédatrice j'ai besoins de sexe tout le temps, il faut que je consomme c'est une drogue et les proies me lassent vite. Tous les soirs un nouveau mec, je ne cherche que le contact et les vires au matin. Exécrable, invivable, je suis métamorphosé en vipère, je fais le mal autour de moi et déroge à mes principes....Je bascule dans la déprime au bout de 9 mois,je ne sort que pour bosser, le reste du temps je bois, je fume et je reste sous la couette à pleurer. je m'isole dans les livres et les dessin pour oublier mes actes et les autres. Dès le retour des beaux jours je reconsomme la vie à fond, les hommes, l'alcool, la fête, des achats inconsidérés qui me mèneront jusqu'au tribunal avec saisi sur salaire. Le stress du boulot me stresse, donc je sature. Arrivée de l'hiver je sombre dans un marasme le plus total, je suis écoeuré de moi-même, trop d'erreurs à mon actif, je ne peux plus me voir en peinture. Je rencontre mon poulpe lors d'une soirée où bourrée et déprimée je partais me jeté du haut de la passerelle, je veux en finir...On se ramène l'un, l'autre, on ne se quitte plus. Il m'apporte une grande stabilité, bien que restant soupe au lait, mais ma vie est apaisée. Il réussit à m'épouser et même me faire entrevoir la possibilité d'avoir des enfants, chose que je refusait en bloc...
2004, naissance de ma Croquette, le plus beau souvenir de ma vie. Je deviens une wonder-woman, je gère tout nickel pour ma puce, je m'épuise, j'en fait trop. Malgré le bonheur qu'elle m'apporte, je triste, impression de ne plus exister. La douleur prend tout mon être, je veux mourir, ne plus vivre cette souffrance. Je ne comprend pas ma douleur, tout va bien dans ma vie, je me sens anormale. La tristesse m'oppresse, je vis ma vie avec ma fille et occulte le reste, même mon mari. De mois en mois tout dégénère dans ma vie, les finances, les conflits avec ma belle-fille, le boulot, je perds pied. Jusqu'au harcèlement moral au boulot, la grossesse, trop de choses. Menace de fausse couche, arrêt de travail, accouchement prématuré à 200 kms de chez moi. Ça ce passe bien mais je suis enfermé dans ma chambre, seule,en mauvaise santé et mon fils n'est pas avec moi, ni ma fille. J'assure avec lui, sors de l'hosto avec un abcès de parroies non guéri pour assurer avec ma fille aussi. Pendant un mois j'alterne entre mon fils et ma fille, usant du bus, du train tout les deux jours pour passer du temps avec mon fils. Je ne veux pas parler à un psy jugeant que tout va bien. Quand Stan rentre 2 mois après, que la pression retombe tout part en torpille. Déjà maintenant je bois tout les jours, attitude bière depuis l'hosto. Je stress, il faut que je sorte. Mon homme me laisse sortir car je suis trop triste. Je bois beaucoup jusqu'au dérapage. Une aventure que je n'assume pas, je bois tout le temps, cache même des bouteilles de vin blanc...tout me pète à la gueule.Plus rien ne va dans ma vie, je fait un baby blues, trop de chose, je suis crevé, tentative de suicide et hospitalisation en HP. C'est une petite unité, prise d'anti-dépresseur, je fais un virage de l'humeur en manie, la pire, invisible et sournoise...je les persuade de me laisser sortir, je pète la forme et vais très bien...Tu parles que je vais bien, je me prend pour le nouveau Moise, plein de révélations, Dieu m'a parlé...
Je vais voir un psychiatre à l'initiative de mon assistante sociale, au bout de Quelques minutes des tracé de vie, elle me dit que je suis bipolaire. Ordonnance de DEPAKOTE, prise de sang et calendriers de rendez vous. Je fais tout comme il faut, peu de café, prise des médicaments, activité mais ça ne va pas mieux, je me sens enfermé dans une personnalité qui n'est pas la mienne. Mon père est gravement malade, hépatite C, je m'en occupe comme une folle, des problèmes avec ma mère, la maison, trop de pression....je sors de nouveau, plusieurs tentatives de suicides totalement éméché toujours de la passerelle, toujours rattrapé...
Décès de mon père, il faut s'occuper de tout,tout s'écroule autours de moi. Je me sent vide et seule sans lui, je n'ai plus d'amies, je bois cocktail depakote/alcool/fume/déprîme je vais en urgences chez ma psy qui me donne du XYPREXA pour stopper la manie qui se profile. Je le prends Un jour mais je ne peux pas bouger alors je repart de plus belle sans psy qui me juge...Sorties, je ne dort plus, je fais des travaux pour tout oublier. Pour ne pas me tuer je me starifie quand mon mal-être est trop gros, pour que personne ne vois rien. Manie sévère je suis hospitaliser en HP dans une clinique privé. Là-bas ils ont eu du mal à me faire redescendre tant la crise et grave...j'en ai pris pour plus de 2 mois. Je sort mieux mais très vite je replonge dans les sorties,l'alcool, je ne gère toujours pas la mort de mon père...Encore un an comme ça, mes erreurs me retombe dessus, nouvel crise de manie avec un nouveau boulot, je n'ai plus le choix obliger d'aller
chez le psy, celui-ci est très bien mais ne signe pas ma bipolarité, je pense qu'il est dépassé, sinon la thérapie m'est d'une grande aide, mais j'ai besoins de plus...Je perds des pans entiers de ma mémoires, confond le rêve et la réalité, ne sais plus ce qui est vrai ou non, limite double personnalité....
Je retourne voir ma première psy, elle me donne du LITHIUM. Ca marche quand même, pas à cent pour cent mais je n'est plus de manie, je déprime encore mais j'ai du mal à me sentir comme tout le monde. J'ai encore du chemin à faire, je connais les signes avant coureurs. je ne bois plus de tout, je ne fais que ce qu'il faut faire, la maison, les enfants....Je vais me renseigner sur une TCC...
J'ai toujours eu l'humeur en dents de scie, haut, bas, bas, haut, sans aucune raison particulière. Toujours en marge de la société, je me suis enfermée très tôt dans mes rêveries, la lecture et le dessin. A tel point que j'ai souvent mélangé le rêve et la réalité, ne sachant bien souvent ce qui été véridique... Mythomane, lunatique, exubérante c'est ce qu'on pensait de moi. Boulimie, anorexie, mutisme me sont tombés dessus, j'en ai encore les séquelles. J'ai lâché mes études sur un coup de tête, comme tout. Dès qu'une idée me passé par la tête je la suivait: je veux plus d'amis, je casse la télé qui me donne mal aux crane, j'envoie boulet les gens, je marche seule... Bien vite je suis à fond, trop de café, de sorties, j'ai pas besoin de sommeil, insomniaque depuis l'adolescence... Quelques déprimes mais plutôt des hauts vertigineux. De hauts en déprimes, époque dark-gothik-anarcho-punk, tentative de suicide, anorexique à fond, je n'ai plus parler pendant plus d'un ans. Les profs s'inquiétaient, ils étaient dépassés, tout comme mes parents.
Rémission pour un temps, chéri dans ma vie, ça va. Mais bien vite, je m'ennuie, la routine m'épuise, les gens, les cours, tout me gave...jusqu' a la saturation, je quitte les études, je m'enferme dans ma vie de paysanne, ne parle plus de nouveau. J'ai 21 ans, je vais enfin bosser dans une cafétéria (euh c'était pas un rêve, juste qu'enfin je travaille). On vit à 20 kms de mon lieu de travail et mon amis bosse de nuit, donc mes jours de travail, je vis chez mes parents. Trois jours après je fais déjà des fiestas super arrosées, je fume joints sur joints, même des douilles et je découche! Je fais semblant de dormir quand mon mec arrive alors que ça fait que dix minutes que je suis rentré. Au bout d'une semaine j'ai des amants, je sors tous le week-end, ne dors plus. Je finis par le quitter et là ça part en torpille direct. Je sors du mercredi au dimanche, vais bosser totalement bourré, à toc. Je fume pendant mes pauses. La grande vie ,je dilapide mon fric dans l'alcool et les fringues, les restos ,je perd 15 kilos. Exubérante,allumeuse, alcoolo, je ne mange que très peu quand j'y pense.
Je suis hyperactive, toujours à fond mais au boulot c'est plutôt " ce caractère, heureusement qu'elle bosse bien sinon c'est la porte", des clash, j'ai même jeté des assiettes sur mes collègue ou virer des clients. Le jour au boulot, la nuit en boite, je deviens une autre, mon opposé. Grande prédatrice j'ai besoins de sexe tout le temps, il faut que je consomme c'est une drogue et les proies me lassent vite. Tous les soirs un nouveau mec, je ne cherche que le contact et les vires au matin. Exécrable, invivable, je suis métamorphosé en vipère, je fais le mal autour de moi et déroge à mes principes....Je bascule dans la déprime au bout de 9 mois,je ne sort que pour bosser, le reste du temps je bois, je fume et je reste sous la couette à pleurer. je m'isole dans les livres et les dessin pour oublier mes actes et les autres. Dès le retour des beaux jours je reconsomme la vie à fond, les hommes, l'alcool, la fête, des achats inconsidérés qui me mèneront jusqu'au tribunal avec saisi sur salaire. Le stress du boulot me stresse, donc je sature. Arrivée de l'hiver je sombre dans un marasme le plus total, je suis écoeuré de moi-même, trop d'erreurs à mon actif, je ne peux plus me voir en peinture. Je rencontre mon poulpe lors d'une soirée où bourrée et déprimée je partais me jeté du haut de la passerelle, je veux en finir...On se ramène l'un, l'autre, on ne se quitte plus. Il m'apporte une grande stabilité, bien que restant soupe au lait, mais ma vie est apaisée. Il réussit à m'épouser et même me faire entrevoir la possibilité d'avoir des enfants, chose que je refusait en bloc...
2004, naissance de ma Croquette, le plus beau souvenir de ma vie. Je deviens une wonder-woman, je gère tout nickel pour ma puce, je m'épuise, j'en fait trop. Malgré le bonheur qu'elle m'apporte, je triste, impression de ne plus exister. La douleur prend tout mon être, je veux mourir, ne plus vivre cette souffrance. Je ne comprend pas ma douleur, tout va bien dans ma vie, je me sens anormale. La tristesse m'oppresse, je vis ma vie avec ma fille et occulte le reste, même mon mari. De mois en mois tout dégénère dans ma vie, les finances, les conflits avec ma belle-fille, le boulot, je perds pied. Jusqu'au harcèlement moral au boulot, la grossesse, trop de choses. Menace de fausse couche, arrêt de travail, accouchement prématuré à 200 kms de chez moi. Ça ce passe bien mais je suis enfermé dans ma chambre, seule,en mauvaise santé et mon fils n'est pas avec moi, ni ma fille. J'assure avec lui, sors de l'hosto avec un abcès de parroies non guéri pour assurer avec ma fille aussi. Pendant un mois j'alterne entre mon fils et ma fille, usant du bus, du train tout les deux jours pour passer du temps avec mon fils. Je ne veux pas parler à un psy jugeant que tout va bien. Quand Stan rentre 2 mois après, que la pression retombe tout part en torpille. Déjà maintenant je bois tout les jours, attitude bière depuis l'hosto. Je stress, il faut que je sorte. Mon homme me laisse sortir car je suis trop triste. Je bois beaucoup jusqu'au dérapage. Une aventure que je n'assume pas, je bois tout le temps, cache même des bouteilles de vin blanc...tout me pète à la gueule.Plus rien ne va dans ma vie, je fait un baby blues, trop de chose, je suis crevé, tentative de suicide et hospitalisation en HP. C'est une petite unité, prise d'anti-dépresseur, je fais un virage de l'humeur en manie, la pire, invisible et sournoise...je les persuade de me laisser sortir, je pète la forme et vais très bien...Tu parles que je vais bien, je me prend pour le nouveau Moise, plein de révélations, Dieu m'a parlé...
Je vais voir un psychiatre à l'initiative de mon assistante sociale, au bout de Quelques minutes des tracé de vie, elle me dit que je suis bipolaire. Ordonnance de DEPAKOTE, prise de sang et calendriers de rendez vous. Je fais tout comme il faut, peu de café, prise des médicaments, activité mais ça ne va pas mieux, je me sens enfermé dans une personnalité qui n'est pas la mienne. Mon père est gravement malade, hépatite C, je m'en occupe comme une folle, des problèmes avec ma mère, la maison, trop de pression....je sors de nouveau, plusieurs tentatives de suicides totalement éméché toujours de la passerelle, toujours rattrapé...
Décès de mon père, il faut s'occuper de tout,tout s'écroule autours de moi. Je me sent vide et seule sans lui, je n'ai plus d'amies, je bois cocktail depakote/alcool/fume/déprîme je vais en urgences chez ma psy qui me donne du XYPREXA pour stopper la manie qui se profile. Je le prends Un jour mais je ne peux pas bouger alors je repart de plus belle sans psy qui me juge...Sorties, je ne dort plus, je fais des travaux pour tout oublier. Pour ne pas me tuer je me starifie quand mon mal-être est trop gros, pour que personne ne vois rien. Manie sévère je suis hospitaliser en HP dans une clinique privé. Là-bas ils ont eu du mal à me faire redescendre tant la crise et grave...j'en ai pris pour plus de 2 mois. Je sort mieux mais très vite je replonge dans les sorties,l'alcool, je ne gère toujours pas la mort de mon père...Encore un an comme ça, mes erreurs me retombe dessus, nouvel crise de manie avec un nouveau boulot, je n'ai plus le choix obliger d'aller
chez le psy, celui-ci est très bien mais ne signe pas ma bipolarité, je pense qu'il est dépassé, sinon la thérapie m'est d'une grande aide, mais j'ai besoins de plus...Je perds des pans entiers de ma mémoires, confond le rêve et la réalité, ne sais plus ce qui est vrai ou non, limite double personnalité....
Je retourne voir ma première psy, elle me donne du LITHIUM. Ca marche quand même, pas à cent pour cent mais je n'est plus de manie, je déprime encore mais j'ai du mal à me sentir comme tout le monde. J'ai encore du chemin à faire, je connais les signes avant coureurs. je ne bois plus de tout, je ne fais que ce qu'il faut faire, la maison, les enfants....Je vais me renseigner sur une TCC...