Les plus faibles modifications thymiques et les tensions qui conduisent souvent à des épisodes plus sévères peuvent être atténuées en apportant quelques modifications à son mode de vie.
Ne pas prendre d’alcool ou de médicaments Plus de 50% des personnes souffrant d’un trouble bipolaire consomment de l’alcool ou des drogues pendant leur maladie. En consommant de l’alcool ou des drogues, on peut déclencher un épisode et l’effet des médicaments prescrits peut en être influencé. En outre, les effets secondaires éventuels peuvent également être augmentés.
Veiller à suivre un régime alimentaire sain Certains médicaments peuvent induire une prise de poids. Ce gain pondéral peut être contrôlé en mangeant régulièrement et sainement.
Veiller à faire régulièrement de l’exercice physique Des exercices physiques tels que marcher, faire du vélo ou nager permettent de maintenir un poids sain, d’abaisser le niveau de stress et d’augmenter l’amour-propre.
Veiller à une routine journalière fixe Une perturbation de la routine journalière ou du rythme social (par exemple un manque de sommeil ou des heures de repas fluctuantes) peut rendre les personnes souffrant d’un trouble bipolaire plus réceptives à de nouveaux épisodes de leur maladie. Un modèle journalier fixe permet de diminuer les facteurs déclenchants potentiels.
Veiller à un modèle de sommeil fixe Un manque de sommeil (même une seule nuit) peut également provoquer un épisode de la maladie / une manie. Un patient souffrant d’un trouble bipolaire a besoin, chaque nuit, de 6 à 8 heures de sommeil. Un excès de sommeil peut également contribuer à déclencher un épisode de la maladie / une dépression ou être un signe de dépression. Aller dormir tous les soirs au même moment et se lever chaque matin au même moment permet d’éviter des problèmes. Un patient qui présente des problèmes de sommeil ou qui dort de trop doit le signaler à son médecin.
Eviter le stress Le stress peut être un facteur déclenchant. Il est donc important d’éviter ou de réduire le stress. L’exercice physique fait partie du programme de gestion du stress. Quelques autres techniques qui peuvent s’avérer utiles : la détente, la méditation et les exercices respiratoires.
Prendre les médicaments conformément aux prescriptions Il est important de prendre les médicaments conformément aux prescriptions du médecin. Ainsi on réduit le risque de rechute ou de nouvel épisode. Le médecin traitant est la personne la plus indiquée pour répondre à toute question concernant les médicaments à prendre. Si le patient arrête la prise de médicaments, par exemple parce qu’il se sent bien, il y a de fortes chances qu’il rechute.
Psychothérapie La psychothérapie agit plus progressivement que les médicaments. Il faut parfois attendre plusieurs mois avant de pouvoir constater un résultat. Il est conseillé de suivre ces traitements jusqu’au bout.
Autres points d’intérêt significatifs
Le travail De nombreuses personnes souffrant d’un trouble bipolaire peuvent continuer de travailler, même si elles présentent quelques symptômes. Essayez d’éviter le stress au travail et veillez à avoir des heures fixes afin de pouvoir aller dormir à une heure raisonnable. Il peut s’avérer difficile de parler de votre maladie avec votre employeur ou avec vos collègues car nombreuses sont les personnes qui ne comprennent pas les maladies mentales et les jugent erronément.
Relations familiales Le soutien des partenaires, de la famille et des amis peut s’avérer utile. Des informations et/ou une thérapie familiale peut leur permettre d’accepter qu’un membre de leur famille souffre d’une affection chronique et de comprendre que des médicaments sont nécessaires. Demandez à votre médecin ou à votre thérapeute de vous informer, ainsi que votre famille, au sujet des troubles bipolaires. Il peut également être utile de devenir membre d’une association de patients.
Vie sexuelle Au cours d’un épisode de manie, il se peut que vos pulsions sexuelles soient anormalement fortes et que votre comportement soit impulsif. De ce fait, il se peut que vous ayez des relations sexuelles sans avoir pris de mesures contraceptives ou de mesures de prévention de maladies, ou encore que vous nouiez des relations (de courte durée) que vous pourriez regretter plus tard. Réfléchissez bien aux méthodes contraceptives que vous utilisez. Il faut donner la préférence à une méthode sûre, ininterrompue, car les méthodes périodiques ou plus compliquées peuvent s’avérer inefficaces. Au cours d’un épisode dépressif, il se peut que vous ne ressentiez aucun intérêt ou plaisir lors d’activités qui vous plaisaient normalement, y compris les relations sexuelles. Si vous n’avez plus envie de relations sexuelles ou si vous avez d’autres problèmes, parlez-en à votre médecin. Il/elle pourra peut-être vous aider.
Grossesse Il y a différentes manières pour traiter les troubles bipolaires (et pour éviter une rechute) au cours de la grossesse. Si vous avez l’intention de devenir enceinte, parlez-en à votre médecin. Il/elle modifiera peut-être votre traitement et il/elle surveillera étroitement votre santé ainsi que celle de votre bébé au cours de la grossesse.
Hérédité Vous vous faites peut-être du souci quant au fait que vos enfants pourraient hériter d’un risque de trouble bipolaire. Si vous présentez un trouble bipolaire mais pas votre partenaire, la probabilité que votre enfant hérite de la maladie est de 10%, mais que ce risque peut être plus élevé si d’autres membres de la famille, tels qu’un oncle ou une tante, en souffrent également. Si vous-même et votre partenaire souffrez d’un trouble bipolaire, la probabilité que votre enfant hérite de la maladie est de 30%.
Réduire au minimum le risque de suicide Environ 15 à 20% des personnes présentant des troubles bipolaires non traités ou mal traités font une tentative de suicide. Le risque est le plus élevé au cours des premières années de la maladie. Retenez que les idées suicidaires sont souvent passagères et qu’elles peuvent être traitées. Etablissez une liste des numéros de téléphone de vos bons amis, des membres de votre famille ou des médecins et des lignes de secours que vous pouvez appeler en cas de problème. Le mieux que vous puissiez faire est de veiller à être secouru dès que ces idées apparaissent – ne pas attendre qu’elles deviennent insupportables. Si vous avez un ami ou un membre de votre famille qui souffre d’un trouble bipolaire, il y a certaines mesures que vous pouvez prendre pour limiter son risque de suicide. Ecoutez ses problèmes et soyez attentif à ses symptômes. S’il commence à parler de suicide ou s’il commence à se détruire lui-même, veillez à ce qu’il / qu’elle reçoive une aide médicale immédiate.
Diminuer le risque de comportement agressif Les personnes présentant des troubles bipolaires non traités sont souvent facilement irritables et peuvent présenter un comportement agressif. Ces sentiments peuvent toutefois être contrôlés efficacement à l’aide de médicaments. Il est donc important que vous preniez vos médicaments conformément aux prescriptions de votre médecin. Si vous avez une connaissance ou un membre de votre famille souffrant d’un trouble bipolaire et qui commence à être irritable ou à présenter un comportement agressif, veillez à ce qu’il / elle reçoive une aide médicale immédiate. |