Types de dépressions et de bipolarités
Il y a 2 types de dépressions, les endogènes et les exogènes. Les dépressions de type endogène sont héréditaires - par exemple, un parent maniaco-dépressif risque d'avoir aussi des enfants maniaco-dépressifs -, les dépressions endogènes sont provoquées par un déséquilibre chez les 3 principaux neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine et norépinéphrine) qui contrôlent l'humeur dans le cerveau. Ces types de dépressions répondent très bien aux antidépresseurs qui agissent sur les neurotransmetteurs. Les dépressions exogènes sont réactives, elles surviennent suivant des événements extérieurs (perte d'emploi, perte de capacité physique ou sexuelle, divorce, deuil, etc.) Les deux types de dépression peuvent être expérimentés en même temps, la dépression endogène pouvant entraîner une dépression exogène, par exemple, un homme qui manque d'entrain suite à un déséquilibre hormonal peut perdre son emploi et expérimenter une dépression en réaction à son licenciement.
Le Dr Hart (La Dépression au masculin pp.57-58) explique qu'on peut aussi partager la dépression en 6 catégories:
- Dépression unipolaire : C'est la forme la plus courante et elle touche plus de 15 millions d'Américains. Unipolaire signifie qu'il n'y a pas d'état maniaque mais un état dépressif, accompagné de la perte de capacité de ressentir le plaisir (anhédonie) et de sentiment de nullité, de culpabilité, etc. Ec.12:1 Mais souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours mauvais arrivent et que les années s'approchent où tu diras: Je n'y prends point de plaisir
- Dépression bipolaire : Ce désordre oscille entre une dépression grave et un état maniaque. Dans la phase dépressive, les symptômes sont les mêmes que ceux de la dépression unipolaire, mais dans la phase manique, la personne est expansive extrêmement active, volubile, a des idées de grandeur et dort peu. Environ 2 millions de personnes aux États-Unis en sont atteintes. Elle répond bien à la médication et a principalement une cause génétique.
- Dépression atypique : Il s'agit d'une dépression chronique, avec fatigue excessive, sommeil excessif et suralimentation, etc. Elle est plus difficile à traiter et peut exiger une combinaison de médications (appelée «polypharmacie»).
- Dysthymie: C'est un mot savant pour décrire une dépression de faible intensité, qui dure depuis plus de deux ans ou sans arrêt depuis plus de 2 mois. Elle afflige 3 à 4 pour cent des personnes dépressives. Autrefois considérée comme une forme de névrose, nous savons aujourd'hui qu'elle est biologique et qu'elle peut être traitée de la même manière que la dépression unipolaire.
- Dépression saisonnière : Elle survient chez des individus qui vivent au nord, là où il y a un manque d'ensoleillement plus de 5 mois par année, Elle serait causée par un excès de mélatonine, une hormone du sommeil relâchée dans le cerveau lors du manque de lumière. On la traite en faisant asseoir les patients plusieurs heures par jour dans des pièces très éclairées pour reproduire l'intensité de la lumière du jour. Il y a maintenant des maisons nordiques équipées de «chambres de soleil».
- Dépression psychotique : C'est la forme la plus grave de dépression, car elle s'accompagne d'illusions et d'hallucinations. Elle exige des soins psychiatriques immédiats. Environ 15 pour cent des personnes souffrant de dépression unipolaire ou bipolaire en sont affectées.
- Dépression du post-partum et autres dépressions hormonales : Environ 10 pour cent des femmes nouvellement accouchées ainsi que plusieurs femmes ménopausées font une dépression. Le problème est dû à une chute importante des oestrogènes et cela exige un traitement médical. «Il n'y a pas à mon avis de meilleur remède à la dépression post-partum que la tendre sollicitude du père de l'enfant.» - Tim Lahaye