Une vérité qui dérange - Partie 2

 

Un succès public et critique [modifier]

Le film, sorti le mercredi 24 mai 2006 sur les écrans de New York et Los Angeles, a engrangé 91 447 $ le premier week-end d'exploitation, soit la plus grosse recette de ce week-end de l'année et un record pour un documentaire, bien qu'il ne soit seulement passé que sur quatre écrans simultanément[20].

Au festival de Sundance en 2006, le film a reçu trois fois une standing-ovation. Diffusé au festival de Cannes, il a ouvert le 27e Festival International du Film de Durban le 14 juin 2006. An Inconvenient Truth a été le documentaire le plus populaire au Brisbane International Film Festival de 2006[21].

Le film a rapporté plus de 23 millions de dollars en date du 6 septembre 2006, faisant de lui le troisième documentaire le plus vu au cinéma jusqu'ici (après Fahrenheit 9/11 et La Marche de l'empereur)[22].

Al Gore a indiqué que sa femme « Tipper et moi avons consacré 100 pour cent des bénéfices du livre et du film à une nouvelle campagne éducative bipartisane pour promouvoir encore plus le message au sujet du réchauffement global »[23]. Tandis que Paramount Classics, la société de production engage 5% de leurs bénéfices sur le film des salles de cinémas à ce nouveau groupe bipartisan d'action, Alliance for Climate Protection, consacré à l’organisation de structures afin d'étendre la prise de conscience des citoyens à ce sujet[24].

La réaction critique au film a été positive : elle a recueilli le 2 septembre 2006 le label « certifié frais » à 92%, "certified fresh" par le Rotten Tomatoes un site web dédié à l'information, jeux vidéo, films etc., avec un 94% évalué par la "Cream of the Crop", la crème des critiques. Les critiques de films Roger Ebert et Richard Roeper ont donné au film "deux pouces". Ebert écrit : « en 39 ans, je n'ai jamais écrit ces mots dans une revue cinématographique, mais ici ils le méritent : vous devez allez voir vous-même ce film. Si vous ne le faites pas, lorsque vous aurez vos petits-enfants, vous devrez leur expliquer pourquoi vous n'avez pas décidé d'y aller »[25].

Peu de critiques ne furent pas aussi aimables[réf. nécessaire]. Ainsi, le journaliste Ronald Bailey discute dans le magazine libertarien Reason que bien que « Gore décrive des faits scientifiques plus vrais qu'inventés, il exagère les risques »[26]. D'autres parlaient d'un « mensonge qui arrange » au lieu d'une vérité qui dérange[27].

En France, Yann Arthus-Bertrand déclarait :

« C'est un film très bien fait, à l'américaine, avec de l'humour, des applaudissements… En deux heures, il en fait plus pour l'environnement que moi en dix ans ![28] »

Quelques points moins positifs [modifier]

Dans le film, on voit Al Gore se déplacer soit en avion en Business Class soit dans un 4x4 laissant supposer une production de CO2 excessive.

Récompenses [modifier]

Le film reçut une récompense spéciale de Humanitas Prize, et c'est la première fois que l'organisation distribue une récompense spéciale depuis 10 ans.

Le 25 février 2007, le film est récompensé par deux Oscars : Oscar de la meilleure chanson originale et Oscar du meilleur film documentaire.

Réponse politique [modifier]

  • Le président Bush, interrogé pour savoir s'il allait regarder le film, a répondu : « Ça m'étonnerait ». Il a plus tard déclaré que « nous devons rester sceptiques quant au fait que les gaz à effet de serre sont causés par l'humanité ou de causes naturelles » [18]. Gore réplique que « la communauté scientifique du monde entier s'accorde sur le fait que les êtres humains sont responsables du réchauffement planétaire et aujourd'hui encore il (Bush) a exprimé des doutes personnels sur la véracité de ces faits » [29].
  • En août 2006, le journal Wall Street Journal [19][20] a révélé qu'une vidéo de YouTube tourne en dérision Gore et le film [21], intitulé " Al Gore's Penguin Army ", "l'armée de manchots d'Al Gore", semblent être une propagande politique, "astroturfing" par DCI Group[22], un lobby et firme de relations publiques Américaines, "a Washington PR firm " qui a des liens avec ExxonMobil aussi bien que le parti républicain (voir Al Gore's Penguin Army video controversy [23] en anglais).
  • En septembre 2006, Gore a voyagé à Sydney, Australie pour promouvoir le film. Le premier ministre australien, John Howard expliqua qu'il ne veut pas rencontrer Gore ou s'accorder sur le protocole de Kyoto à cause du film : « Je ne prends pas de conseils politiques d'un film », « I don't take policy advice from films ». Le leader de l'opposition Kim Beazley joignit Gore pour voir le film et d'autres personnalités politiques assistèrent à une séance spéciale de visionnage à la (en)Parliament House, lieu de rassemblement du parlement à Canberra, plus tôt dans la semaine[30].
  • En 2007, un directeur d'école, Stewart Dim-mock, a porté plainte contre le gouvernement anglais qui avait annoncé son intention de diffuser le film dans les écoles en l'accusant de faire du « lavage de cerveau ». En octobre 2007, un juge anglais[31] a décrété que pour pouvoir diffuser ce film le Gouvernement anglais devait modifier le guide de diffusion aux enseignants (Guidance Notes to Teachers) pour mettre en évidence que :
  1. le film est une œuvre politique qui ne montre qu'un seul point de vue
  2. si les enseignants présentent le film sans le signaler clairement, ils peuvent se trouver en violation de la section 406 de l'"Education Act 1996" et coupables d’endoctrinement politique.
  3. Onze inexactitudes (inaccuracies) doivent être en particulier portées à l'attention des enfants des écoles

Influence sur la culture populaire aux États-Unis [modifier]

  • Avant sa sortie, le film a été parodié dans l'épisode "Manbearpig", Homoursporc de la série South Park.
  • Stephen Colbert, de l'émission satirique The Colbert Report, a aussi parodié An Inconvenient Truth le 17 juillet 2006. Intitulé The Convenientest Truth, La Vérité commode [32], Colbert a conçu sa propre présentation plaidant pour les effets positifs du réchauffement global, en utilisant son ironie pour critiquer la réponse des détracteurs du film.
  • Pendant le film, Al Gore montre un extrait de l'épisode "Crimes of the Hot", Gaz à tous les étages de la série animée Futurama traitant du réchauffement planétaire ; Al Gore avait le premier rôle dans cet épisode, bien qu'il ne soit pas présent dans le clip. De plus, Gore joue dans un faux trailer réalisé par l'équipe de Futurama, intitulé "A Terrifying Message from Al Gore"[33].
  • Le Competitive Enterprise Institute(en), une ONG américaine en faveur du libre marché pour les consommateurs fait passer deux publicités afin de « contrer l'alarmisme du réchauffement climatique », dans une apparente réponse à An Inconvenient Truth. Les deux messages publicitaires utilisent le slogan : « Le dioxyde de carbone : Ils appellent ça de la pollution ; nous appelons ça la Vie »[34].
  • Le show télévisé X-Play a fait 2 sketches parodiques pour la promotion du « G4's award show », le G-Phoria, une cérémonie de remise de récompenses à des jeux vidéos créée par la chaine TV G4. Un sketch montre un imitateur d'Al Gore avertir d'une augmentation de la température en Terre du Milieu à cause de l'œil de Sauron (Eye of Sauron).

Voir aussi [modifier]

Notes [modifier]

  1. Chron.com | News, search and shopping from the Houston Chronicle
  2. New York Times lists book as #1 Paperback Nonfiction, 2 juillet 2006, [1]
  3. New York Times lists book as #1 Paperback Nonfiction, 13 août2006, [2]
  4. lire, en anglais, Global warming controversy.
  5. lire l'article en anglais Scientists opposing the mainstream scientific assessment of global warming.
  6. Un des passages du film est consacré aux contributions de Philip A. Cooney lors de son passage à la Maison Blanche ; caviardant les articles scientifiques traitant du réchauffement global, il s'est avéré par la suite qu'il émargeait auprès de l'entreprise Exxon Mobil pour ses bons et loyaux services.
  7. Voynar, Kim. "Sundance: An Inconvenient Truth Q & A - Al Gore on fire! No, really." Cinematical, 26 janvier 2006. [3]
  8. Remnick, David. "The Talk of the Town." New Yorker, 14 avril 2006.[4]
  9. Booth, William. "Al Gore, Sundance's Leading Man." Washington Post, 26 janvier 2006. [5]
  10. Steffen, Alex. "Interview: David Guggenheim and An Inconvenient Truth." 4 mai 2006. "WorldChanging." [6] « left after an hour and a half thinking that global warming [was] the most important issue… I had no idea how you’d make a film out of it, but I wanted to try »
  11. (voir le wikipédia anglais avec les photos).[7]
  12. " claimed that every article either supported the human-caused global warming consensus or did not comment on it"[8].
  13. « global warming is the greatest hoax ever perpetrated on the American people »
  14. « remarkably up to date, with reference to some of the very latest research »[9]
  15. The Flipping Point: Scientific American
  16. There Is No 'Consensus' On Global Warming - WSJ.com
  17. Notes from the Abyss: Lindzen needs a reality check on climate change
  18. Allitération ironique avec global warming, réchauffement global.
  19. slogans originaux en anglais : "We're all on thin ice", "By far the most terrifying film you will ever see", "The scariest film this summer is one where you are the villain and the hero"
  20. Movie & TV News @ IMDb.com - Studio Briefing - 30 May 2006
  21. http://www.biff.com.au/general/libraryattachment.aspx?code=101
  22. Documentary Movies
  23. Chron.com | News, search and shopping from the Houston Chronicle
  24. [10]
  25. :: rogerebert.com :: Reviews :: An Inconvenient Truth (xhtml)
  26. An inconvenient truth, Reason, 16 juin 2006
  27. A Convenient Lie, New York Sun, 26 mai 2006
  28. Laure NOUALHAT, « Peu d'élus s'affichent au film de Gore », dans Libération du 13/10/2006, [lire en ligne]
  29. Environmental News Network
  30. Howard isolated on climate change: Gore
  31. (en)Al Gore’s inconvenient judgment, The Times, 11 octobre 2007
  32. YouTube - Broadcast Yourself.
  33. YouTube - Broadcast Yourself.
  34. original en anglais : « Carbon Dioxide - They call it pollution; We call it life », [11]
  35. [12], [13]. « Gore et un groupe d'une frange de libéraux radicaux connus sous le nom de "scientifiques" croient que la terre est endommagée par le dioxyde de carbone d'origine anthropique. Bien, critiquez l'humanité comme vous voulez, mais se payer la tête du dioxyde de carbone et du Competitive Enterprise Institute c'est comme ouvrir un bidon de publicités du service public sur votre cul (les pubs de l'Institut apparaissent sur l'écran). Je sais que vous vous dirigez vers ça, mais je ne pense vraiment pas que la science et les libéraux vont proscrire de respirer. »

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]

Le film [modifier]

Revues [modifier]

Entretiens [modifier]

Divers articles [modifier]

Bibliographie [modifier]

  • Rodriguez, Neal. "National Research Council finds Global Warming at 400-Year High!" Al Gore's Inconvenient Truth, 23 juin 2006 [24]



29/05/2008
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