2001 : l'odyssée de l'espace

2001 : l'odyssée de l'espace

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Titre original :
2001: A space odyssey
Première sortie
mondiale :
2 avril 1968
(Washington DC, première)
Pays d'origine :  Royaume-Uni
Réalisation : Stanley Kubrick
Langue originale : Anglais
Durée : 156 minutes (version originale)
139 minutes (version définitive)

2001 : l'odyssée de l'espace (2001: A space odyssey) est un film américain de science-fiction réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1968, d'après plusieurs nouvelles d'Arthur C. Clarke et notamment La Sentinelle (1951). Une suite du film est sortie en 1984, intitulée 2010 : l'année du premier contact (2010), réalisée par Peter Hyams et inspirée du roman de Clarke : 2010, Odyssée deux (2010: Odyssey Two).

Sommaire

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Résumé [modifier]

L'aube de l'humanité. « Homo » n'est qu'un animal parmi d'autres. La faim taraude une tribu d'hommes préhistoriques réfugiée dans des cavernes. Sans défense contre les prédateurs, ils sont sur le point de disparaître. Un matin, ils découvrent devant leur refuge un imposant et intrigant monolithe noir. Sous son influence, ils ont l'idée de se servir d'os comme armes et acquièrent une supériorité sur leurs ennemis. Ils les utilisent pour mettre en fuite des rivaux qui leur disputaient un point d'eau, accélérant ainsi le processus de l’évolution.

Quatre millions d'années plus tard. En 1999 ou en 2000, des vaisseaux spatiaux voyagent dans l'espace. Le savant américain Dr Heywood Floyd se rend sur la lune où il est chargé de recommander aux savants de maintenir le secret sur une fantastique découverte. Il va ensuite contempler la découverte en question : un monolithe noir (voir : Anomalie Magnétique de Tycho no. 1), enterré volontairement selon les savants il y a quatre millions d'années. Quand le soleil s'aligne par-dessus lui, il émet un puissant champ magnétique qui parasite les signaux radios des astronautes jusqu’à la douleur.

Dix-huit mois plus tard, mission Jupiter. En 2001: Un vaisseau (le Discovery One) fait route vers Jupiter avec comme équipage deux astronautes (Dave Bowman et Frank Poole), trois savants en hibernation et l'ordinateur HAL 9000. Ce dernier, à la pointe de la technologie, dirige toutes les manœuvres du voyage. Au cours d'une conversation qu'il a initiée et qui devient embarrassante, HAL signale une panne imminente. La pièce prétendument défectueuse est inspectée par les deux astronautes qui, ne trouvant rien d'anormal, s'inquiètent de l'erreur de l'ordinateur, et pensent même à le déconnecter... HAL se défend en provoquant la mort de Poole et des savants en hibernation. Le survivant, Bowman, réussit à déconnecter l'ordinateur et à prendre connaissance d'un message enregistré à destination de l'équipage : celui-ci indique la découverte d'un artefact extra-terrestre sur le sol lunaire (le monolithe). À l'exception d'une onde radio émise en direction de Jupiter (d'où la destination de la mission), tout reste, selon la communication, mystérieux à son sujet...

Jupiter et au-delà... Aspiré dans l'espace-temps après avoir quitté le Discovery grâce à un Pod, vaisseau sphérique à une place, on observe une nouvelle fois le monolithe flottant maintenant dans l'espace (dans le roman, il se situe sur Japet, un des satellites de Saturne), Bowman se retrouve alors ensuite dans une chambre de type Louis XVI, s'y voit vieillir prématurément et, mourant, voit le monolithe noir à son chevet. Il renaît sous la forme d’un fœtus astral face à la Terre.

Interprétation [modifier]

Préambule [modifier]

Il ne nous est jamais possible d’aborder toutes les composantes de 2001, l'odyssée de l'espace, toute sa richesse, d'en épuiser toutes les interprétations. Impalpable, ce film se décèle dans le domaine de l’abstraction, de l’esthétique, et du symbolisme.

« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, juste comme la musique ; "expliquer" une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation. Vous êtes libre de spéculer à votre gré sur la signification philosophique et allégorique du film, mais je ne veux pas établir une carte routière verbale pour 2001 que tout spectateur se sentirait obligé de suivre sous peine de passer à côté de l'essentiel »
    — Stanley Kubrick

Commentaire [modifier]

Bien que Clarke ait participé à la rédaction du scénario, le film porte nettement la patte de Kubrick, notamment de son pessimisme. Ainsi, le premier effet de l'intelligence est, pour notre ancêtre, l'invention d'une arme et un meurtre. Les personnages sont singulièrement inactifs : les astronautes sont totalement sous le contrôle d'un ordinateur, et seul un sursaut permettra au dernier survivant de se sauver au prix d'un nouveau meurtre symbolique. La question de savoir si la fin du film est optimiste ou non est incertaine. Est-ce la préfiguration d'un dépassement de l'espèce humaine (ce que suggère le titre musical Ainsi parlait Zarathoustra) ? D'une évolution ou d'autre chose ?

Du point de vue des avancées technologiques au début du XXIe siècle, 2001, l'odyssée de l'espace donne une vision assez optimiste. Dans la représentation de ce qu'étaient en 1968 les technologies du futur, Kubrick a poussé la précision et le réalisme à un point qui ne s'était pas encore vu dans un film de science-fiction. Il aurait méticuleusement détruit toutes ses maquettes avant de proclamer : « Si d'autres veulent faire un film plus réaliste, il faudra qu'ils aillent le tourner sur place. » L'obsédant silence spatial, où l'on n'entend que sa propre respiration, joue un rôle de premier plan dans le film. La Guerre des étoiles ne saura pas en retenir l'idée, ni même 2010 (la suite de 2001) où l'on entend des bruits d'explosion dans le vide !

La qualité de ce travail et le perfectionnisme du réalisateur ont permis aux effets spéciaux utilisés dans le film de conserver une force qui crée encore aujourd'hui l'illusion. De plus, les thèmes soulevés par ce film : la nature de l'humanité, l'intelligence, notre place dans l'univers, restent toujours d'actualité, près de quarante ans plus tard.

Ellipse [modifier]

Si "2001, l'odyssée de l'espace" se résumait à une scène, du moins dans la conscience collective et au vu des nombreuses parodies qu'elle engendra, ce serait sans doute celle où le singe-premier homme lance en l'air le premier outil de l'humanité (un os) et que celui-ci s'élève en l'air puis retombe et se "transforme" soudain en un vaisseau spatial flottant dans l'espace et qui semble même "tomber" dans la continuité de l'os. La particularité de cette scène tient essentiellement en sa forme (le montage). Cet enchaînement extrêmement simple, puisqu'il n'y a nulle utilisation de transitions (ex : fondu, etc.), peut être qualifié à la fois de brutal et de cohérent. Brutal parce qu'il oppose deux situations très différentes et surtout deux âges très éloignés. Cohérent parce que les formes de ces deux objets sont à l'écran, très semblables et que le mouvement n'est pas rompu. Ce montage est une spécificité de l'oeuvre de Kubrick puisque traditionnellement, un fondu au noir aurait été utilisé pour signifier le changement de contexte. Ceci a pour effet d'effectuer un certain rapprochement entre les deux objets, en l'occurrence l'os et le vaisseau. La force de cette scène se trouve précisément dans l'ellipse que le réalisateur choisit d'opérer. Ainsi pour Kubrick les millions d'années d'évolution de l'homme ne représentent qu'une fraction de seconde. Toute cette évolution n'est qu'une transition qui a permis à l'homme de passer des premières inventions à la marche sur la lune, étape jugée comme révélatrice de maturité puisque c'est ici que l'on découvre le monolithe. L'homme n'évolue donc, dans 2001, que par paliers successifs.


La symbolique des formes [modifier]

Il est intéressant de remarquer la forte valeur attribuée aux formes dans ce film, deux modèles ressortent principalement de cette observation : le cercle et le rectangle. Le cercle semble représenter ce qui se rapporte à l’homme, notons par exemple l’œil du héros filmé en gros plan, les premiers hommes qui forment un cercle autour du point d’eau ou le fœtus astral. De même, au niveau des réalisations techniques, la station orbitale est composée de deux gigantesques roues qui tournent harmonieusement dans le vide, la partie habitable du vaisseau Discovery est de forme cylindrique et beaucoup de vaisseaux (comme les Pods) sont sphériques. La forme rectangulaire prend, quant à elle, une signification que l'on peut associer au monolithe. Ce parfait parallélépipède rectangle, symbole évolutif, peut nous amener à percevoir la forme rectangulaire comme la représentation de l'intelligence supérieure. Dès lors, un détail révèle toute son importance concernant l’interface de l’ordinateur HAL. Celui-ci communique avec les astronautes par un objectif circulaire encadré d'un rectangle aux proportions du monolithe. Ainsi, peut-on concevoir HAL comme un intermédiaire entre l’homme et l’entité supérieure ?

La dualité des héros [modifier]

La dualité, idée récurrente dans les œuvres de Stanley Kubrick (la dualité présente en chaque homme et qui en fait un être pouvant choisir) le plus souvent représentée par les célèbres parquets noir et blanc dans ses films, se retrouve dans 2001 d'une manière inattendue. En effet Kubrick choisit ici de filmer les deux principaux astronautes de Discovery d'une manière spécifique. Ainsi ces deux héros ne se rencontrent presque jamais dans 2001 (alors qu'il sont pourtant sur le même vaisseau !) et même lors de l'une de leurs rares discussions, celle qu'ils tiennent en mangeant, ils ne se regardent pas une seule fois. Kubrick va même plus loin dans les scènes de sortie dans l'espace. Il est alors très intéressant de remarquer que leurs positions semblent s'inverser parfaitement lors de la deuxième sortie. En effet lors de la première, c'est Dave qui va chercher la balise radio dans un Pod pendant que Franck l'assiste depuis le vaisseau avec l'aide de HAL. Puis quand HAL propose d'aller replacer la balise à sa place, les rôles s'inversent : Franck sort avec le Pod et Dave l'assiste de la même manière. De plus, coïncidence encore plus troublante, les gestes des deux héros pour aller chercher la balise sont sensiblement identiques. Le seul instant où Dave regardera directement Franck se déroule dans des circonstances tragiques puisque ce dernier sera mort et que Dave tentera de reprendre son corps dérivant dans l'espace. Enfin dernier indice, alors que l'un est gaucher, l'autre est droitier. Certains critiques ont même avancé l'idée que ces deux héros n'en formeraient qu'un. Mises à part ces théories, il est cependant évident que Kubrick exprime une fois de plus son obsession de la dualité humaine.

Il est aussi intéressant de remarquer que, dans cette dualité, Kubrick réserve généralement la partie gauche de l'écran (celle tournée vers le passé) à Franck et la partie droite (celle de l'avenir, de la progression chronologique) à Dave. Ceci peut être vu comme une annonce de la fin du film : Dave est l'humain qui va passer au stade d'évolution suivant, qui va atteindre le rang de « fœtus astral » et dépasser son statut d' homme. Le fait que Dave soit l' « élu » est aussi prévisible dans le sens où il est le seul personnage principal à ne pas être encore lié à la Terre : Floyd parle depuis l'espace à sa fille, Franck à ses parents mais Dave, lui, semble seul.

Rupture [modifier]

Comme Michel Chion le fait remarquer dans son livre Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, il existe un passage précis où le spectateur assiste au changement de comportement de HAL 9000 qui annonce sa future tentative de tuer les astronautes. Cette scène est celle où HAL questionne Bowman sur sa motivation et ses craintes concernant leur mission. Après quelques phrases échangées, Bowman demande à HAL si ces questions ont pour but de permettre à l'ordinateur de préparer un rapport psychologique. Après quelques instants, HAL le reconnait et s' en excuse. C'est à partir de ce moment que les deux astronautes vont commencer à se méfier de HAL et que celui-ci va chercher à les éliminer.Il s' est produit dans cette scène un véritable changement dans l'attitude de la machine. Le spectateur peut ressentir cette rupture dans les longues secondes où HAL a hésité avant de donner sa réponse. Une sorte de malaise s'installe dans l'esprit du spectateur car ce temps d' attente n'est pas normal étant donné qu'une machine ne peut pas hésiter mais seulement calculer ou répondre rationnellement. Il s'est donc produit une véritable rupture sous les yeux du spectateur et cela s'est fait par un silence.

Bande son [modifier]

Bande originale [modifier]

Voici les titres principaux qui constituent la partie musicale du film :

Analyse [modifier]

Prenons le risque d'examiner le traitement sonore particulier de 2001, l'odyssée de l'espace, qui restera également célèbre pour sa bande originale, particulièrement lors de la première scène futuriste, pendant laquelle on entend Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, et surtout lors de l'arrimage à la station spatiale (qui tourne sur elle-même pour simuler une gravité), Le Beau Danube bleu, pièce musicale qui reste depuis associée à l'immensité de l'espace.

La hiérarchie conventionnelle est dès le début bouleversée : une ambiance sonore composée de divers bruits de désert et de vent prend place avec des paysages, sans commentaire ni musique de fond. Le début est à ce point déroutant, sans explications, que rien ne semble particulier à voir… ou plutôt l’inverse, et c’est ce qui est remarquable : tout prend sens. Une histoire, composée d’épisodes séparés par fondus noirs, se construit. Puis un élément invraisemblable apparaît, nimbé d’un mélange subtil de voix : un monolithe noir. Le thème associé à cet objet, le "Kyrie" du Requiem de György Ligeti (1966), traduit le savoir et le pouvoir du monolithe. Il synthétise des milliers de voix et de sons, et donc des pensées, des connaissances, etc. La scène suivante revient aux bruitages et, tandis qu’un plan cadrant le monolithe en contre-plongée vers le ciel prépare le passage vers la station spatiale, la musique fait de même avec un thème de Richard Strauss. Un homme singe découvre l’application foudroyante des os sur ses ennemis. Dernière scène préhistorique bruitée suivie d’une transition presque silencieuse, devenue célèbre : à l'image d'un os lancé vers le ciel, succède celle d'un vaisseau spatial de même forme. Une composition de Johann Strauss vient accompagner cet immense et inattendu saut dans l’espace et dans le temps. Pour certains, le choix de ce titre illustre la décadence à laquelle la civilisation humaine serait arrivée après 4 millions d'années (musique de fin de l'empire autrichien). Cette musique annonce que la civilisation humaine sera appelée à un nouveau stade de son évolution, point qui est abordé à chaque apparition du monolithe.

La musique prend dès lors une place de choix dans la composition, au même rang que l’image. Elle semble faire danser les objets dans le cadre qui tournoie à son rythme. Le choix de la forme du vaisseau, tournant sur lui-même, apparaît en accord complet avec elle. Notons que le rythme des mouvements à l’écran est plus lent que celui de la musique (déjà relativement lent) créant ainsi non seulement un effet de lenteur de l’espace, mais également d'allongement des distances, voire d’infinité parcourue. L’espace est créé par le rapport entre les images en plans d’ensemble et la musique classique, sophistiquée. Les images ont une grande profondeur de champ, la musique une profondeur sonore, elle homogénéise les séquences, en utilisant un thème musical par séquence, et unifie le film en utilisant le thème de la première séquence dans la dernière.

Jusqu’à présent, les seules informations communiquées au spectateur le sont par l’image et le son. Des panneaux d’avertissement rajoutent du sens à des éléments visuels, mais les commentaires et dialogues sont rares. L’arrivée très conventionnelle du Dr Heywood Floyd fait espérer un retournement du système sonore, mais cela est de courte durée. Ainsi apparaît un sens nouveau : la problématique sonore du film devient allégorie d’un mal communicationnel plus large issu, entre autres, de la technologie. En effet, la majorité des communications sont véhiculées par un média autre que l’humain : télévision, micro, satellite, ordinateur, photos, etc. Au début, ce choix peut sans doute être expliqué par la distance séparant énonciateur et destinataire. La communication d’humain à humain se réduit à sa seule fonction phatique.

Le film tend, dès la troisième partie, à optimiser son rapport ambigu à la communication. Kubrick se dirige vers l’épure, pour mieux expliciter son propos en réduisant, à la fin du film, le schéma de la communication classique à deux éléments : un énonciateur humain et un destinataire technologique, HAL. L’un respire, on l’entend, et exclusivement lui, l’autre pas. L’un aimerait communiquer, l’autre, trouve sans propos cet échange (Dave, cette conversation est désormais sans objet. Adieu.). La faiblesse, ou grandeur, de l’homme vient des informations véhiculées par son corps, le ton de sa voix, ses gestes, etc. et tout ce qui « trahit » ses sentiments. À la découverte d’une possible erreur de l’ordinateur, l’inquiétude des deux hommes se voit sur leurs visages, même s’ils nient. Et sur leurs lèvres se lit leur volonté… La question de savoir si l’ordinateur à la voix toujours neutre éprouve des sentiments est clairement posée dans le film. La réponse se trouve dans le silence intersidéral : personne ne sait. Ou plutôt : personne ne veut savoir. Doit-on s’inquiéter des avancées technologiques ? Doit-on voir ce qu’il est bon de déléguer aux machines, et bon de garder pour soi, comme les sentiments ?

Le son, pour finir sur l’élément initial de ce propos, exprime la solitude des protagonistes. Seuls face à la machine, ils sont entourés de silence spatial, de bruits d’appareils et de leur propre respiration. Cette dernière, point d’écoute subjectif, s’accroît à mesure que les problèmes deviennent plus pesants : de plus en plus rapide, elle augmente le stress et la tension du spectateur. Les moments de silence deviennent, bien que nécessaires, insoutenables. C’est lors de ces moments que le spectateur entend sa propre respiration : il est dans la même position que le survivant David Bowman, perdu.

Fiche technique [modifier]

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Catégorie:science-fiction

Distribution [modifier]

  • Keir Dullea : David Bowman
  • Gary Lockwood : Dr. Frank Poole
  • William Sylvester : Dr. Heywood R. Floyd
  • Daniel Richter : Moonwatcher
  • Leonard Rossiter : Dr. Andrei Smyslov
  • Margaret Tyzack : Elena
  • Robert Beatty : Dr. Halvorsen
  • Sean Sullivan : Dr. Michaels
  • Douglas Rain : la voix de HAL 9000 (François Chaumette pour CARL 500 dans la version française)
  • Frank Miller : le contrôleur de mission
  • Alain Gifford : le père du Dr. Poole
  • John Ashley : l'astronaute
  • Brunell Tucker : le photographe
  • John Swindel : le premier technicien spatial
  • John Clifford : le second technicien spatial
  • Vivian Kubrick : la fille du Dr. Floyd
  • Martin Amor : le journaliste du World Toonight
  • Hôtesses de l'espace : Penny Brahms et Edwina Caroll
  • Figurants'es' : Glenn Beck, Bill Weston, Mike Lovell, Edward Bishop,Ann Gillis, Heather Downham,Jimmy Bell, David Charkham, Simon Davis, Jonathan Daw, Peter Delmar, Terry Dugan, David Fleetwood, Danny Grover, Brian Hawley, David Hines, Tony Jackson, John Jordan, Scott Mackee, Laurence Marchent, Darryl Paes, Joe Refalo, Andy Wallace, Bob Wilyman, Richard Wood

Autour du film [modifier]

  • L'initiative du projet revient à Stanley Kubrick, qui, connaissant l'œuvre de Clarke, le contacta afin de voir dans quelle mesure ils pourraient travailler ensemble sur « the proverbial good science-fiction film » (« le légendaire bon film de science-fiction »).
  • Le scénario du film, ainsi que le livre correspondant, ont été écrits conjointement par Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick. Néanmoins, il fut convenu qu'Arthur C. Clarke conserverait officiellement la paternité du livre, et Stanley Kubrick celle du scénario. Le film et le livre ont en fait été développés en parallèle : le livre est par exemple fondé sur certains des rush quotidiens du film... et vice-versa... (pour plus de détails concernant la collaboration de Clarke et Kubrick sur ce projet, voir The Lost Worlds of 2001, Arthur C. Clarke, Signet, 1972). Précisons toutefois que la nouvelle The Sentinel, de Arthur C. Clarke, constitue la véritable origine du film en reprenant l'idée d'un objet extraterrestre abandonné sur la lune et servant depuis comme alarme : toutefois, il ne s'agissait encore que d'une pyramide et non d'un monolithe.
  • Il est à noter que selon certains, malgré les dénégations de l'auteur, le nom de l'ordinateur HAL 9000 n'aurait pas été choisi au hasard. Ce n'est que le décalage d'une lettre dans l'alphabet d'IBM, qui a participé à la réalisation du film... Dans la version française, l'ordinateur s'appelle Carl (acronyme de Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison ).
  • Il est à noter également que ce film est supposé suivre, selon certaines interprétations, une constante mythologique comme par exemple celle des argonautes. Joseph Campbell, dans son livre Les Héros sont éternels, a analysé cette constante, courante en alchimie (départ du héros de sa contrée, combat contre le monstre mythologique, révélations initiatiques faites au héros, retour du héros dans sa contrée d'origine, le héros devient maître des deux mondes). Sous cet aspect, le film prend un relief inattendu.
  • Dans le film, le vaisseau spatial se dirige vers Jupiter autour de laquelle le monolithe est en orbite alors que dans le livre, il se dirige vers Japet, un satellite de Saturne où se trouve le monolithe. Le monolithe est totalement noir et opaque dans le film et est décrit comme étant translucide dans le livre. De plus, un point essentiel qui n’est évoqué que par la plume de C. Clarke à plusieurs reprises dans le roman, les proportions de l’objet, quelles que soient ses dimensions, sont de 1 x 4 x 9, c'est-à-dire les trois premiers nombres premiers élevés au carré. Ces chiffres magiques se révèlent être pour David Bowman, soudainement vers la fin de son épopée d’être humain, la clé du secret qui régit le comportement du monolithe et ce pourquoi il a été créé. Malgré les différences entre le film et le livre, les romans de Clarke qui feront suite à 2001, l'odyssée de l'espace prendront les éléments du film et non du livre.
  • Parmi les éléments concourant au réalisme du film, il peut être cité le respect du silence sidéral. En effet, le vide caractérisant l'espace ne permet pas la propagation de sons. Or, de nombreux films de science-fiction (antérieurs et postérieurs à celui de Kubrick) prennent la fantaisie d'illustrer le déplacement des vaisseaux par le bruit sonore de réacteurs en action, leurs armes produisant des bruits inconcevables dans l'espace. De ce fait et malgré son âge, 2001, l'odyssée de l'espace reste une référence inégalée en matière de réalisme pour un film de ce genre. Le silence spatial a d'ailleurs été nettoyé pour supprimer les derniers bruits de fond, dans la version restaurée du film, sortie en 2001.
  • 2001 explora de nombreuses techniques d'avant-garde en matière d'effets spéciaux et fut notamment à l'origine du motion control. L'ensemble des éléments scénaristiques et des décors firent l'objet d'une attention toute particulière et plusieurs scientifiques et experts en matière d'exploration spatiale coopérèrent.
  • La suite du film et du livre : 2010 : l'année du premier contact (2010, The Year We Make Contact) répond à certaines des interrogations que le premier pouvait laisser en suspend. Cependant, ni le livre, ni le film n'eurent le succès escompté. Arthur C. Clarke publia malgré tout deux volumes supplémentaires : 2061, Odyssée trois (1988) et 3001, L'Odyssée finale (1997).
  • La fille de Floyd, à qui il téléphone depuis l'espace, est jouée par la propre fille de Stanley Kubrick.

Références culturelles à 2001 : l'odyssée de l'espace [modifier]

Distinctions [modifier]

Bibliographie [modifier]

  • Bertrand Jean-Michel, 2001 l'odyssée de l'espace, puissance de l'énigme, L'Harmattan, Collection Champs visuels, Paris, 2006, ISBN 9782296000957
  • Michel Chion, Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, Cahiers du Cinéma, Collection Auteurs, Paris, 2005, ISBN 9782866423926
  • Piers Bizony, 2001, le futur selon Kubrick, préface d’Arthur C. Clarke, Cahiers du cinéma, Paris, 2000, ISBN 2866422724

Lien interne [modifier]

Liens externes [modifier]

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27/08/2007
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