Antiféminisme

Antiféminisme

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Entrée du siège de l'association opposée au vote des femmes en 1905.
Entrée du siège de l'association opposée au vote des femmes en 1905.

Parler d'antiféminisme revient à employer un néologisme au sens commun non encore passé dans le langage courant.

Cet article de terminologie se propose donc de donner un sens commun à ce terme; le lecteur pourra remarquer notamment, que, malgré son suffixe en -isme le laissant entendre, il n'est pas traité ici d'idéologie au sens organisation structurée.

Sommaire

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Définition : un flou sémantique [modifier]

Le mot « anti-féminisme » est un néologisme qualifiant l'opposition réelle ou supposée aux différents mouvements féministes. Ce terme est utilisé principalement dans un but revendicatif, souvent comme synonyme de misogynie, ce qui est une erreur.

Il peut s'appliquer :

  • À la lutte contre l'émancipation féminine, sans présumer des raisons de cette lutte
  • Au refus des thèses d'un ou plusieurs mouvements se disant féministe

Dans tous les autres cas, l'emploi de ce mot porte à confusion : il est alors préférable d'utiliser des termes plus explicites tels que misogynie ou discrimination sexuelle.

Auteurs antiféministes [modifier]

Alain Soral [modifier]

Le polémiste Alain Soral est l'auteur de Vers la féminisation ? Démontage d'un complot antidémocratique. Il argue que les femmes ont toujours travaillé (commerce, agriculture), excepté dans les classes sociales les plus élevées. Elles auraient inventé le féminisme par lassitude de leur condition de mère. Le développement du secteur tertiaire aurait contribué massivement à permettre leur entrée sur le marché du travail. Par provocation, Alain Soral déclare distinguer deux sortes de féminisme, celui des « flippées » (Simone de Beauvoir) et celui des « pétasses » (Elisabeth Badinter). Il déclare en outre que le problème n'est pas l'égalité entre hommes et femmes mais encore et toujours l'égalité entre riches et pauvres, combat d'inspiration marxiste que les féministes, généralement des classes les plus favorisées, tenteraient selon lui de détourner.

Soral envisage l'homosexualité comme une alternative au caractère « hystérique » d'un certain type de féministes plus ou moins enragées, celui-ci empêchant la séduction d'une fille inconnue par un homme, par exemple dans la rue, l'image de dragueur renvoyant désormais à celui de machiste. Il affirme que la « libération » des femmes et celles des homosexuels sont historiquement liées par une alliance objective, revendiquée par des associations comme Act Up. C'est un fait qu'il dénonce comme malheureux. Les détracteurs de Soral l'accusent de misogynie ou d'homophobie mais l'auteur s'en est toujours défendu. Il a également été victime d'acte de vandalisme de la part d'Act Up, qu'il a vigoureusement condamné. Il est à noter que Soral récuse le terme d'"antiféministe" le concernant.

Eric Zemmour [modifier]

Journaliste au Figaro et romancier, il est l'auteur de "Le premier sexe", en 2006. Il accuse les courants féministes de vouloir "castrer" les hommes et se pose comme défenseur d'une société patriarcale traditionnelle, accusant cette féminisation d'engendrer des conséquences néfastes pour la société. Déclarant que le père ne devait en aucun cas avoir le même rôle que la mère au sein de la famille, il s'est attiré, outre les foudres des féministes, celles d'hommes contestant sa vision des choses (Francis Huster, par exemple). Il accuse ces derniers d'être démagogues et de surfer sur le politiquement correct tout en niant l'histoire de la société française ou les travaux sur la psychologie de Freud.

Bibliographie [modifier]

  • Christine Bard (sous la dir. de), Un Siècle d'antiféminisme, Paris, Fayard, 1999.
  • Alain Soral, Vers la féminisation, Démontage d'un complot antidémocratique, éditions Blanche, 2004.
  • Eric Zemmour, Le premier sexe, Denoël, 2006.
  • Jean Gabard, " Le féminisme et ses dérives - Du mâle dominant au père contesté", Les Editions de Paris, 2006.

Voir aussi [modifier]

  • XXe siècle
    • Les Hommes protégés, roman de science-fiction de Robert Merle dans lequel, à la faveur d'une pandémie qui ravage la population masculine, les femmes prennent le pouvoir politique, économique et familial. Il s'agit d'une fiction, qui ne défend aucune thèse anti ou pro-féministe.
    • Un film américain contemporain de fiction sociale, propose un monde de l'entreprise où les cadres sont toutes des femmes, et en portraitise les aboutissements <à retrouver>.
    • un autre film américain, The Last Seduction (article anglais), interprété par Linda Fiorentino inverse les rôles du clivage décrit ici.
    • "L'homme subjugué" d'Esther Vilar, essai publié chez STOCK , qui dénonce la faiblesse de la contribution de la femme au fonctionnement de la société, en regard des avantages tout à fait certains qu'elle réussit à obtenir de l'exploitation des hommes ,conditionnés -eux - à se laisser exploiter.
    • Yves Roucaute, discours sur les femmes qui en font un peu trop, essai publié chez PLON, qui entend démonter l'hypocrisie et l'égoïsme a-moral du nouveau conformisme "antimec" ambiant, fondé sur la célébration narcissique de l'individualisme féminin.

Liens internes [modifier]



30/08/2007
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