- épanoui,
- bien dans sa tête, dans son corps,
- bien avec les autres,
- qui va de l’avant, s’ouvre aux diverses expériences de la vie,
Pour cela, construisez une base solide : répondez à ses besoins !
Mission facile ou difficile ?
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Qu’est-ce qu’un besoin ?
Selon le Dictionnaire de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, le besoin suppose un assouvissement rapide. Il doit être impérativement satisfait sinon l’individu risque de pâtir gravement de la situation de manque. C’est donc une nécessité consciente ou pas.
Il faut donc bien le différencier du désir qui est un affect personnel. Le besoin pour l’homme est identique pour tous les êtres humains
Exemple : respirer est un besoin ( c’est vital !) alors que respirer un air parfumé est un désir.
La psychologie humaniste a mis le besoin au cœur de ses théories. Pour MASLOW, il existe :
- des besoins fondamentaux,
- des besoins de considération,
- des besoins de dépassement.
Est-ce important de connaitre les besoins de mon enfant ?
Oui !
Oui car leur satisfaction amènera un bien-être, du plaisir, de la joie.
Oui car leur non-satisfaction dans l’enfance entraînerait une sensation de manque, d’inconfort et surtout des troubles du développement et une difficulté de faire face aux événements et aux contraintes de l’existence.
En tant qu’adulte, si vous ne satisfaites pas vos besoins vous avez les mêmes sensations que l’enfant : de l’inconfort, des frustrations, du mal être. Votre vie ne pourra pas être épanouie. Ces frustrations s’accumulant, des symptômes vont apparaitre car le corps à ses limites. A force de tout vouloir garder en soi, ça sort par un endroit !
Mais revenons à nos moutons …plutôt à nos enfants !
En 1954, Abraham MASLOW, élabore une théorie selon laquelle, les besoins naturels de l’homme se hiérarchiseraient sous la forme d’une pyramide. Je vais m’appuyer sur cette pyramide des besoins de MASLOW pour décrire ceux des enfants. Besoins d’autant plus importants qu’ils sont à la base de l’estime de soi.
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Quel rapport entre Maslow et mon enfant ?La pyramide des besoins de Maslow est bien connue.
Pour MASLOW, le besoin le plus vital serait le besoin physiologique : manger, boire, dormir.
Ce niveau 1 serait indispensable, pour accéder au niveau 2 : le besoin de sécurité. L’insatisfaction à ce niveau entrainerait de la peur chez l’enfant. Cette peur engendrerait un manque de confiance en soi. Imaginez ce qui va s’en suivre.
On distinguera la sécurité physique et affective.
La sécurité physique
Germain Duclos,psychopédagogue et auteur de renom, la qualifie de sécurité extérieure : il s’agit d’un environnement, d’un cadre qui protège l’enfant. Si ce dernier se sent sécurisé physiquement, il sera plus à même de se développer, d’oser, d’aller de l’avant.
Quand l’enfant se rend compte que l’on accorde de l’importance à ce qu’il ne lui arrive rien, il sent que l’on accorde aussi de la valeur à sa personne ( on tient à moi ! Je suis important !) ce qui favorise le développement de son estime de lui.
(crédit photo : http://www.accueilpsy.f)
G. Duclos la qualifie de sécurité interne. Cette sécurité de base se joue très tôt, durant les 3 premières années.
Pour l’enfant, elle dépendrait :
- de la sérénité de la grossesse et donc de la qualité de son séjour dans le ventre maternel,
- de la facilité de l’accouchement,
- du vécu des séparations précoces avec ses parents : Les paroles et les explications ont-elles été sincères, exprimées lors de chaque séparation afin que l’enfant de se sente en confiance ?
- de l’équilibre du couple parental et de son environnement,
- de la reconnaissance et de la valorisation qu’il recevra,
- du langage affectif de la famille ( présence de marques d’attention ? de toucher affectif ? )
- sa place dans la fratrie : eh oui, en fonction de sa place, l’enfant peut se sentir en danger. Comment le rassurez-vous ?
Cette sécurité affective est une base pour l’enfant. Elle est liée au besoin d’amour. Pour cela, il lui faut un cadre rassurant, tant au niveau des personnes qui l’entourent (parents, éducateurs, professeurs …), qu’au niveau des lieux. Les enfants ont besoin de repères pour se structurer.
Grâce à la constance des soins et de la présence que vous lui apportez ( ainsi que les autres personnes référentes), votre enfant arrive peu à peu à ressentir une sécurité affective qui lui permettra d’avoir une attitude de confiance par rapport à l’autre et à lui-même.
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Voici quelques exemples qui doivent vous parler :
- Les enfants réclament régulièrement les mêmes histoires : grâce à la répétition des histoires que vous leur lisez, les enfants peuvent anticiper les choses, ce qui les rassure.
- Le jeune enfant sans son doudou est triste, anxieux, et certains se calmeront tant qu’il n’est pas retrouvé. Le doudou est un objet transitionnel chargé de nombreux affects pour lutter contre l’angoisse de la séparation (coucher, départ d’un parent … ). Grâce au doudou, l’enfant va pouvoir s’abandonner sans crainte :passer de l’éveil au sommeil, de la présence à l’absence, du connu à l’inconnu. Le doudou a donc une mission importante : rassurer.
Etes-vous responsable de l’estime de soi de votre enfant ?
R.W. REASONNER, un concepteur de programme sur l’estime de soi au Québec, affirme : L’enfant doit avoir un sentiment de sécurité avant de pouvoir se percevoir de façon réaliste et prendre des initiatives. »
L’enfant ne naît pas avec une image de lui-même. Il apprend à se voir d’abord et avant tout à travers le regard que portent sur lui les personnes de son entourage.
Alors quel regard portez-vous sur votre enfant ?
Que vous lui faites vous sentir ?
Que lui dites-vous ?
Tout au long de son développement jusqu’à l’âge adulte, l’individu va progressivement construire son estime de soi. S’il est encouragé :
- à grandir à son rythme,
- à penser par lui-même,
- à trouver son identité sexuelle,
- à exprimer ses idées et son désaccord sans que cela empêche la tendresse et l’amour inconditionnel des parents,
l’enfant tout au long de son développement va mettre en place des moyens qui lui permettront de s’épanouir. Le jeune adulte se sentira tout à fait capable de se prendre en charge et de s’adapter à de nouveaux milieux.
Alors êtes-vous responsable
de l’estime de votre enfant ?
Oui ! Mais vous n’êtes pas le seul.En effet votre enfant va passer entre les mains de différents éducateurs : crèche, école, centre de loisirs, milieu du sport…
Dans tous ces univers, votre enfant va construire son estime personnelle.
Donc , en plus de veiller à la sécurité physique et affective de votre enfant quand vous êtes avec lui, vous devez être vigilants sur les endroits et personnes qu’il fréquente, surtout quand il est jeune.
Vous n’êtes pas toujours présents : mais soyez à l’écoute de ce qu’il vous dit par ses paroles mais aussi par ses comportements.
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Sécurité affective et théorie de l’attachement
La théorie de l’attachement est un champ de la psychologie qui traite des relations entre êtres humains. ‘’ Son principe de base est qu’un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue’’. Cette théorie a été formalisée par le psychiatre et psychanalyste John Bowlby.
Un enfant qui voit qu’une ou des personnes lui apportent une «base sécuritaire» est capable d’explorer son monde en confiance car il sait qu’il est protégé du danger.(Leiberman, 1991).
Il se dit : ‘’On me comprend et je suis en sécurité’’. Ces enfants qui établissent un attachement solide avec leur entourage dès le plus jeune âge font preuve de meilleures compétences sociales et exploratoires que les enfants dont le lien n’est pas aussi développé. –Que se passe-t-il lorsque ces interactions positives permanentes font défaut à long terme?
Si l’enfant ressent que que ses besoins ne sont pas satisfaits, ce dernier a l’impression de n’avoir aucun impact sur le monde.
Son concept de soi en souffrira également, car il aura appris que «personne ne l’écoute» et il en aura déduit: «Je ne vaux rien».
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Comment la fratrie peut-elle mettre en danger le besoin de sécurité de votre enfant.
Il y a beaucoup d’amour mais aussi beaucoup de rivalité au sein d’une fratrie.Ces conflits permanents sont une des grandes sources de stress dans les familles.
Vous sermonnez ? Vous criez ? Vous vous êtes résignés ? Est-ce le prix à payer pour avoir plusieurs enfants ?
Certes , c’est énervant : comment, pourquoi, frères et sœurs se détesteraient autant !
Mais , comme je le disais un jour à ma mère, entre frère et sœur, on ne s’est pas choisi ! L’enfant se demandera aussi logiquement : ‘’Mais pourquoi donc ont-ils eu besoin d’en faire un autre que moi ?’’.
Je ne m’étalerais pas aujourd’hui sur ce sujet ( ça viendra dans un prochain article), mais il faut savoir que le sentiment de jalousie entre 18 mois et 5 ans est un sentiment tout à fait normal lors de l’arrivée d’un nouvel enfant dans la famille.
Le jeune enfant est un être fortement égocentrique. En phase de construction de son identité dans ce vaste monde qui l’entoure, il a besoin souvent du regard reconnaissant de l’adulte et surtout de ses parents pour oser aller de l’avant, affronter les différents évènements de la vie.
Chaque nouvelle naissance remet la place de chacun en question et génère de l’inquiétude et de la jalousie. Comprenez tout simplement que votre enfant peut être en insécurité affective à la naissance de votre prochain enfant.
J’approfondirai cette thématique prochainement.
—Mini-coaching : que retenir pour mon enfant ?
Chacun veut donner à ses enfants la confiance en soi essentielle pour que la vie lui sourit. Pour cela, faut-il qu’autour de lui, la vie sourit !
- Misez vous autant sur la sécurité physique que la sécurité affective ? Souvent, la sécurité physique nous est plus facile à donner. La sécurité affective nous confronte à nos blocages et nous met parfois en difficulté !
Nous pensons satisfaire notre enfant mais en fait nous cherchons plutôt à satisfaire nos besoins à travers notre enfant. Mais nos besoins ne sont pas obligatoirement ceux de nos enfants.
Parfois, on entend : ‘’je te donne tout ce que tu veux …que veux tu de plus ?’’ Devinez !
- Quelle image renvoyez-vous à votre enfant ? - Que lui faites vous sentir ?
- Quel regard portez-vous sur votre enfant ? Chez vous ? En société ?
- Quelles émotions, quelle ambiance prédominent en ce moment dans votre famille ?
- Que lui dites-vous quand vous n’êtes pas d’accord avec lui ? Comment réagissez vous lorsqu’il vous met hors de vous ?
- Dans une journée, combien de paroles, d’attitudes et de gestes bienveillants donnez-vous en regard des paroles et gestes malveillants ? De quel côté penche la balance ?
Sachez qu’un signe de reconnaissance positif ne suffira pas à annuler un signe de reconnaissance négatif ! Pour cela, il en faut 3 positifs !
Donc,veillez bien à vos paroles, vos attitudes et vos gestes bienveillants pour sécuriser votre enfant.
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Votre prochain RDV ‘’réussir en famille’’
Dans le prochain article, nous verrons les besoins suivants de la pyramide de Maslow ; besoins appliqués à votre enfant.
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Vos avis, vos questions m’intéressent !
Afin que ce blog ‘’colle’’ au plus près à vos attentes et besoins, utilisez la rubrique commentaire sous cet article pour me faire vos remarques et me poser vos questions.
J’y répondrai soit directement, soit sous forme d’articles ou chronique vidéo…
Mais j’y répondrai.
Karine SMAGGHE