Cyclothymie juvénile et difficultés scolaires

 

Cyclothymie juvénile et difficultés scolaires

1/09/2011
Auteur : Melle Majdalani

Bipo / Cyclo > Bipolarité infanto-juvénile > Scolarité des cyclothymiques

Etre un cyclothymique à lʼécole, ce nʼest pas si simple. Mais quid de la distinction cyclothymie / DAH ?
septembre 2011
Bipolarité juvénile rime souvent avec difficultés scolaires : refus, manque d’attention, hyperactivité…

Votre enfant commence à avoir un comportement difficile et son niveau scolaire baisse, des difficultés qui ne sont pas uniquement liées à ses problèmes thymiques. Le refus scolaire, le déficit de l’attention ou l’hyperactivité peuvent affecter votre enfant bipolaire.

Refus scolaire


Il implique une réticence à se rendre à l’école qui existe sous des formes d’intensité variable allant jusqu’au refus scolaire qui a pour conséquence un absentéisme prolongé (d’au moins 15 jours).


Le refus de se rendre à l’école s’accompagne de manifestations anxieuses de type somatique telles que les douleurs abdominales, les maux de tête, les accélérations cardiaques. La persistance et l’intensité de ces manifestations doit faire rechercher des troubles tels que l’anxiété de séparation et la phobie sociale.


Il faut donc déterminer si l’enfant ne veut pas se rendre à l’école parce qu’il pense qu’il ne peut quitter la maison ou ses parents sans que survienne une catastrophe importante et/ou parce qu’il redoute l’interaction avec les jeunes de son âge (peur de la moquerie, de la critique, d’être ridicule etc.).


Les conséquences de la phobie scolaire peuvent être graves : l’absentéisme est durable et s’accompagne souvent d’un échec dans les apprentissages. Les activités se réduisent progressivement et l’enfant se trouve de plus en plus isolé et développe parfois une dépression. Ce trouble, semble augmenter dans la population générale, sans doute du fait de progrès dans sa reconnaissance, mais surtout de l’accroissement de la pression sociale et scolaire à laquelle sont confrontés les jeunes de nos jours.



Le refus scolaire doit être distingué des réactions anxieuses fréquentes lors de rentrées scolaires, qui s’amendent en quelques semaines, et des troubles des conduites qui s’accompagnent d’école buissonnière ou de fugues, sans culpabilité chez l’enfant.



Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH/TDA)


Trois types de comportement caractérisent les enfants souffrant de Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Votre enfant peut en manifester un, deux, ou les trois à la fois. Il peut être hyperactif, dissipé et/ou impulsif. Votre enfant peut très bien ne pas être hyperactif mais seulement dissipé et/ou impulsif. Un seul comportement suffit pour poser le diagnostic de TDAH.


A- Hyperactivité


L’enfant n’est pas nécessairement en train de courir dans les pièces ou de « grimper aux murs ». Il est en revanche, en perpétuel mouvement, martelant des doigts ou du pied, balançant les jambes ou remuant sur sa chaise. Il se lève et se rassied pendant les repas ou les cours, ou fait plusieurs choses à la fois quand il joue ou regarde la télé. Il est important de noter que ce type d’hyperactivité n’est pas lié à un contexte ou une situation particulière (difficile à gérer sur le plan émotionnel) mais aux caractéristiques neurologiques de votre enfant


B-Dissipation


Toutes les informations accèdent à notre cerveau via nos différents sens. Ces informations sont ensuite triées à un niveau primaire de notre cerveau et seules les informations importantes sont relayées à la partie pensante du cerveau. Sans cette capacité, notre cerveau serait encombré d’informations. Grâce à cette faculté, on peut se trouver dans un lieu bruyant et entendre son prénom quand on est appelé. On peut même rentrer chez soi en vélo et soudain se rendre compte qu’on rêvassait : on ne sait pas comment on est arrivé à la maison alors que notre cerveau a en fait filtré les informations importantes et les a distribuées dans les zones essentielles et dirigé nos réactions. Certaines personnes aussi ont beaucoup de mal à extraire l’information utile de l’information superflue. Elles sont vite distraites, leur temps d’attention est court. Pour les unes, cela se passera au niveau visuel : les mouvements des gens ou n’importe quel petit mouvement suffit à les distraire


C- Impulsivité


Votre enfant parle ou agisse avant de réfléchir. Il en est incapable. Et il se comporte ainsi tout au long de la journée et qu’il a toujours agi de la sorte



La présence de ces signes exige une évaluation complète par un expert (entretien, bilan clinique, tests de TDAH, recherche de bipolarité juvénile…) afin de poser correctement le diagnostic et la mise en place des traitements et de suivis adaptés à la nature des troubles.



10/05/2013
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