ENFANTS PERDUS
ENFANTS PERDUS
Enfants perdus,
pétris de regrets et de mots,
sur nos chevaux d'adieux,
nous abîmons nos rêves.
Meurtris et haletants,
nos certitudes en vain,
nous martelons nos âmes,
par nos miroirs sans tains.
Enfants mourants en hommes,
nous égalons nos pères,
en ces temps qui déchantent,
pour refaire notre vie,
et mentir nos promesses
à nous mêmes, crépuscules,
nos silhouettes hantées,
nous trahîmes nos mères,
pour grandir à jamais
dans ce monde d'adultes,
et oublier nos sirènes
dans le noir de la vie.