Handicap psychique

 

 

Handicap psychique

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Le handicap psychique[1] résulte de troubles psychiques très divers : névroses, psychoses (schizophrénie, paranoïa, etc.), dépression, dépendances. Il est la conséquence de troubles mentaux chroniques ou d’une maladie psychique, et il se traduit par un dysfonctionnement de la personnalité, dont les capacités relationnelles, d’autonomie et d’adaptation sont perturbées. Difficultés de concentration et d’attention, succession d’états calmes puis tendus, obsessions, compulsion, troubles bipolaires, psychoses : le handicap psychique peut prendre des formes diverses, plus ou moins graves, avec des crises qui peuvent se manifester à un rythme plus ou moins fréquent. En France, environ 350 000 personnes sont diagnostiquées handicapées psychiques[2].

Le handicap psychique se manifeste par des difficultés à participer aux échanges liés à la vie sociale et à entrer en relation avec les autres. S’il peut entraîner une diminution des capacités cognitives (concentration, compréhension, mémoire...), le handicap psychique doit néanmoins être distingué du handicap mental : il s’en différencie clairement par le fait qu’il n’affecte pas les facultés intellectuelles[3].

Reconnaissance par la loi de 2005[modifier]

La reconnaissance du handicap psychique est très récente : elle correspond à la loi handicap du 11 février 2005. Si la loi ne parle pas directement de handicap psychique, elle lève pourtant toute ambigüité entre handicap et troubles psychiatriques. Le handicap est ainsi défini : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activités ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » Cette définition met clairement en évidence que les troubles cognitifs ou psychiques peuvent constituer une cause de handicap au même titre que les handicaps sensoriels et moteurs. Cette nouvelle conception de la maladie mentale met en avant le travail de réhabilitation, destiné à permettre à la personne de vivre comme tout citoyen au cœur de la cité.

Les spécificités du handicap psychique[modifier]

Le handicap psychique fait obstacle, dans certaines conditions, à l’expression de l’ensemble des potentialités d’une personne. Il interfère plus particulièrement dans les relations interpersonnelles, les compétences cognitives, les habilités psychosociales et le comportement de la personne malade. La variabilité des manifestations de la maladie crée constamment une incertitude qui demande des ajustements réguliers (et donc une analyse des interactions avec l’environnement).

On interrogera les facteurs personnels de la façon suivante [4]

  • Les capacités techniques :

résistance à l’effort, dextérité manuelle, aptitudes techniques, etc.

  • Les capacités cognitives :

orientation spatiale et temporelle, mémorisation, assimilation des consignes, etc.

  • Les capacités d’autocontrôle :

vigilance, adaptabilité, attention, gestion de stress, etc.

  • Les capacités de relations sociales :

relations avec autrui, indépendance sociale, sens de l’organisation, etc.

Notes et références[modifier]

  1. Comprendre le handicap psychique, éléments théoriques et analyses de cas, Sébastien Muller, Éditions Champ Social, oct. 2011.
  2. Enquête Handicap-Santé 2008
  3. Le Handicap psychique [archive] Note explicative sur le site www.unafam.org
  4. Transcription de la conférence du 18 novembre 2003, « Maladie mentale et insertion professionnelle », par Christian Toullec Directeur du CEPPEM


22/04/2013
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