Hiroshima mon amour
Hiroshima mon amour
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Hiroshima mon amour (Titre japonais : 二十四時間の情事, 24 jikan no jôji, soit : une liaison de 24 heures) est un film franco-japonais d'Alain Resnais sorti en 1959.
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Synopsis [modifier]
Une actrice se rend à Hiroshima pour tourner un film sur la bombe atomique. Elle y rencontre un Japonais qui deviendra son amant, mais aussi son confident, à qui elle racontera ses souvenirs d'un amour impossible avec un soldat allemand pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Commentaires [modifier]
À la fois poème d'amour et de mort, évocation de la première bombe atomique lancée sur la ville et appel à la réconciliation des peuples.
Ce film, comme Nuit et brouillard, participe du devoir de mémoire et rappelle, même si cela peut paraître dérisoire par rapport aux souffrances des blessés d'Hiroshima, l'injustice qui a frappé, à la libération de Nevers, le soldat allemand, tué, et la Française, tondue, pour avoir été coupable d'amour.
Ce film, en plus d'être un travail sur la mémoire, rappelle l'impossibilité de parler d'Hiroshima en soulevant l'écart entre représentation et réalité non-totalisable. Ce film souligne également l'écart entre l'Histoire (la bombe atomique, l'Occupation et la Libération) et l'histoire (deux amants à Hiroshima, deux amants à Nevers).
Le film s'inscrit dans la réflexion obsessionnelle menée par l'auteur sur la mémoire, tant collective qu'individuelle, et sa forme cinématographique. Il l'avait entamée avant Hiroshima, avec les deux documentaires Nuit et Brouillard et Les Satues meurent aussi notamment, et il la poursuivra avec les deux prochains longs-métrages : L'Année Dernière à Marienbad, coécrit cette fois avec Alain Robbe-Grillet, et Muriel ou le Temps d'un Retour, mêlant aussi la géographie d'une ville au souvenir d'un grand traumatisme historique (la Guerre d'Algérie, tout juste achevée alors), coécrit avec Jean Cayrol.
Dans Table ronde sur Hiroshima, les critiques des Cahiers du Cinéma soulignent le fait que ce film n'a jamais eu aucun précédent dans l'histoire du cinéma et sa parenté avec la modernité dans d'autres arts (cubisme, Stravinski, nouveau roman)
A noter que ce film a été choisi pour le Baccalauréat Série L spécialité cinéma pour le Bac 2008 et ce, pour trois ans
Fiche technique [modifier]
- Durée : 91 minutes
- Scénario et dialogues de Marguerite Duras
- Musique de Georges Delerue et Giovanni Fusco
- Date de sortie : 10 juin 1959 (France)
Distribution [modifier]
- Emmanuelle Riva : Elle
- Eiji Okada : Lui
- Bernard Fresson : le soldat allemand
- Stella Dassas : la mère
- Pierre Barbaud : le père
Autour du film [modifier]
- Au festival de Cannes 1959 Orfeu Negro de Marcel Camus reçoit la Palme d'Or, on y remarque aussi Les Quatre cents coups de François Truffaut et Nazarin de Luis Buñuel.
- Prix Méliès en 1959.