je suis un monstre

 

Je suis persuadé que je suis un monstre.
Pourtant je ne peux pas le prouver.
Car tout indique en moi l'existence d'un être moral
qui supplante ma propre monstruosité..
Parler de soi. C'est aussi parler des autres.
Parler de sa monstruosité, c'est aussi parler de la monstruosité
des autres, de celle que j'ai eu à subir enfant par exemple.
C'est se rappeler à tous nos origines, celles de l'animal, celle du
monstre antédiluvien qui compose une partie de notre cerveau,
ce qu'on appelle le cerveau reptilien,.
Il n'y a pas de monstre qui ne me soit pas sympathique, finalement.
Sauf moi. Je n’ai pas cette complaisance.
Mais un monstre est d’abord sa propre victime.
Et ensuite la victime des autres. Bourreau et victime à la fois.
La monstruosité qui dérange. Celle que l'on montre.
Ces femmes que l’on viole en temps de guerre.
Ces enfants violés ou battus que l’on cache soigneusement.
Je ne rate jamais l'occasion de lire l'histoire d'un monstre,
quand cela m'est possible.
Car la monstruosité s'éveille aussi très tôt chez l'enfant.
L'enfant, un monstre au visage d'ange, non ?
La monstruosité, la véritable nature humaine.
Sous un simple verni de civilisation ?



11/06/2008
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