Klaus Kinski

Klaus Kinski

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Klaus Kinski (né Nikolaus Karl Günther Nakszyński le 18 octobre 1926 à Zoppot (Sopot), Territoire de Dantzig, actuelle Pologne - 23 novembre 1991 à Los Angeles, États-Unis) est un acteur allemand.

Biographie [modifier]

Fils d'un chanteur d'opéra de second rang et cadet de quatre enfants, il est élevé dans la misère et doit très tôt vivre du produit de ses vols et rapines. À seize ans et demi, il est mobilisé dans l'armée allemande en pleine déroute. Blessé au cours des derniers combats, il est fait prisonnier. Devant ses compagnons de captivité, il monte pour la première fois sur les planches sans que ce soit pour autant une véritable vocation.

C'est vers le théâtre qu'il se dirige au lendemain de sa libération, survenue en 1946. Après quelques petits rôles sans importance, il se révèle, sous le nom de Klaus Kinski, dans deux pièces de Jean Cocteau : La Machine à écrire, puis La Voix humaine (1947), un long monologue dans lequel il incarne le rôle d'une femme désespérée, et dont la représentation fait scandale...

Il débute au cinéma en 1948, quitte l'Allemagne pour vagabonder en France, refait du théâtre en 1951, puis du cinéma à partir de 1955. Il tourne dans plusieurs pays, notamment l'Italie, joue un rôle épisodique dans Docteur Jivago de David Lean, puis sort de l'ombre avec les films de Werner Herzog.

Le Grand Silence est le premier film qui attire sur lui l'attention en France. Entre autres suivront "Justine de Sade" (1968), L'important c'est d'aimer (1974), Mort d'un pourri (1979). Il hante littéralement ses films de sa présence. Il invente une façon particulière d'entrer dans le champ de la caméra en tournant de manière à être de profil puis de face sans sembler bouger et sans que la caméra ne fasse aucun mouvement. C'est la vis Kinski.

Klaus Kinski a laissé un nombre impressionnant de films à son actif : des policiers aux "westerns spaghetti" en passant par des dizaines de série B et les films de Werner Herzog : Aguirre, la colère de Dieu (1972) où son jeu hallucinant incite le metteur en scène à parler de génie, suivis de Woyzeck, Nosferatu, fantôme de la nuit et Fitzcarraldo dans lesquels ils révèle un talent tout aussi fantastique.

Acteur charismatique, il est réputé pour ses coups de tête et ses colères ravageuses. Les relations difficiles avec les réalisateurs qu'elles entraînent font l'objet du film documentaire de Werner Herzog, dont il était l'acteur fétiche : Ennemis intimes (Mein Liebster Feind, 1999, parfois traduit par Mon Ennemi intime).

D'où vient ce magnétisme qui le catapulte au premier rang des vedettes mondiales ? Peut-être de son désordre, justement. Du désordre que décrit sa provocante autobiographie parue en 1975 et traduite en 1976 sous le titre : "Crever pour vivre". Dans son livre, il dit tout : son enfance misérable, ses aventures crapuleuses, ses passions, ses haines, ses folies, son goût de la démesure. Des pages sordides et moites, un peu Céline, un brin Genet.

Sa fille Nastassja Kinski s'est révélée aussi une remarquable actrice dans Cosi Come Sei (de Alberto Lattuada, 1978) et Tess (de Roman Polanski, 1979).

Filmographie sélective [modifier]

Liens externes [modifier]



27/08/2007
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 148 autres membres

design by ksa | kits graphiques by krek