L'automutilation chez le bipolaire
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L'automutilation chez le bipolaire :
L'automutilation |
L'automutilation consiste, comme son nom l'indique, à s'infliger des blessures de manière intentionnelle. Cela passe par de petites coupures avec un rasoir ou un cutter, des brûlures, des morsures… La personne s'impose généralement cette souffrance à l'abri des regards de son entourage, en se cachant dans sa chambre ou la salle de bain. Ces blessures pratiquées de manière répétée n'ont pas pour objet d'attirer l'attention, mais semble-t-il de permettre de contrôler ses émotions, ses angoisses, ses colères… à moins qu'il ne s'agisse d'un moyen de se réapproprier son corps. Généralement, l'automutilation s'atténue avec l'âge, et disparaît après quelques années. Mais dans quelques cas, elle peut constituer le signe annonciateur de troubles plus graves. Cerner l’automutilation L’automutilation commence à 90% aux alentours de 14 ans. Elle s’aggrave en moyenne avec l’âge jusqu’à 20 ans. Et plus le temps passe, plus il est difficile de perdre cette habitude. Il semble y avoir des liens forts entre l'automutilation et les troubles du comportement alimentaires. Ainsi, ce besoin de se faire mal est souvent observé dans les problèmes d'anorexie. On le retrouve également dans les cas de boulimie. Cela semble logique, car troubles du comportement alimentaire et automutilation ont des causes similaires : expression d'un mal-être, volonté de maîtriser les changements de son corps… A noter, l'automutilation est également liée à l'abus d'alcool et de drogues. Mais bien sûr, il n'existe pas de règles en la matière. Kemperman et al. (1997) ont recensé dans la littérature deux principales hypothèses neurophysiologiques et biochimiques qui pourraient être mises en cause dans la compréhension de l'automutilation. Une première hypothèse met l'accent sur les aspects impulsifs et agressifs de l'automutilation et implique une défaillance du système sérotoninergique. D'après certaines études animales, la sérotonine serait impliquée dans la régulation de l'humeur. Simeon, Stanley, Frances, Mann, Winchel et Stanley (1992) ont trouvé que parmi un groupe de patients qui s'automutilaient, il y a une corrélation négative significative entre la gravité du comportement automutilatoire et le degré d'impulsivité ainsi que le nombre de sites de transmission de sérotonine. Cependant, cette étude a été réalisée à partir d'un petit échantillon de patients (26) ayant un diagnostic sur l'axe II du DSM-IV, incluant ainsi une catégorie plus large que le trouble limite. |