La Bipolarité de façon détaillée - Partie 1
http://www.bipolaire.org/frfaqhtm.htm#5.0
FAQ BIPOLAR DISORDER - VERSION FRANCAISE
Traduction personnelle de http://www.moodswing.org/bdfaq.html
Note du Traducteur (N.D.T.) :
- La FAQ suivante est la traduction intégrale, sans aucun ajout, ni aucune suppression de la BIPOLAR DISORDER FAQ, copyrightée Barry CAMPBELL. Elle a été réalisée avec son autorisation.
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Philippe Gouillou
Version : 1.1
Mise à Jour : 25 Septembre 1996
Newsgroups : alt.support.depression.manic (ASDM) - soc.support.depression.manic (SSDM)
Mainteneurs : Barry Campbell (btc@concentric.net- http://webveranda.com/barry/ ) - Marco Anglesio (anglesio@cspo.queensu.ca - http://cspo.queensu.ca/~anglesio/)
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Les définitions des troubles utilisées dans cette FAQ proviennent du DSM IV ("Diagnostic and Statistical Manual or Mental Disorders" 4° Edition, APA (American Psychiatric Association), 1994). Pour obtenir votre propre copie de ce manuel, ou toute autre publication de l'APA, contactez : American Psychiatric Association
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SOMMAIRE
- Introduction et Remerciements aux Participants
- Historique et localisation des archives
- Définitions (DSM-IV et "Etendues")
- Qu'est-ce que le trouble bipolaire ?
- Qu'est-ce que la Dépression ?
- Qu'est-ce que la Manie ?
- Qu'est-ce que l'Hypomanie ?
- Quelle est la différence entre l'Euphorie et la Dysphorie ?
- Qu'est-ce qu'un état mixte ?
- Qu'est-ce que le Rapid-Cycling ?
- Que sont les illusions et hallucinations?
- Comment distinguer la dépression unipolaire du Trouble Bipolaire ?
- Qu'est-ce que la Cyclothymie?
- Qu'est-ce que le trouble Dysthymique ? (En Construction)
- Qu'est-ce que le trouble Schyzo-affectif ? (En Construction)
- Qu'est-ce que le trouble Affectif Saisonnier ? (En Construction)
- Comment distinguer tous ces troubles les uns des autres ? (En Construction)
- Comment puis-je me prendre le mieux en charge ?
- Comment puis-je évaluer mon propre état mental ?
- Quelles solutions thérapeutiques existent ?
- Comment puis-je trouver un bon médecin ?
- Quels sont les médicaments généralement utilisés ?
- Quelles sont les thérapies alternatives, et sont-elles bonnes ?
- Comment puis-je payer tout ça ? (Assurances)
- Quels sont mes droits en tant que patient ?
- Quel sont mes droits en tant que bipolaire ?
- Comment le dire à mes (amis, famille, collègues) ? Le dois-je ?
- Organisations d'aide
- Comment puis-je aider un proche ?
- Resources for education and support (NDT : Non traduit)
- Internet Resources
- Mailing Lists
- USENET Newsgroups
- World Wide Web Sites
- Books
- Magazine and Journal Articles
- Internet Resources
- Controversial Issues - making sense of them
- Is there life (and hope) after diagnosis?
1.0 Introduction et Remerciements aux Participants
La FAQ Troubles Bipolaires (BD-FAQ) doit énormément à la FAQ du newsgroup alt.support.depression.manic.Celle-ci a été initiée et était maintenue jusqu'à récemment par le PsyberNut/Bipolar (N.D.T. : Intraduisible : Psyber = Psy + Cyber ; Nut = fou ; Bipolar = Bipolaire) Bear/Scott (lsm@crl.com), et cette FAQ contient beaucoup de son travail original, le plus souvent tel quel ; en particulier les sections "liste la plus complète des symptômes" sont de lui. Nous reconnaissons notre énorme dette à Scott, et lui souhaitons tout ce qu'il peut vouloir de mieux.
De nombreux participants à alt.support.depression.manic (ASDM) et soc.support.depression.manic (SSDM) ont contribué directement ou indirectement au développement de cette FAQ, beaucoup plus encore l'ont lue, commentée et critiquée. Il en est de même pour les lecteurs et participants de la mailing-list du PENDULUM.
Quelques-uns, en particulier, doivent être distingués pour leurs contributions extraordinaires. Merci à :
- Joy Ikelman (parrot@frii.com), qui nous a autorisé à piller ses "Media File", une excellente ressource pour trouver des informations et des références sur les troubles de l'humeur. Joy a aussi complètement réécris et mis à jour la section des définitions, basée sur le DSM-IV, et lu les premiers brouillons, nous donnant beaucoup de conseils très utiles tout au long de la rédaction.
- Millie Niss (millie@gauss.math.brown.edu), pour sa contribution très bien documentée à la section sur les thérapies médicamenteuses.
- Dr. Ivan K. Goldberg, M.D (psydoc@netcom.com) pour son autorisation à reproduire son "Goldberg Depression and Mania Scales".
2.0 Historique et localisation des archives
Ceci est la Version 1.1 de la Bipolar Disorder FAQ, mise à jour au 25 septembre 1996. Cette FAQ est envoyée périodiquement aux newsgroups alt.support.depression.manic et soc.support.depression.manic.La version la plus récente de la FAQ peut toujours être trouvée sur le Web à : http://www.moodswing.org/faq.html (aux US)
et http://cspo.queensu.ca/~anglesio/faq (au Canada).
Nous recherchons toujours des personnes désireuses d'héberger la FAQ dans leur propre pays. Le Web EST international par définition, mais c'est toujours mieux de tomber sur un serveur proche, quand c'est possible. :-)
Elle est aussi disponible en FTP anonyme depuis : ftp://members.aol.com/bipolarfaq/public/
3.0 Définitions (DSM-IV et "Etendues")
Il y a beaucoup de troubles de l'humeur différents, et tous les étudier est au-delà des objectifs de cette FAQ.Cette FAQ se concentre sur les troubles de l'humeur qui tendent à se caractériser par des "balancements d'humeur" : alternance de cycles d'humeur anormalement dépressive ou survoltée (maniaque). Vous êtes bien, vous êtes mal. Vous êtes au top, vous êtes au fond... et une partie (ou la plupart) du temps, vous êtes au milieu, essayant de comprendre ce qui vous est arrivé.
En lisant ces définitions, il peut être utile de concevoir le trouble bipolaire et les autres troubles associés comme inscrits tout au long d'un continuum d'affects, ou d'humeurs.
3.1 Qu'est-ce que le trouble bipolaire ?
Trouble Bipolaire est le terme médical pour la dépression maniaque, qui a aussi été connue comme trouble bipolaire de l'humeur, ou psychose maniaco-dépressive.C'est un trouble de l'humeur qui affecte environ 1% de la population des USA (et environ le même pourcentage dans tous les autres pays, pour autant qu'on puisse le savoir :-)
C'est dans la même famille médicale (appelée "affective disorders") que la dépression clinique. Cependant, au contraire de la dépression médicale, qui semble atteindre beaucoup plus de femmes que d'hommes, le trouble bipolaire semble affecter les hommes et les femmes en proportions sensiblement équivalentes. Il est caractérisé par les variations d'humeur ("mood swings"). Bien qu'il n'existe encore aucun traitement curatif, la plupart des formes du trouble bipolaire sont hautement traitables par des médicaments et des psychothérapies de soutien.
La définition complète du Trouble Bipolaire est : un ou plusieurs épisodes Maniaques ou Hypomaniaques, accompagnés de un ou plusieurs Episodes Dépressifs Majeurs. Ces épisodes apparaissent typiquement en cycles. Tous ces termes seront définis complètement plus avant mais en vocabulaire usuel, une personne souffrant de trouble bipolaire sera sévèrement excitée par moments, sévèrement déprimée à d'autres moments, et entre les deux une partie (ou la plupart) du temps.
Il existe deux types principaux de troubles bipolaires :
- Bipolarité I est la forme "classique" du trouble. Elle comprend le plus souvent des longues périodes de manie, espacée de longues périodes de dépressions, et vice-versa. Toutefois, la définition essentielle est dépression plus manie, ou états mixtes.
-
Bipolarité II comprend au minimum un épisode hypomaniaque et un épisode dépressif majeur, mais jamais d'épisode maniaque extrême ni de cyclothymie. La définition essentielle est dépression plus hypomanie.
Bien que les passages d'un état à un autre soient généralement graduels, ils peuvent aussi être très soudains. Les formes à "Cycle Rapide" du trouble comprennent 4 cycles complets ou plus en une année, et quelques "rapid-cyclers" peuvent compléter un cycle en quelques jours, voire (plus rarement) en quelques heures.
Il est aussi possible pour quelqu'un qui souffre d'un trouble bipolaire d'être dans un "état mixte". Cela signifie qu'ils sont dans une humeur qui présente certaines caractéristiques de la dépression, et certaines de la manie, ou de l'hypomanie.
Il existe quelques rares cas documentés de manie sans dépression, mais le DSM-IV ne comprend actuellement pas de catégorie pour juste la Manie. (Le diagnostic était présent dans le DSM-III mais est inexplicablement absent du DSM-IV). En utilisant le DSM-IV une personne montrant les symptômes d'un état maniaque sera presque toujours diagnostiquée comme bipolaire.
Le sentiment général qui prévaut dans la communauté médicale semble être celui que quoi que ce soit qui aille haut peut éventuellement chuter. Le DSM-IV et les définitions "étendues" de la dépression et de la manie sont présentées dans les sections qui suivent. Il est très important de se rappeler que :
Ces définitions ne constituent pas un guide d'autodiagnostic ! Personne ne doit présenter TOUS les symptômes de la dépression pour être déprimé, ni présenter TOUS les symptômes de la manie pour être maniaque.
3.2 Qu'est-ce que la Dépression ?
Critères d'un Épisode Dépressif Majeur (DSM-IV, p. 327) :- A. Au moins cinq des symptômes suivants ont été présents pendant une période d'au moins 2 semaines et représentent un changement par rapport au fonctionnement précédent ; au moins un des symptômes étant :
- Humeur dépressive ou
- Perte d'intérêt ou de plaisir
-
- Humeur dépressive la plus grande partie de la journée, presque chaque jour, tel que constaté par des impressions subjectives (ex. sentiment de tristesse ou de vide) ou des observations faites par d'autres (ex. apparence larmoyante).
Note : Chez les enfants et les adolescents, ce peut être une humeur irritable. - Nette diminution de l'intérêt ou du plaisir dans toutes, ou presque toutes, les activités du jour, presque tous les jours (comme indiqué par soit des impressions subjectives soit des observations faites par d'autres).
- Perte significative de poids (hors régime) ou gain de poids (ex. un changement de plus de 5% du poids du corps en un mois), ou baisse ou augmentation de l'appétit presque tous les jours.
Note : Chez les enfants, considérez les échecs à atteindre les gains de poids prévus. - Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
- Agitation psychomotrice ou ralentissement presque tous les jours (observables par les autres, pas de simples impressions de nervosité ou de ralentissement)
- Fatigue ou perte d'énergie presque tous les jours
- Sentiments d'inutilité ou culpabilité excessive ou inadaptée (qui peut être due à une illusion) presque tous les jours (pas seulement des reproches à soi-même ou une culpabilité d'être malade)
- Diminution de la capacité à penser ou à se concentrer, ou indécision, presque tous les jours (comme indiqué par soit des impressions subjectives soit des observations faites par d'autres)
- Pensées récurrentes de mort (pas juste la peur de mourir), idées récurrentes de suicides sans plan spécifique, ou tentative de suicide, ou plan spécifique pour commettre le suicide
- Humeur dépressive la plus grande partie de la journée, presque chaque jour, tel que constaté par des impressions subjectives (ex. sentiment de tristesse ou de vide) ou des observations faites par d'autres (ex. apparence larmoyante).
- B. Les symptômes ne correspondent pas à ceux d'un épisode mixte.
- C. Les symptômes causent des détresses ou des affaiblissements cliniquement signifiants dans la vie sociale, les occupations, ou autres aires importantes de fonctionnement.
D. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. abus de drogue, médicament) ni à une situation de santé générale (ex. Hypothyroïdisme)
- E. Les symptômes ne sont pas mieux explicables par un deuil ou une perte, i.e. : après la perte d'un être aimé les symptômes persistent plus de deux mois ou sont caractérisés par des faiblesses fonctionnelles marquées, des préoccupations morbides avec perte d'intérêt, idées suicidaires, symptômes psychotiques, ou ralentissement psychomoteur.
Bref, l'APA nous donne là un bon point de départ, mais peut-être un peu trop clinique. Voici une liste plus complète des symptômes de dépression que nos lecteurs et participants ont identifiés :
- Baisse de l'intérêt dans les activités (comme écrire des FAQs)
- Indécision (peut-être)
- Sentiment de tristesse, d'être malheureux, ou blues (certitude pernicieuse que la vie ne vaux rien)
- Irritabilité
- Dormir trop (hypersomnie) ou pas assez
- Perte de, hum, de quoi parlions-nous ? Ah oui, concentration
- Augmentation ou perte d'appétit (malgré la cuisine de mon ex-belle-mère)
- Perte d'estime de soi, comme ma prise de conscience que je ne vaut rien
- Baisse du désir sexuel
- Problèmes de, comment ça s'appelle ? Ah oui, mémoire
- Désespoir
- Pensées suicidaires
- Baisse des sentiments de plaisir
- Sentiments de culpabilité, qui sont entièrement ma faute de toute façon
- Crises de larmes non contrôlées et/ou sans raison apparente
- Sentiment d'impuissance, contre lesquels je ne peux rien d'ailleurs
- Nervosité, spécialement quand je n'arrive pas à me calmer
- Sentiment de désorganisation (regardez mon bureau)
- Difficulté à finir des choses (encore, comme finir cette FAQ)
- Manque d'énergie, sensation de fatigue
- Autocritique
- Bouger et penser doooouuuuuuceeeeement
- Sensation d'engourdissement, que sa propre tête est dans le brouillard
- Souffrances émotionnelles ou physiques
- Inquiétudes hypocondriaques, peurs, ou maladies qui prouvent ensuite avoir été psychosomatiques
- Sensation d'être mort ou détaché
- Illusions de culpabilité, ou de pauvreté financière
- Hallucinations
3.3 Qu'est-ce que la Manie ?
Critères distinctif d'un Épisode Maniaque (DSM-IV, p. 332)- A. Une période marquée d'humeur anormalement et continûment élevée, expansive ou irritable, durant au moins 1 semaine (ou toute durée si l'hospitalisation est nécessaire)
- B. Pendant cette période, au moins trois des symptômes suivants ont persisté (4 si l'humeur est seulement irritable) et ont été présents à un degré signifiant :
- Estime de soi surdéveloppée ou grandiosité
- Baisse du besoin de sommeil (ex. Se sentir reposé après seulement 3 heures de sommeil)
- Plus parlant que d'habitude ou tentatives de conserver la parole
- Envolée d'idées ou impression subjective que les pensées courent
- Distraction (i.e. attention trop facilement détournée par des stimuli externes non importants ou hors du sujet)
- Augmentation des activités orientées (soit sociales, soit au travail, à l'école, ou sexuellement) ou agitation psychomotrice
- Implication excessive dans les activités agréables qui présentent un risque important (ex. s'engager dans des achats non contrôlés, indiscrétions sexuelles, ou investissements risqués)
- C. Les symptômes ne correspondent pas à ceux d'un Episode Mixte.
- D. La perturbation de l'humeur est suffisamment sévère pour provoquer une détérioration marquée des occupations usuelles, ou des activités sociales ou relationnelles ou pour nécessiter une hospitalisation pour prévenir des lésions personnelles ou aux autres, ou caractéristiques psychotiques.
- E. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. abus de drogue, médicament) ni à une situation de santé générale (ex. hyperthyroïdisme).
Note : Des épisodes proches de la manie qui sont clairement provoqués par des traitements antidépresseurs somatiques (médicaments, thérapie électroconvulsive, thérapie par la lumière) ne doivent pas être pris en compte pour un diagnostic de Bipolarité I.
Une fois de plus, l'APA nous donne un bon point de départ pour étudier la manie, mais le vocabulaire est horriblement cliniques. En voici une version en vocabulaire usuel, avec quelques exceptions :
- Baisse du besoin de sommeil
- Nervosité
- Se sentir plein d'énergie
- Distraction (qu'est-ce que c'était ?)
- Accroissement des bavardages
- Pensée créative
- Augmentation des activités
- Sentiment d'exaltation
- Rires inapropriés
- Humeur inapropriée
- Pensée sur-rapide
- Discours rapide, sous pression that you can teach, eating a peach, while on a beach
- Jugement erroné
- Augmentation des pensées ou croyances religieuses
- Sentiment de joie de vivre
- Pensées rapides which can't be taught, and can't be bought, although they ought, you might get caught.
- Irritabilité (encore !)
- Excitabilité
- Comportements inadaptés
- Comportements impulsifs
- Augmentation de la sexualité (aussi connue comme "platoon-of-Marines-on-shore-leave syndrome")... ou "clang associations" (les associations de mots basées sur leurs sons, une explication possible du fait que tant de poètes sont bipolaires, et aussi pourquoi nous avons "pun fun" (N.D.T. : pun = jeu de mot)
- Baisse d'intérêt dans le sexe, ou toute autre activité interpersonnelle, due à l'intérêt obsessif dans d'autres sujets ou activités
- Estime de soi sur-gonflée (OK, prouvez-moi que je ne suis pas la plus grande autorité du monde !)
- Extravagance financières
- Idées grandioses
- Perceptions intensifiées
- Hallucinations bizarres
- Désorientation.
- Pensées Disjointes
- Discours incohérents
- Paranoïa, illusions d'être persécuté
- Comportement violent, irritabilité
- Insomnie sévère
- Forte perte de poids
- Epuisement
3.4 Qu'est-ce que l'Hypomanie ?
Hypomanie signifie, littéralement, "manie légère".Il est parfois difficile de marquer une frontière précise entre la manie et l'hypomanie comme des déficiences marquées sont nécessairement des évaluations subjectives. Aussi, une des raisons pour lesquelles les troubles bipolaires sont souvent diagnostiqués tardivement est peut-être que les épisodes hypomaniaques sont souvent regardés comme des variations normales d'humeur chez des adolescents et des jeunes adultes. Les caractéristiques de la manie sont présentes dans les épisodes hypomaniaques, sauf que les illusions n'y sont jamais, et que tous les autres symptômes sont généralement moins sévères qu'ils ne le seraient dans un épisode maniaque.
Critères distinctifs d'un Episode Hypomaniaque (DSM-IV, p. 338)
- A. Une période distincte d'humeur continûment élevée, expansive ou irritable, ayant une durée minimale de 4 jours, qui est clairement différente de l'humeur non dépressive habituelle.
-
B. Pendant cette période de trouble de l'humeur, au moins 3 des symptômes suivants ont persisté (4 si l'humeur est seulement irritable) et ont été présent à un degré significatif :
- Estime de soi surdéveloppée ou grandiosité
- Baisse du besoin de sommeil (ex. Se sentir reposé après seulement 3 heures de sommeil)
- Plus parlant que d'habitude ou tentatives de conserver la parole
- Envolée d'idées ou impression subjective que les pensées courent
- Distraction (i.e. attention trop facilement détournée par des stimuli externes non importants ou hors du sujet)
- Implication excessive dans les activités agréables qui présentent un risque important (ex. s'engager dans des achats non contrôlés, indiscrétions sexuelles, ou investissements risqués)
- C. L'épisode est associé à un changement non équivoque du fonctionnement de la personne, par rapport à son attitude hors symptômes.
- D. Le trouble d'humeur et les changements d'attitude sont observables par les autres.
- E. L'épisode n'est pas assez sévère pour engendrer une inadaptation marquée dans l'attitude sociale ou professionnelle, ou pour nécessiter une hospitalisation, et il n'y a pas de caractéristiques psychotiques.
- F. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. abus de drogue, médicaments, ou autre traitement), ni à la situation générale de santé (ex. hyperthyroïdie).
Note : Les épisodes semblant hypomaniaques mais clairement dus à des traitements antidépresseurs somatiques (ex. médicaments, thérapie électrovonvulsive, thérapie par la lumière), ne devrait pas être pris en compte dans un diagnostic de Bipolarité II.
3.5 Quelle est la différence entre l'Euphorie et la Dysphorie ?
Il existe deux types fondamentaux de manie (ou hypomanie) : l'euphorique et la dysphorique. Chacun peut expérimenter les deux types quand il souffre de trouble bipolaire.Dans l'euphorie, on est au sommet, en amour avec le monde, un avec le monde, se sentant une énergie sans borne, parlant 1 Km à la minute, l'esprit est en course permanente, trompé par des pensées grandioses, etc. Ce genre de manie est généralement celui qui est décrit dans la littérature populaire.
La dysphorie est un autre type de manie. Dans la dysphorie, on est aussi au sommet, mais dans un sens différent : agité, destructeur, plein de rage, parlant 1 Km à la minute, l'esprit est en course permanente, trompé par des pensées grandioses, paranoïdes, pleines d'anxiété, sujet aux paniques. De plus, la dysphorie peut aussi survenir lors d'épisodes dépressifs : c'est ce que l'on désigne généralement comme des "épisodes mixtes". Ces états mixtes sont très dangereux ; des idées suicidaires les accompagnent souvent.
Quelle est la différence entre la dépression agitée et la manie (ou l'hypomanie) dysphorique ?
Dr Ivan Goldberg (psydoc@netcom.com) explique : "While folks in an agitated depression show increased motor activity, they never show increased sociability, increased creative thinking, joking and punning that may be seen in someone experiencing a dysphoric (hypo)manic state."
"Quand des personnes en agitation dépressive montrent une activité motrice accrue, ils ne montrent jamais la sociabilité, l'accroissement de la pensée créative, la tendance au jeu et au calembour qui peuvent apparaître chez quelqu'un en phase dysphorique (hypo)maniaque."
3.6 Qu'est-ce qu'un état mixte ?
----- Critères distinctifs d'un Episode Mixte (DSM-IV, p. 335)- A. Les critères d'un Episode Maniaque et d'un Episode Dépressif Majeur (excepté la durée) se retrouvent presque tous les jours pendant une durée d'au moins 1 semaine.
- B. La perturbation de l'humeur est suffisamment sévère pour causer une inadaptation marquée dans les attitudes sociales ou relationnelles, ou pour nécessiter une hospitalisation préventive pour éviter des lésions à soi ou aux autres, ou il y a des caractéristiques psychotiques.
- C. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. abus de drogue, médicaments, ou autre traitement), ni à la situation générale de santé (ex. hyperthyroïdie).
Commentaires : Il s'agit peut-être d'un domaine où la définition du DSM-IV est trop étroite. Beaucoup de lecteurs et de participants aux listes ADSM et SSDM ont reporté leurs expériences d'état mixtes avec des caractéristiques hypomaniaques mais pas complètement maniaques.
3.7 Qu'est-ce que le Rapid-Cycling ?
N.D.T. : Je n'ai pas actuellement la traduction médicale du terme "Rapid-Cycling". Cela sera corrigé dès que possible.La forme "rapid-cycling" du trouble bipolaire se caractérise par au moins 4 cycles d'humeur complets en une année, et certains "rapid-cyclers" peuvent compléter un cycle en quelques jours ou, plus rarement en heures. Les études montrent que les femmes sont plus sujettes que les hommes à être diagnostiquées comme des "rapid-cyclers".
3.8 Que sont les illusions et hallucinations?
Qu'est-ce que les illusions ?Les illusions sont, en général, des "fausses croyances".
Le DSM-IV (p. 763) définit une illusion comme une fausse croyance basée une fausse déduction à propos de la réalité extérieur qui est fermement soutenue malgré ce que presque tout le monde croit et malgré ce qui constitue des preuves évidentes et non controversées du contraire. Les personnes en phase maniaque ou dépressive peuvent avoir des illusions. Certaines peuvent être des illusions de référence, où les individus ressentent que les autres, les objets ou les événements ont une signification particulière et inhabituelle. Ils peuvent aussi vivre des illusions de grandeur, ou de persécution (comme la paranoïa). Il est important de remarquer que les illusions doivent être diagnostiquées en prenant en compte les facteurs cultures, sociaux et religieux. Croire que l'on est en communication directe avec Dieu, par exemple, peut être soit une illusion, soit l'expression d'un certain type de foi religieuse :-)
Les bipolaires peuvent-ils avoir des hallucinations ?
Très certainement. Le DSM-IV (p.766) définit une hallucination comme : Une perception sensorielle qui présente tous les signes de réalité d'une vraie perception, mais qui arrive sans stimulation externe du capteur sensoriel correspondant. Les hallucinations doivent être distinguées des illusions, dans lesquelles un stimulus externe réel est mal perçu, ou mal interprété. Certaines personnes sont conscientes d'avoir des hallucinations, d'autres non. La plupart des bipolaires comprennent que les hallucinations ne sont pas une perception réelle de la réalité. Cependant, cette compréhension ne les protège pas de leur apparition.
Quels types d'hallucinations ?
Les hallucinations peuvent survenir pour n'importe lequel des sens : auditif (par exemple, entendre des voix ou de la musique) ; gustatif (par exemple des mauvais goûts) ; olfactifs (par exemple des odeurs désagréables) ; somatiques (par exemple une sensation d'électricité) ; tactiles (par exemple la sensation d'être touché ou ""skin crawling" sensations") ; visuelles (par exemple flashs de lumière, couleurs, images sur la périphérie).
3.9 Comment distinguer la dépression unipolaire du Trouble Bipolaire ?
Si la personne considérée est connue pour avoir vécu un simple épisode maniaque ou hypomaniaque, alors il n'y a plus de question, le diagnostique sera de bipolarité (ou, dans le cas d'hypomanie, peut-être de cyclothymie).Si la personne en question est actuellement en dépression, et que son histoire n'est pas connue, ou incomplète, les éléments suivants du Dr Ivan Goldberg peuvent être utiles : les éléments qui peuvent faire suspecter la bipolarité chez un patient diagnostiqué comme unipolaire sont :
- Dors trop en période dépressive
- Mange trop en période dépressive
- Un antécédent familial de bipolarité
- Un patient qui peut rire et s'amuser même en période dépressive
- Quiconque avec un passé d'épisodes dépressifs fréquents (rapidly cycling unipolar disorder)
- Succès en tant que vendeur, politicien ou acteur (à l'école ou dans le monde réel)
- Sensibilité extrême au refus
- Un diagnostic précédent de bipolarité ou une prise de Lithium (sauf en tant que potentialisateur d'antidépresseur)
3.10 Qu'est-ce que la Cyclothymie?
----- Critères de diagnostic pour le trouble Cyclothymique (DSM-IV, p. 365)
- A. Pendant une durée d'au moins 2 ans, la présence de nombreuses périodes présentant des symptômes hypomaniaques et nombreuses périodes avec des symptômes dépressifs non constitutifs d'un épisode dépressif majeur.
Note : Chez les enfants et adolescents, la durée doit être au minimum de 1 an.
- B. Pendant cette période de 2 ans (1 an chez les enfants et adolescents), la personne n'a pas connu de période supérieur à deux mois où elle n'a présenté aucun des symptômes décrits au Critère A.
- C. Aucun épisode dépressif majeur, épisode maniaque ou mixte n'a été vécu pendant les 2 premières années du trouble. Note : Après ces 2 ans initiaux (1 an chez les enfants et adolescents) de trouble cyclothymique, il peut y avoir des épisodes Maniaques ou mixtes en plus (dans ce cas, la Bipolarité I et la Cyclothymie peuvent être diagnostiquées à la fois) ou des épisodes dépressifs majeurs (dans ce cas la Bipolarité II et la Cyclothymie peuvent être diagnostiquées à la fois).
- D. Les symptômes décrits en A ne seraient pas mieux décrits par des troubles Schizo-affectifs, et ne sont pas superposés à la Schizophrénie, aux troubles Schizophrénéiformes, aux troubles d'illusions, ou autres troubles psychotiques.
- E. Les symptômes ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d'une substance (ex. abus de drogue, médicaments, ou autre traitement), ni à la situation générale de santé (ex. hyperthyroïdie).
- F. Les symptômes causent des détresses cliniquement significatives ou une déficience dans le fonctionnement social, professionnel ou dans une autre partie importante du fonctionnement.
3.11 Qu'est-ce que le trouble Dysthymique ?
En Construction3.12 Qu'est-ce que le trouble Schyzo-affectif ?
En Construction3.13 Qu'est-ce que le trouble Affectif Saisonnier ?
En Construction3.14 Comment distinguer tous ces troubles les uns des autres ?
En Construction4.0 Comment puis-je me prendre le mieux en charge ?
Si vous êtes diagnostiqués bipolaires, vous n'aurez probablement aucun manque de gens (Docteurs, Membres de la famille, Membres de groupes de support) qui vous donneront des conseils, que vous le leur demandiez ou non :-)Et maintenant nous voici, en ligne derrière tous ces gens. Les conseils que nous présentons sont GENERAUX. Chaque patient est un individu unique, avec sa réponse individuelle et son chemin unique : utilisez votre meilleur jugement et le bon sens pour déterminer si ces conseils sont bons pour vous.
Cela dit : la ligne de conduite la plus importante pour prendre soin de soi est d'établir une bonne relation thérapeutique avec un ou plusieurs médecins : un psychiatre ou un psychopharmacologue pour la thérapie médicamenteuse, et, si vous préférez ne pas passer par cette personne pour des formes plus traditionnelles de thérapies mais voulez un professionnel à qui parler, un psychologue diplômé, un travailleur social, ou un conseiller licencié (N.D.T.. Ne correspond pas à la loi Française.)
Le trouble bipolaire constitue une maladie chronique qui dure toute la vie. Il ne peut pas être guéri, mais dans quasiment tous les cas il peut être géré jusqu'à un certain point.
Voici quelques autres conseils, qui appartiennent le plus souvent au sens commun, mais qui méritent d'être répétés (et s'il vous plaît, souvenez-vous que ces conseils sont GENERAUX, et que chacun est unique (votre kilométrage peut varier !) :
- Prenez en charge votre propre bien-être.
- Vous pouvez bénéficier de la meilleure équipe médicale sur "votre cas", mais si vous n'acceptez pas d'abord que vous souffrez d'une maladie chronique, et ne prenez pas la responsabilité de faire ce qu'il faut pour la gérer, vous gâchez votre temps et votre argent. Evidemment, si vous êtes au beau milieu d'une phase dépressive incapacitante ou d'une phase maniaque, cela peut être difficile, voire impossible, et quelqu'un d'autre peut (temporairement) prendre en charge vos décisions. Aussi, chacun répond de façon différente aux médicaments et thérapies. Mais en général, souvenez-vous : vous êtes le chef, vous êtes celui qui commande le tir et décide quelles ressources utiliser (ou non). Le point clé à retenir est qu'il y a ENORMEMENT d'aide partout si vous voulez prendre les choses en charge, mais c'est à vous de décider de la chercher, et c'est à vous vous avez de décider quels engagements vous allez prendre pour votre santé.
- Travaillez avec votre Médecin, pas contre lui
- Et insistez pour qu'il travaille avec vous. Il est vital que vous soyez capable de communiquer avec les docteurs et les professionnels de santé que vous choisissez en tant que ressource. Si vous n'être pas à l'aise pour parler avec quelqu'un ou s'il ne vous écoute pas, cherchez un autre thérapeute. Il est vital que vous et votre (vos) docteur(s) vous écoutez et vous respectez l'un l'autre.
- Développer une mentalité de survie
- Quelques-uns d'entre nous qui commencons un traitement médicamenteux contre la bipolarité sont très asymptomatiques par la suite, en d'autres termes nous ne connaissons plus jamais d'embrasement. Certains d'entre nous semblent ne jamais répondre positivement à AUCUNE tentative. La plupart d'entre nous se situent entre ces deux extrêmes, nous avons une sorte de contrôle sur notre bipolarité, mais nous connaissons toujours des hauts et des bas, et avons toujours des moments difficiles à endurer.
Une "mentalité de survie" signifie, d'abord et avant tout, de décider qu'il y a une vie après le diagnostic. Apprendre que vous avez une situation médicale qu'il vous faudra gérer en toute probabilité tout au long de votre vie peut provoquer un choc majeur ! Reconnaissez qu'il y a véritablement des millions de gens autour du monde vivant avec ce trouble, que vous n'êtes pas seuls, et qu'il y a beaucoup de ressources disponibles pour vous aider.
Ensuite, cela signifie que quand les temps SONT durs, vous faites ce qu'il faut pour le gérer. Dans les cas extrêmes, cela peut impliquer d'aller volontairement de vous-même dans un hôpital pour un contrôle. Ce n'est pas une expérience que la plupart des gens voudrait vivre, mais quand ça va vraiment mal, ça peut littéralement vous sauver la vie.
Retenez : votre premier objectif est de survivre, de prendre soin de vous-même. Votre deuxième objectif pourrait être de contribuer autant que possible à la vie de vos amis, votre famille, des personnes que vous aimez, de vos collègues, etc. ou il pourrait être quelque chose de complètement différent. Mais si vous ne remplissez pas le premier objectif, les autres deviennent complètements inutiles.
- Devenez conscient de vos états d'humeur.
- Au premier coup d'oeil, cela semble véritablement une stupidité. Si vous êtes déprimé, vous le savez horriblement bien que vous vous sentez au plus mal ! mais vous pouvez ne pas identifier la dépression comme la cause à ce moment. L'hypomanie et la manie peuvent être plus difficile à reconnaître quand elle vous arrive, mais si vous accumulez de l'expérience à gérer ce trouble, vous deviendrez plus sensibles à vos états d'humeur et à leurs cycles. Si vous devenez plus conscients de vos états d'humeurs, vous arriverez peut-être à en identifier les tendances plus tôt et donc mieux gérer les problèmes potentiels.
Beaucoup de bipolaires tiennent à jour un graphique de leurs humeurs, sur un agenda ou un calendrier ; cela les aide à mieux comprendre leurs cycles, et peut aussi leur fournir des indices sur des éventuels déclencheurs externes, qu'ils occasionnent les problèmes ou qu'ils les augmentent. Par exemple, si vous remarquez que votre humeur est généralement meilleure un jour ou deux après vous être dépensé physiquement vigoureusement, vous pouvez intégrer l'exercice régulier comme une partie de votre stratégie … ou si vous remarquez que vous êtes particulièrement déprimé après une certaine activité ou après avoir mangé ou bu telle nourriture ou telle boisson, vous pouvez considérer de limiter ce genre de chose. Un moyen simple de noter ses humeurs est de se choisir une sorte d'échelle numérique arbitraire. Disons que "1" est le fond de la dépression, "5" est "normal", quoique cela signifie, et "10" est le top de la phase maniaque. Quelque chose d'aussi simple que de gribouiller chaque jour, à peu près à la même heure, un nombre reflétant votre propre perception de votre humeur peut vous donner des informations très importantes sur la durée et la qualité de vos cycles.
Beaucoup de bipolaires "contractent" avec des amis de confiance ou des membres de la famille, ils mettent en place des moyens permettant à ces autres de les prévenir, d'une approche amicale, non menaçante, s'ils ressentent un début de dépression ou de manie (ou hypomanie).
Enfin, souvenez-vous que même en souffrant d'un trouble de l'humeur, vous êtes toujours enclin à la mauvaise humeur ordinaire ! Si vous vous réveillez d'un mauvais pied, ça peut être le précurseur d'une dépression sérieuse, ou juste d'une mauvaise journée. Si vous vous réveillez en vous sentant le roi du monde, vous êtes peut-être en début de phase (hypo)maniaque, ou c'est juste que vous allez vivre, hum, un bon jour ;-)
Surveillez les tendances générales au cours du temps, et n'essayez pas de vous observer à travers un microscope ou de vous obséder sur les détails ;-)
- Structurez votre vie autant que possible
- Sans en devenir fanatique, beaucoup de bipolaires trouvent que suivre un rythme le plus régulier possible de repas, sommeil, etc. les aide à stabiliser leur humeur. Une privation de sommeil PEUT (c'est prouvé) engendrer une phase (hypo)maniaque, par exemple.
- Informez-vous sur cette maladie.
- L'ignorance et la peur sont les Grands Ennemis. Renseignez-vous sur votre condition. Au minimum, connaissez votre diagnostique et les symptômes, et sachez quels médicaments vous prenez et quels en sont les éventuels effets secondaires.
- Faites de l'exercice régulièrement et vigoureusement
- si vous le pouvez physiquement. Beaucoup de lecteurs et participants à ASDM et SSDM disent que l'exercice régulier les aides véritablement à se stabiliser (N.D.T. : helps them stay on an even keel).
- Evitez les stimulants et dépresseurs artificiels
- Si quelques bipolaires supportent la caféine (stimulant) et l'alcool (dépresseur) modérément, ces substances peuvent toutes deux interagir méchamment avec vos médicaments, l'alcool surtout. Quelques-uns préfèrent éviter complètement ces substances. Si vous ALLEZ BOIRE du Scotch et du café (si possible pas en même temps !) soyez sûr que votre médecin le sait, et que vous n'allez pas subir des interactions médicamenteuses désagréables … et rappelez-vous que la modération, comme dans beaucoup de choses, est importante, et que l'abstinence peut être le meilleur choix.
- Validez le support de la famille et des amis.
- L'importance de bénéficier d'une bonne structure de soutient ne peut pas être surestimée. Malheureusement, il arrive que les proches ne puissent pas supporter l'idée d'une personne aimée avec une "maladie mentale". C'est généralement du à l'ignorance et à la peur, et ces personnes peuvent souvent être éduquées. Si vous connaissez des gens en qui vous pouvez avoir confiance, faîtes leur savoir ce qui se passe.
- Adhérez à un groupe de soutient
- Voyez dans la Section "Ressources" de la FAQ comment trouver dans le "monde réel" un groupe de support proche de chez vous … mais ne négligez pas non plus les ressources on line ;-)
4.1 Comment puis-je évaluer mon propre état mental ?
Q : Comment puis-je déterminer si je suis déprimé ou juste de mauvaise humeur ?A : Fréquemment, notre état dépressif apparaîtra plus évident aux autres qu'à nous-mêmes. Avoir un jugement déformé fait partie du trouble, aussi il n'est pas rare que notre famille ou nos proches reconnaissent les symptômes avant nous. Cette section et la suivante contiennent The Goldberg Mood Scales, by Dr Ivan K. Goldberg, M.D. (Echelles d'Humeur de Goldberg). Elles sont reproduites avec sa permission.
Ces échelles NE SONT PAS destinées à diagnostiquer quoique ce soit. Elles ne sont pas non plus destinées à remplacer l'examen d'un psychiatre qualifié. Leur objectif est juste de mesurer la sévérité des symptômes dépressifs et/ou maniaques, et ainsi d'aider le lecteur à décider d'une éventuelle évaluation psychiatrique. The Goldberg Depression Scale, ci-dessous, est un questionnaire auto-administré qui a pour but de mesurer la sévérité des pensées et comportements dépressifs.
Goldberg Depression Scale ------------------------- Copyright (c) 1993 Ivan Goldberg
Name______________________________________ Date__________________________
Les items ci-dessous correspondent à comment vous vous êtes sentis et vous êtes comportés PENDANT LA SEMAINE PASSEE.
Pour chaque item, indiquez dans quelle mesure il correspond à votre situation, en notant de 1 à 5 suivant l'échelle suivante :
- 0 = Pas du tout
- 1 = Juste un peu
- 2 = Quelque part oui
- 3 = Modérément
- 4 = Beaucoup
- 5 = Extrêmement
- Je fais les choses doucement
- Mon futur me semble bouché
- J'ai du mal à me concentrer sur la lecture
- Le plaisir et la joie sont sortis de ma vie
- J'ai du mal à prendre des décisions
- J'ai perdu de l'intérêt dans des choses de la vie qui étaient importantes pour moi
- Je me sens triste, déprimé et malheureux
- Je me sens agité et n'arrête pas de bouger
- Je me sens fatigué
- Ca me prend beaucoup d'efforts de faire quelque chose
- Je me sens suffisamment coupable pour mériter une punition
- Je me sens en échec
- Je me sens sans vie, plus mort que vivant
- Mon sommeil a été changé, je dors trop, pas assez, ou mal
- Je passe du temps à me demander COMMENT je pourrais me tuer
- Je me sens piégé ou coincé
- Je me sens déprimé même quand de bonnes choses m'arrivent
- Sans changement diététique, j'ai gagné, ou perdu, du poids.
Copyright (c) 1993 Ivan Goldberg
Q : Comment puis-je déterminer si je suis en phase maniaque ou juste inhabituellement joyeux ?
A : Tout comme pour la dépression, il est fréquemment plus évident pour notre entourage de détecter notre entrée en phase (hypo)maniaque, que ce ne l'est pour nous. Un jugement faussé fait autant partie de la manie que de la dépression, et il n'est pas inhabituel que qui que ce soit en phase maniaque ne se croit juste bien parce que sa dépression est enfin finie. Les amis et la famille peuvent généralement faire la différence assez facilement, quoiqu'en convaincre le patient puisse être une autre paire de manche. Cette section, comme la précédente, comprend une des Goldberg Mood Scales by Dr Ivan K. Goldberg, M.D.
Ces échelles NE SONT PAS destinées à diagnostiquer quoique ce soit. Elles ne sont pas non plus destinées à remplacer l'examen d'un psychiatre qualifié. Leur objectif est juste de mesurer la sévérité des symptômes dépressifs et/ou maniaques, et ainsi d'aider le lecteur à décider d'une éventuelle évaluation psychiatrique.
Goldberg Mania Scale -------------------- Copyright (c) 1993 Ivan Goldberg
Name_________________________________________ Date_______________________
Les items ci-dessous correspondent à comment vous vous êtes sentis et vous êtes comportés PENDANT LA SEMAINE PASSEE. Pour chaque item, indiquez dans quelle mesure il correspond à votre situation, en notant de 1 à 5 suivant l'échelle suivante :
- 0 = Pas du tout
- 1 = Juste un peu
- 2 = Quelque part oui
- 3 = Modérément
- 4 = Beaucoup
- 5 = Extrêmement
- Mon cerveau n'a jamais été aussi puissant
- J'ai moins besoin de sommeil que d'habitude
- J'ai tellement de nouveaux plans et de nouvelles idées qu'il m'en devient difficile de travailler
- Je ressens le besoin de parler et parler encore
- J'ai été très heureux
- J'ai été plus actif que d'habitude
- Je parle si vite que les gens ont du mal à me suivre
- J'ai plus de nouvelles idées que ce que je peux gérer
- J'ai été irritable
- Il m'est facile de penser à des blagues ou à des histoires drôles
- Je me suis senti comme le boute en train
- J'ai été plein d'énergie
- J'ai pensé au sexe
- Je me suis senti très joueur
- J'ai des plans spéciaux pour le monde
- J'ai dépensé beaucoup d'argent
- Mon attention continue de sauter d'une idée à l'autre
- Il m'est difficile de ralentir et de rester en place
Copyright (c) 1993 Ivan Goldberg
4.2 Quelles solutions thérapeutiques existent ?
En Construction4.3 Comment puis-je trouver un bon médecin ?
En Construction4.4 Quels sont les médicaments généralement utilisés ?
Tout d'abord, nous commencerons cette section avec une excellente introduction, écrite par Joy Ikelman (parrot@frii.com), avec des ajouts du Dr Ivan Goldberg (psydoc@netcom.com) : 10 petites choses que j'ai apprises à propos des thérapies médicamenteuses- Nous croyons ce que nous voulons croire (et pas seulement sur ce sujet)
- Nous bipolaires savons comment c'est que d'être sous médicament, malgré tout ce que les médecins peuvent dire à propos de comment nous "devrions" nous sentir. Les effets secondaires sont souvent plus complexes et plus difficile à supporter que ce qu'en disent les labos.
- Nous bipolaires savons que les cycles peuvent refaire surface malgré les meilleurs médicaments, même si les médecins disent qu'ils "devraient" être complètement stabilisés. Très souvent nous préférons rester tranquilles lors de ces brèches, de peur que le médecin n'augmente nos doses ou nous hospitalise. (Voir Item 2).
- Nous espérons tous être le chanceux dans cette merde de médication. Au début, nous sommes optimistes. Peut-être que si nous avons juste la bonne combinaison de médicaments, juste le dosage qu'il faut, juste le bon médecin et juste la bonne attitude, alors peut-être quelque chose fonctionnera tout juste...
- Certaines combinaisons marchent mieux que d'autres. Il faut les essayer en premier.
- De toute façon, il n'existe pas de formule magique efficace pour tous. C'est surtout des essais et des échecs (hit and miss). Donc, si quelque chose marche, n'en changez pas.
- Et après, quand nous avons trouvé la bonne combinaison, elle peut fonctionner merveilleusement bien pendant 30 ans et plus, et puis ne plus marcher du tout, et il faut recommencer la recherche. Nous espérons juste qu'à ce moment quelque chose de nouveau et très efficace sera disponible.
- La bipolarité ne se soigne pas. Les stabilisateurs d'humeurs sont juste un moyen de faire avec la maladie. Jetez les médicaments, et pour la plupart les cycles reviendront en pleine force, parfois pires.
- Nous avons tous une vision différente de ce qui nous suffira comme résultat du traitement. Certains ne se contenteront de rien de moins que de la suppression de tous les cycles. D'autres se contenteront d'un peu de cycles, et apprendront à vivre avec par d'autres moyens. Certains supporteront les cycles, à la condition que les phases maniaques ou dépressives ne soient pas trop fortes.
- Le traitement médicamenteux est un choix. Le plus important est de rester en vie, et si possible d'apporter un peu de choses aux peu de gens que l'on rencontre dans la durée d'une vie. Quoi qu'il vous faille faire pour rester en vie (médicament ou non), faites-le.
Maintenant, sur un point plus général à propos des médicaments. Merci à Millie Niss (millie@gauss.math.brown.edu) pour la recherche et la rédaction des informations suivantes :
Il y a 3 types de médicaments généralement utilisés pour traiter la bipolarité.
- Les stabilisateurs d'humeur
- Les antidépresseurs, et
- Les antipsychotiques
Comme beaucoup de gens ont besoin d'une combinaison de 2 ou plusieurs médicaments pour être stabilisés, cela peut être long de trouver la bonne médication (et le bon dosage de chaque). Cela se compte généralement en semaines ou en mois… mais il a parfois fallu plusieurs années pour trouver la bonne médication ! Si votre première médication est inefficace, cela NE SIGNIFIE PAS que vous êtes réfractaire. Travaillez avec votre docteur, et assurez-vous qu'il/elle vous écoute, et n'abandonnez pas !
Certains médicaments peuve