La Bipolarité de façon détaillée - Partie 2
Parfois, comme avec beaucoup de médicaments, vous aurez à arbitrer entre l'élimination totale des symptômes et un niveau tolérable d'effets secondaires ; le point clé est de communiquer avec votre médecin à propos de ce que vous vivez, et soyez certain de connaître toutes les options. (Cela étant dit, beaucoup vivent très bien sous lithium, ou lithium plus antidépresseur.)
Nous listons ci-après les effets secondaires potentiels à propos de chaque médicament. Notre objectif n'est pas d'effrayer, mais d'informer et de partager les expériences. Chacun est différent, certains prendront ces médicaments sans connaître l'ombre d'un effet secondaire, tandis que d'autres en découvriront de nouveaux qui ne sont pas listés ici. Communiquez avec votre médecin, votre pharmacien, et tous les autres membres de votre entourage médical à propos de ce qui se passe entre vous et vos médicaments.
4.4.1. Stabilisateurs d'humeur
Les stabilisateurs d'humeur constituent le traitement de base pour la plupart. Ils sont sensés réguler votre humeur, de façon à ce vous ne soyez jamais trop bas (déprimé) ou trop haut (maniaque). En pratique, ils sont beaucoup plus efficaces contre la manie que contre la dépression, et ils peuvent même avoir un effet dépresseur, de telle sorte que vous êtes plus déprimés avec que sans. Pour cette raison, certains les appellent maintenant "antimaniaques". Les stabilisateurs d'humeur mettent une semaine ou deux avant d'être effectifs. Les plus communs sont :
4.4.1.1Lithium (Eskalith, Lithane, Lithobid, Lithonate, Lithotabs)
C'est le plus vieux et le plus utilisé des stabilisateurs d'humeur, et c'est généralement le premier médicament qu'on vous propose quand vous êtes diagnostiqué. Il semble être assez facile à tolérer pour la plupart des gens, et stabilise 50 à 60% des patients à lui tout seul. Les effets secondaires habituels sont : Léthargie, Diarrhée, Nausée, Urination fréquente, Tremblement, Gain de poids.
Les symptômes d'overdose sont : Version intense des effets décrits ci-dessus, Tics, Forts tremblements, Vertiges, Perte d'équilibre, Soif, Vision floue, Confusion, Convulsions.
Note : si vous ne pouvez supporter les effets secondaires du lithium normal, vous pouvez vouloir essayer une nouvelle forme, comme le Lithobid.
Il est très important de suivre des contrôles réguliers du sang, surtout au début, parce que le niveau thérapeutique et proche du niveau toxique. Après que le dosage ait été validé, il pourra suffire d'un test sanguin tous les 6 mois. C'est aussi une bonne idée que de vérifier le foi et les fonctions de la thyroïde parce qu'ils peuvent souffrir de l'utilisation sur une longue période du lithium.
Les autres stabilisateurs d'humeur sont les anticonvulsivants, utilisés tout d'abord pour traiter l'épilepsie, mais aussi efficace pour la bipolarité.
4.4.1.2 Acide Valproic (Depakote, Depakene, Epival, (N.D.T. : En France : Dépamide))
Les effets secondaires sont similaires à ceux du lithium, la toxicité à long terme peut être moins sévère. Certains trouvent que le Depakote les déprime, ou intensifie une dépression en cours. Il peut aussi entraîner des dysfonctionnements sexuels (anorgasmie, éjaculation précoce, éjaculations rétrogrades (N.D.T. : ???), réduction de la libido) tant chez les hommes que chez les femmes.
4.4.1.3 Carbamazepine (Tegretol)
Le Tegretol est un autre anticonvulsivant.
Ses effets secondaires sont généralement plus sévères que ceux du Lithium ou du Depakote, mais certains patients qui ne peuvent pas supporter le Lithium tolère très bien le Tegretol. Il est aussi spécialement efficace pour les "rapid-cyclers".
Effets secondaires : Nausée, Vertige, Confusion, Ralentissement cognitif, Perte de coordination, Tremblement, Douleurs buccales, Baisse d'efficacité de la pilule contraceptive.
D'autres anticonvulsivants sont maintenant utilisés expérimentalement en tant que stabilisateurs d'humeur. Il en est ainsi du Klonopin (un médicament anti-anxiété utilisé aussi en anticonvulsivant).
Certains bipolaires II ou cyclothymiques (sans crises véritablement maniaques) peuvent être stabilisés par des antidépresseurs. (voir le WARNING !)
4.4.2.Antidepressants
WARNING : UTILISER DES ANTIDEPRESSEURS SEULS POUR TRAITER LA BIPOLARITE PEUT INDUIRE DES PHASES MANIAQUES OU HYPOMANIAQUES.
Les antidépresseurs (ADs) font partie du traitement de la plupart des patients souffrant de sévère dépression. Quoiqu'il en soit, ils doivent être utilisés précautionneusement par les bipolaires. Bien que les ADs ne poussent pas les gens à être trop hauts, même quand ils sont pris en grande quantité, pour un nombre important de bipolaires ils peuvent induire des phases (hypo)maniaques, et/ou peuvent provoquer rapid-cycling.
Cela est très fréquemment reporté avec les anciens ADs tricycliques (comme le Nortriptylène) , apparemment moins avec le Wellbutrin. Généralement ces risques peuvent être réduits par l'utilisation d'un stabilisateur d'humeur en combinaison avec l'AD, mais même cela ne suffit pas toujours. Tout bipolaire commençant un traitement avec un antidépresseur devrait surveiller de près son humeur, et rester en contact avec son médecin, jusqu'à être certain que cet effet secondaire n'apparaît pas, ou alors à un niveau acceptable.
Les ADs peuvent mettre très longtemps avant d'être efficaces (6 semaines ou plus), et cela peut être long de trouver l'antidépresseur qui vous correspond. Le plus dur avec les ADs est donc souvent l'attente !
4.4.2.1 SSRIs
Les antidépresseurs existent en plusieurs parfums :
"SSRI" signifie Selective Serotonin Reuptake Inhibitor. Ils constituent la dernière classe d'AD et ont tendance à être le médicament le plus utilisé actuellement, même si rien ne prouve qu'ils sont plus efficaces que les tricycliques ou les IMAOs.
Les SSRIs sont : Prozac, Paxil, Zoloft, Luvox, Effexor (partiellement)
Les effets secondaires sont : Bouche sèche, Tremblement, Nausée, Insomnie, Somnolence, Anxiété, Hypomanie, Dysfonctionnement sexuel.
Les SSRIs peuvent causer des effets secondaires plutôt extrêmes s'ils provoquent une phase maniaque (ou induisent du rapid-cycling), mais ils ne sont pas très toxiques, et sont donc sûrs pour les patients suicidaires.
Tricycliques
Les Tricycliques usuels sont : Norpramin (desipramine), amitriptylene, nortriptylene, Sinequan, Elavil, Anafranil, Doxepin.
Les effets secondaires sont les mêmes que pour les SSRIs, supposément plus sévères, mais ça dépend surtout de vous. Les tricycliques sont généralement plus sédatifs que les SSRIs, et sont souvent prescrits en tant que somnifères. Ils ont aussi tendance à faire prendre du poids. Ils sont très toxiques en overdose, et il y a un risque d'overdose accidentel, surtout quand ils sont utilisés en tant que somnifère "à la demande".
IMAOs
IMAO = Inhibiteur de la Monoamine Oxydase (en anglais : "MAOI" = "MonoAmine Oxydase Inhibitor.")
Les plus communs sont Nardil (phenelezine) et Parnate.
Effets secondaires : comme ci-dessus, gain de poids. Les IMAOs sont plus sûr pour votre cœur que les tricycliques, aussi ils sont plus adaptés aux personnes âgées ou aux fragiles du cœur. Les IMAOs peuvent être efficaces chez des patients réfractaires aux SSRIs ou Tricycliques. Ils sont sensés être spécialement utiles pour ceux qui sont fatigués et dans le brouillard quand ils sont déprimés et qui peuvent être encouragés/rendus plus actifs par une stimulation externe.
Ils peuvent aussi être plus efficaces avec les dépressions atypiques (plus déprimé tard le soir que tôt le matin, gain de poids plutôt que perte, trop de sommeil plutôt que pas assez, etc.)
Le principal problème avec les IMAOs est qu'ils interagissent dangereusement avec la nourriture contenant de la tyramine (un amino-acide). La combinaison peut conduire à une forte hypertension (forte pression du sang). Cela peut être très dangereux et provoquer une attaque, et la mort, quoique cela soit rare. Les symptômes d'une crise d'hypertension sont : mal de crâne sévère à l'arrière de la tête, nausée, faiblesse, effondrement soudain. Une liste partielle des aliments à éviter est : lait, yaourt, sauce de soja, avocat, bananes mûres, figues, saumon fumé, jambon fumé, salami, hareng mariné, haricots (Broad Beans). La caféine et le chocolat doivent être pris avec précaution. Il y a aussi d'autres interactions avec beaucoup de médicaments, et vous ne devriez prendre aucune médication (including over-the-counter drugs) sans demander à votre médecin ou pharmacien. La liste des médicaments à éviter inclut : antihistaminiques, décongestionnants, tout remède contre le rhume, codéine, amphétamines, Démérol et autre soulageurs de douleurs de type narcotique, quelques formes d'anesthésie générale.
A cause de ces interactions avec la nourriture et les médicaments, vous devriez porter un bracelet médical d'alerte quand vous êtes sous IMAO.
Autres ADs
D'autres antidépresseurs sont :
Wellbutrin
Quoiqu'il ne provoque pas beaucoup de manie, il peut rendre les gens très nerveux et très "hyper". Les effets secondaires sont comme pour les autres, avec un risque important de crise d'épilepsie dans les doses extrêmes.
Serzone
Desyrel (trazodone) : utilisé surtout en tant que somnifère, comme il n'est pas très efficace en tant qu'AD.
4.4.3.Antipsychotics
Aussi appelés "Neuroleptiques" ou "Tranquilisants Majeurs", ces médicaments ont plusieurs utilisations chez les bipolaires.
Une utilisation importante est de calmer ceux en phase maniaque aiguë, en attendant qu'un stabilisateur d'humeur fonctionne. Ces médicaments sont aussi utilisés, à faible dose, comme des somnifères ou pour combattre l'anxiété, ou en dose plus forte pour les symptômes psychotiques comme les hallucinations et les illusions. Ils sont aussi utilisés en combinaison avec un stabilisateur d'humeur comme partie de la médication d'entretien pour éviter les futures rechutes.
Les antipsychotiques les plus importants sont : Thorazine (chlorpromazine) , Mellaril (thioridazine), Stelazine, Haldol (haloperidol), Risperdal (risperidone), Clozaril (clopazine), Trilafon (perphenezine)
Les effets secondaires sont similaires pour tous ces médicaments, quoique certains (Mellaril, Thorazine) soient relativement légers, tandis que d'autres (Haldol) ont des effets secondaires sérieux pour beaucoup. Les principaux effets secondaires sont : Somnolence, Ralentissement de la parole et de la pensée, Difficultés pour marcher et garder son équilibre, Nervosité, Tics, Mouvements involontaires, Confusion, Rigidité.
Si les Tics/Mouvements involontaires/Rigidité deviennent sévère, ils peuvent parfois être soulagés par une antiparkinsonien comme le Cogentin. Le risque principal avec ces drogues est ce qu'on appelle la dyskinésie tardive, où les tics et les mouvements involontaires se poursuivent après que la médication soit finie. C'est très rares quand les doses sont faibles, et la durée de prise pas trop longue.
4.4.4. Autres médicaments : benzodiazépines ou "tranquillisants mineurs"
Ces médicaments sont utilisés pour traiter l'anxiété ou l'attaque de panique, ou comme somnifères. Les benzos les plus connus sont : Valium (diazepam), Ativan (lorazepam), ProSom (estazolam), Restoril (temazepam), Klonopin (clonazepam).
Les effets secondaires sont somnolence et nausée (rare).
Le principal problème avec ces médicaments est qu'ils créent une dépendance, et une rapide tolérance (ce qui signifie qu'il faut sans cesse augmenter les doses pour obtenir le même effet). Il peut aussi être difficile d'arrêter les benzos à cause de l'état de manque. Certains médecins n'utiliseront pas ces médicaments pour cette raisons, mais la plupart des patients ne connaîtront aucun problème s'ils ne les utilisent que sur une courte période.
Les Benzos sont plus gentils comme somnifères que les tranquillisants majeurs.
4.5 Quelles sont les thérapies alternatives, et sont-elles bonnes ?
En Construction
4.6 Comment puis-je payer tout ça ? (Assurances)
En Construction
4.7 Quels sont mes droits en tant que patient ?
En Construction
4.8 Quel sont mes droits en tant que bipolaire ?
En Construction
4.9 Comment le dire à mes (amis, famille, collègues) ? Le dois-je ?
En Construction
4.10 Organisations d'aide
The Depressive and Related Affective Disorders Association
- Johns Hopkins Hospital, 600 North Wolfe Street, Baltimore, MD, 21205.
DRADA's email address is : drada@welchlink.welch.jhu.edu.
Their WWW site : http://infonet.welch.jhu.edu/departments/drada/default
DRADA's fax number is 410-614-3241.
National Alliance for the Mentally Ill :
- 200 N. Glebe Road ; Suite 1015 ; Arlington, VA 2203-3754. Phone : 703-524-7600.
National Depressive and Manic Depressive Association :
- 730 N. Franklin, Chicago, IL 60610. Phone : 1-800-82N-DMDA.
National Institute of Mental Health : has free brochures and information. Call 1-800-647-2642.
Their Panic Disorder Education Program is at : Room 7C-02, 5600 Fishers Lane, Rockville, MD 20857.
5.0 Comment puis-je aider un proche ?
La Bipolarité n'affecte pas seulement la personne diagnostiquée, malheureusement. Dans cette section, nous allons parler des quelques points que les proches, les amis, et les amants peuvent faire pour aider un bipolaire.
5.1 Que faire (et ne pas faire) quand quelqu'un que vous aimez est diagnostiqué
12 choses à faire si la personne que vous aimez souffre de dépression, de bipolarité ou d'un autre trouble d'humeur :
- Ne regardez pas ce fait comme une disgrâce familiale ou un motif de honte. Les troubles de l'humeur sont biochimiques par nature, tout comme le diabète, et sont tout autant traitables.
- Ne harcelez, ne prêchez pas, ou ne sermonnez pas la personne. Il y a de fortes chances qu'il se soit déjà dit tout ce que vous pourrez lui dire. Il en prendra juste une partie et rejettera le reste. Vous ne pouvez qu'accroître son isolement ou le forcer à faire des promesses impossibles à tenir. (Je te promets que je me sentirai mieux demain, ma chérie !)
- Préservez-vous de l'attitude "plus saint que toi" comme du positionnement du martyre. Il est possible de donner cette impression sans dire un seul mot. Une personne souffrant d'un trouble de l'humeur a une sensibilité émotionnelle qui lui permet de juger l'attitude des autres à son égard plus par les actions, même les plus petites, que par les mots dits.
- N'utilisez pas l'appel du "si tu m'aimes". Comme les personnes souffrant de troubles de l'humeur ne contrôlent pas leur douleur, cela ne fera qu'accroître leur culpabilité. Cela revient à dire : "si tu m'aimais tu n'aurais pas de diabète."
- Evitez toute menace à moins que vous ne l'ayez étudiée profondément. Il y a des moments où, bien sûr, une action spécifique est nécessaire pour protéger les enfants. Mais une menace vaine peut seulement faire sentir à la personne que vous ne pensez pas ce que vous dites.
- Si la personne prend de la drogue et/ou de l'alcool, ne les lui enlevez pas, ni ne les cachez. Généralement cela ne fait que pousser l'autre dans un état de désespoir et/ou de dépression. A la fin il/elle trouvera tout simplement de nouveaux moyens d'obtenir plus de drogues ou d'alcool s'il les veut suffisamment. Ce n'est pas le moment ni le lieu pour un combat de pouvoir.
- D'un autre coté, si l'abus d'alcool et/ou de drogue est réellement un problème, ne le laissez pas vous persuadez d'utiliser des drogues ou de boire avec lui sur le motif que cela lui en fera baisser sa consommation. Ca marche rarement. De plus, quand vous pardonnez l'usage d'alcool ou de drogue, cela risque de pousser l'autre à retarder sa recherche d'une solution.
- Ne soyez pas jaloux de la méthode que l'autre choisit pour se remettre d'aplomb. La tendance est de croire que l'amour de la maison et de la famille est suffisant et qu'il peut remplacer une thérapie externe. Fréquemment la motivation de reconquérir son respect de soit est plus fort pour la personne que de reprendre ses responsabilités familiales. Vous pouvez vous sentir détruit quand l'autre se tourne vers d'autres pour obtenir un soutien mutuel. Vous ne seriez pas jaloux de leur docteur pour les soigner, si ?
- N'attendez pas un rétablissement immédiat à 100%. Dans beaucoup de maladie, il y a une période de convalescence. Il peut y avoir des rechutes et des périodes de tension et de ressentiment.
- N'essayez pas de protéger l'autre de situations qui vous paraissent comme potentiellement dépressive ou stressante pou lui. Une des meilleures façons de faire fuir quelqu'un souffrant de troubles de l'humeur est de faire comme si vous vouliez qu'il dépende de vous. Chacun doit apprendre par lui-même ce qui lui convient de mieux, et notamment dans les situations sociales. Si, par exemple, vous essayez de faire taire quelqu'un qui pose des questions à propos du trouble, du traitement, de la médication, etc., vous risquez fortement de faire ressortir des vieux ressentiments. Laissez la personne choisir LUI-MEME s'il veut répondre, ou s'il préfère dire "Je préférerai ne pas en parler, et j'espère que cela ne vous offense pas"
- Ne faites pas pour l'autre ce qu'il peut faire seul. Vous ne pouvez pas prendre ses médicaments à sa place. Vous ne pouvez pas ressentir ce qu'il ressent à sa place. Et vous ne pouvez pas résoudre ses problèmes pour lui. Donc, n'essayez pas. N'enlevez pas les problèmes avant que la personne n'ait à les affronter, à les résoudre, ou à en souffrir.
- Offrez de l'amour, du support, et de la compréhension dans le rétablissement, quelle que soit la méthode choisie. Par exemple, certains choisissent de prendre des médicaments, d'autres non. Chacun a ses arguments (plus d'effets secondaires contre une plus grande efficacité, par exemple). Exprimer une désapprobation sur la méthode choisie ne fera que renforcer l'autre dans son impression que tout ce qu'il fait est mal.
5.2 Que faire (et ne pas faire) si vous soupçonnez quelqu'un que vous chérissez a besoin d'aide, mais se refuse à la rechercher
- Premièrement, relisez la section 5.1.
- Maintenant relisez-la encore. :-)
Okay
Maintenant vous êtes de retour avec nous.
Un des aspects les plus inquiétants et les plus frustrants de cette maladie, pour les proches, et que beaucoup de bipolaires se refusent à demander de l'aide :
- Quand vous êtes déprimé, vous ne croiriez pas que la moindre aide soit possible, alors pourquoi s'en inquiéter ?
- Quand vous êtes en phase (hypo)maniaque, vous pouvez très bien être irrité ou offensé que quelqu'un vous suggère que vous avez besoin d'aide. Si la manie est euphorique, alors vous NE VOULEZ PAS d'aide… du moins au début, ça semble super (même si c'est l'enfer pour votre entourage).
Certains bipolaires refuseront de l'aide tout au long de leur vie. D'autres résisteront au début, et finiront par admettre qu'ils ne peuvent pas contrôler leur maladie seuls. Cela arrive pour plein de raisons, peur, manque de confiance, déni, mais voilà en quoi ça se résume :
Si quelqu'un refuse le traitement, il n'y a que peu de circonstances où on peut l'y forcer. Dans la plupart du monde civilisé, à moins que le bipolaire présente un danger imminent pour lui ou pour les autres, IL NE PEUT PAS ETRE FORCE A SE SOIGNER.
C'est une potion amère à boire que de voir ceux que l'on aime apparemment en pleine autodestruction. La vérité est que vous ne pouvez pas vivre la vie d'un autre à sa place, quel qu'en soit votre désir... and as much as you might think that what you're doing, you're doing for their own good.
Encore une question sur un sujet proche : que faire si un proche recherche une forme d'aide que vous craignez comme inutile ?
La plupart des bipolaires qui décident de se traiter utilisent l'allopathie standard, ou une psychothérapie traditionnelle. Les résultats d'une telle approche sont généralement nettement meilleurs que si rien n'est tenté.
Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une vérité universelle.
Certains bipolaires vont suivre des thérapies alternatives, soit que le traitement médical semble avoir échoué, soit par défiance générale envers les médecins et les médicaments. Ces thérapies vont du charlatanisme le plus évident (Les "Orgone Boxes" de Reichian ou d'autres stupidité similaires) ) des thérapies qui présentent des anecdotes intéressantes et prometteuses (comme la thérapie orthomoléculaire/nutritionnelle), mais aucune étude concluant à leur efficacité n'a encore été publiée. Les résultats peuvent donc beaucoup varier mais si vous croyez que quelque chose vous aidera, ce sera souvent le cas, l'esprit est surprenant de ce point de vue. Certains bipolaires incluent la spiritualité dans leur traitement/manière de vivre, d'autre l'évitent complètement.
Encore une fois : aussi bizarre que certaines de ces approches puissent vous sembler, vous ne pouvez pas vivre la vie d'un autre et le fait qu'un bipolaire prenne une responsabilité dans son traitement est un signe très prometteur.
Note finale : si vous êtes un proche d'un bipolaire (famille, ami, amant), il vous faudra prendre soin de vous-même. Quel que soit l'amour que vous lui portez, ne devenez pas une victime financière ou émotionnelle. Il existe des groupes d'aide aux familles, et d'autres ressources qui peuvent vous aider : exploitez-les, et créez un réseau avec les personnes dans la même situation. Voyez la section suivante pour trouver un groupe proche de vous.