Le BDD (Dysmorphophobie) chez le Bipolaire
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Le BDD (Dysmorphophobie) chez le Bipolaire
(Body Dysmorphophobic Disorder ex dysmorphophobie)
C'est un trouble anxieux qui amène à se focaliser sur une partie de son corps considérée comme atteinte d'un défaut physique important alors qu'il n'y en a pas. Le défaut imaginaire peut concerner n'importe quelle partie du corps même si le visage est le plus souvent cité. Le BDD concernerait 1% de la population et 10% de ceux qui consultent en chirurgie esthétique. Transcription du sujet traité au journal de la sante de France 5 le 2 mars 2006
Invité : le professeur Jean Tignol, psychiatre professeur au CHU de Bordeaux Auteur de : "Les défauts physiques imaginaires" aux éditions Odile Jacob.
Quels sont les défauts physiques imaginaires les plus fréquents ? Le plus souvent le visage, qui sert à la communication : la peau, le nez, les cheveux, les oreilles... Si on a réellement les oreilles très décollées, il n'est pas considéré comme maladif d'en avoir des compexes, la maladie c'est s'il n'y a rien qui cloche.
Que faire si je souffre de BDD ? Il faut chercher ce qu'on appelle les conditions, l'idée qu''on a de ce défaut imaginaire et le travailler avec une TCC, ça marche très bien. . Les gens souffrant de BDD font parfois appel à la chirurgie esthétique. Ils se sentiront soulagés quelques temps mais leur anxiété ressurgira assez vite, éventuellement sur une autre partie de leur anatomie. Attention à ce recours qui peur aggraver le trouble (ex : le blanchissement des dents). . Même en posant des questions à tout leur entourage, les gens souffrant de BDD ne sont jamais rassurés. Le trouble commence en général à l'adolescence et s'aggrave avec le temps. Si une jeune fille se trouve à tort trop grosse, que faire ? Si le trouble est assez bénin, de la psycho-éducation suffira, sinon, il faudra consulter un psychiatre, mais par n'importe lequel, un psyschiatre spécialisé dans ce genre de trouble. Les anti-dépresseurs peuvent être une bonne réponse à ces obsessions, comme dans le trouble obsessionnel compulsif, pas comme dans la dépression. Il faut des doses importantes et des délais d'action plus long.
Observation de la transcriptrice Si je puis me permettre d'ajouter mon grain de sel et après avoir lu "Troubles bipolaires, obsessions, compulsions" du docteur Hantouche édité chez Odile Jacob, je dirais après lui que ces troubles peuvent masquer une cyclothimie, forme discrète mais bien réelle de bipolarité. Devant un échec des anti-dépresseurs il faudrait alors penser à un thymorégulateur.
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