Le LSD et le Bipolaire

 

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Le LSD et le Bipolaire

 

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Transcription de l'émisson drogue et cerveau sur Arte : les hallucinogènes

Utilisées pour des cérémonies rituelles, les plantes hallucinogènes sont sans doute les plus vieilles drogues du mode. Au XXe siècle, elles ont été détrônées par le LSD et l’ecstasy…

L’étude des drogues permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau car c’est là que tout se passe.
Les plantes hallucinogènes et les molécules de synthèse (lsd, ecstasy) bouleversent les frontières de la conscience.
Des chercheurs nous font part des dernières recheches en la matière.

 



Marc Valleur, pharmacologue
Les hallucinogènes sont les plus anciennes drogues du monde. Elles donnent un sentiment de dépersonnalisation, de voyage. Au XXe siècle des écrivains comme Antonin Arthaud ou Henri Michaud vantent les vertus du peyotl.
Les drogues piratent le système de communication du cerveau.
Les hallucinogènes sont peu étudiés.
 
Franz Vollenveider, neuropharmacologue, Suisse

Ces molécules provoquent des pertes de frontière de l’ego. On a l’impression de se fondre avec l’environnement et le cosmos. On ne sait pas comment ça marche mais ça peut mener à un état mystique, mais aussi à un état anxieux et à une sensation de morcellement.
Le LSD fut inventé suite à la découverte des propriétés de l’ergot de seigle, par Albert Hoffmann.

Alexander Shukzin, expérimentateur, USA

Il a créé plus de 150 molécules hallucinogènes ?
Il trouve ces substances dangereuses car menant à une sorte de schizophrénie des perceptions qui rend incapable d’un comportement social correct.
Le LSD altère ou déforme les perceptions. 

Le LSD agir sur un neurotransmetteur, la sérotonine, il se fixe sur les recepteurs 2A et provoque une hypersensibilité aux formes, aux sons, aux couleurs...
Dans les années 50, les chercheurs étudient ses effets qui sont proches de la schizophrénie.
Dans les années 66, Tim Leary prône l’usage de l’ »acide », qui va toucher toute une génération. Le LSD sera interdit en 1966.
Les hallucinogènes ne sont plus guère étudiés jusqu’au début des années 90. L’arrivée de l’imagerie médicale, tomographie et ORM vont permettre de nouvelles observations.
On s’aperçoit que le LSD, outre la sérotonine (comme toutes les drogues) perturbe deux autres neurotransmetteurs. L’activation du glutamate explique la vitesse et les troubles de la pensée. Et comme toujours, l’activation des circuits de la dopamine explique l’euphorie.

Franz Vollenvider


La fragmentation de l’ego, qui se produit dans certains cas (et peut ressembler à la schizophrénie) est due à une sur activation du thalamus et à une sous activité du cortex.
Dans l’état extatique, par contre, on note une grande activité du cortex et une mise en veilleuse de l’amygdale, qui gère la peur.
C’est Alexander Shulgen qui invente l’ecstasy ou MDMA
Les drogues de type MDMA sont très différentes des hallucinogènes : elles ne provoquent pas d’hallucinations mais stimulent l’humeur et facilitent la communication.
On compte 10 millions de consommateurs dans le monde.

Elles agissent sur la sérotonine mais avec un mécanisme très différent. Elles bloquent le transporteur de la sérotonine qui s’accumule, provoquant un sentiment de joie et d’empathie.
Mais il y a un problème : le stock de sérotonine s’épuise.
Grâce à l’imagerie médicale, on peut voir les régions du cerveau atteintes par la drogue :
- le striatum centre des mouvements et de l’euphorie
- l’amygdale, donc disparition des peurs
- le cortex préfrontal, siège des activités intellectuelles (endommagement des neurones à sérotonine.

Vollenvieder
La prise d'ecstasy est loin d'être sans risque. L’ecstasy prise chaque week-end endommage le cerveau.

Jose Carlos Bauso, psychologue, Espagne
J'ai mené un projet consistant à utiliser le MDMA dans le syndrome de stress post-traumatique.
Le stress post traumatique peut mener à la dépression, aux TOC, à un sentiment de peur permanent qui n’a plus à voir avec le choc initial.
Le MDMA ayant une action très spécifique sur la peur le patient peut alors travailler sur celle-ci. Mais le projet a été interrompu pour cause de risques de neurotoxicité.

D’autres études expérimentales sont actuellement en cours aux USA.
De nouvelles drogues se créent tous les jours, les consommateurs jonglant entre elles au cours d’une même soirée pour provoquer des états différents.
Notons au passage que ce phénomène se produit également avec les drogues pharmaceutiques.

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10/08/2007
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