Le trouble bipolaire (maniaco-dépression) souvent diagnostiqué à tort

 

 

Le trouble bipolaire (maniaco-dépression) souvent diagnostiqué à tort

 

 

                               
       
Moins que la moitié des gens ayant reçu un diagnostic de trouble bipolaire (maniaco-dépression) rencontre en fait les critères diagnostiques pour ce trouble lorsqu'ils sont évalués en entrevue clinique structurée selon une récente recherche publiée dans le  Journal of Clinical Psychiatry et présentée cette semaine au congrès de  l'American Psychiatric Association. 

Alors que de récentes recherches ont indiqué que le trouble  bipolaire est insuffisamment diagnostiqué, le problème du sur-diagnostic est aussi important, sinon plus, conclut la recherche.    


  
    
                    "Les cliniciens sont portés à diagnostiquer des troubles qu'ils se sentent plus  aptes à traiter", dit Mark Zimmerman de l'Université Brown, auteur de la  recherche.

"Nous faisons l'hypothèse que la plus grande disponibilité de médicaments approuvés pour le traitement du trouble bipolaire peut influencer les  cliniciens quand ils ne sont pas certains si une personne a un trouble bipolaire  ou un trouble de la personnalité borderline (aussi appelé trouble de  la personnalité limite) et les fait pencher du côté du diagnostic qui répond à une médication", dit-il.

La recherche impliquait 700 patients psychiatriques non hospitalisés qui ont  été évalués en utilisant l'Interview clinique structuré pour le DSM IV  (ICSD).

Parmi ces participants, 145 rapportaient avoir déjà reçu un diagnostic  de trouble bipolaire; cependant moins que la moitié d'entre eux (43%) rencontrait les critères sur la base de l'évaluation avec le ICSD.

  Les effets secondaires inutiles sont une conséquence préoccupante du  sur-diagnostic. Parce que les stabilisateurs de l'humeur constituent le traitement de choix pour ce trouble, le sur-diagnostic expose les patients à de sérieux effets secondaires incluant un impact possible sur les fonctions rénale, endocrine, hépatique, immunologique et métabolique.

"Ce biais est renforcé par le message des compagnies pharmaceutiques aux médecins, qui met l'accent sur les articles de recherche faisant état de sous-diagnostic ou de diagnostic tardif et peut les sensibiliser à éviter de faire une erreur en ne diagnostiquant pas le trouble", dit Zimmerman.

Il recommande aux cliniciens d'utiliser des méthodes standardisées et  validées pour poser le diagnostic de trouble bipolaire.

Cette recherche a été réalisée dans le contexte du projet Rhode Island Methods  to Improve Diagnostic Assessment and Services (MIDAS).

PsychoMédia avec source:
Science Daily


04/05/2013
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