Les chiffres de la santé mentale 2012
Les chiffres de la santé mentale 2012
Selon l'article de Européa, Neuropsychopharmacology, de Karine Chevreul, Amélie Prigent, Aurélie Bourmaud, Marion Leboyer, Isabelle Durand-Zaleski, 1 personne sur 5 en France sont touchée par la maladie mentale.
Etat des lieux : prévalence :
- 12 millions de personnes souffrent d'un trouble psychique = 18%
- Dans ces 12 millions, 15% à une pathologie sévère.
- 3,5% des enfants sont touchés par un trouble psychique
- 24% d'adultes vivant en insitutions est atteinte de maladie mentale
- 78,5% dans les prisons.
- 13 000 suicide, soit 36 suicides par jours.
Cout pour la société Française :
- Les pathologies mentales coutent 110 milliards d'euros par an.
- Prise en charge médicale = 13,4 milliards d'euros (8% des dépenses de santé)
- Couts des services psychiatriques hospitaliers publiques : 6,4 milliards d'euros (11% de la dépense hospitalière annuelle)
- Médicaments : 2,2 milliards d'euros
- Perte de productivité (arrêt de travail) = 24 milliards d'euros.
La maladie mentale selon l'OMS (rapport WHR 2002) est la 2ième cause de handicap.
Acceptation selon une étude ipsos 2009
de la maladie par les Français est négatives pour 47% d'entre eux.
Si l'on prend maladie par maladie, le trouble bipolaire soulève moins d'inquiétude que la schizophrénie par exemple. 65% d'acceptation de cotoyer un bipolaire.
Seul 5% des Personnes atteintes de maladie psychiques en parlent.
A retenir également 2/3 des Français s'estiment pas suffisament informés sur la santé mentale.
Recherche sur les formes précoces de bipolarité en 2012 :
La fondation Fondamental et ces centres experts, pose le postulat que la médecine change au profit du préventif. .../...En effet, le traitement des stades précoces de la maladie est moins risqué (moindres effets secondaires), plus facilement toléré par le patient, plus propice à produire de bons résultats, et, enfin, il s’avère toujours moins coûteux que la prise en charge des stades avancés d’une pathologie.../...
C'est pourquoi la fondation, propose une chaire Fondamental, d'intervention Précoce* des troubles de l'humeur
Portée par le Pr Jan Scott, Professeur de psychologie médicale à l’Université de Newcastle, Professeur honoraire à l’Institut de Psychiatrie de Londres, Professeur associé à l’Université Paris Est-Créteil, Inserm
=> Site de la Fondation Fondamental
*Précoce : 16 à 25 ans.
Les chiffres de la maladie mentale 2011
Selon l'OMS : les maladies mentales touchent 20% de la population.
Dans la moitié des cas, la maladie débute avant 14 ans.
MAJ 16/06/2012 => Plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015 du ministère de la santé : http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2012/12-04/ste_20120004_0100_0099.pdf
La bipolarité touche 5% des personnes, dans ses formes pathologiques.
3 % des enfants seraient bipolaires = Soit 454 962 enfants en France.
Troubles mentaux - Dépistage et prévention chez l'enfant et l'adolescent - Expertise Collective - INSERM 2002
Chiffres INSEE 2011
Pour nous ces chiffres sont sous-estimés :
=> 23% des enfants diagnostiqués hyperactifs sont requalifiés à l'age adulte comme étant bipolaires.
Troubles bipolaires et hyperactivité de l’enfant (TDAH) D. Purper-Ouakil L'encéphale Vol 33 - N° S3 - Décembre 2007
=> 30% des dépressions chez l'enfant sont en fait de nature bipolaire.
Geller B, Fox LW, Clark KA. Rates and predictors of prepubertal bipolarity during follow-up of 6- to 12-year-old depressed patients. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1994 ; 33 : 461-8. - Strober M et al. Recovery and relapse in adolescents with bipolar affective illness: a five-year naturalistic, prospective follow-up. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1995 ; 34 : 724-31.
=> 43% des Troubles Anxieux sont d'origine bipolaire (TOC, Phobies...).
Enquete ABC-TOC L'encéphale 2002, vol. 28, no1, pp. 21-28 (22 ref.)
=> Nous sommes régulièrement consulté à Bicycle pour des enfants autistes qui présentent également un trouble de l'humeur. Ceux là aussi qui échappent aux chiffres car ils sont avant-tout autistes.
=> Les addictions, les TCAs sont également comorbides.
Nous estimons qu'en réalité 5 % des enfants sont bipolaires.
Quand bien même s'il s'avérait que "seulement" 3% des enfants soient bipolaires, c'est un chiffre suffisament important pour nécessiter un changement radical de la prise en charge en France.
SELON L'ETUDE Signoretta et al, J Affect Disord. 2005; 85:169-80 :
.../...Une étude italienne (Signoretta et al, J Affect Disord. 2005; 85:169-80) a inclus1010 étudiants (518 de sexe masculin et 492 de sexe féminin) sans troubles psychiatriques, l’évaluation par le TEMPS-I et l’EBC (Emotional and Behavioral Checklist in Infancy, Childhood and Adolescence),
L’étude a montré que :
· 28.0% de la population ont un tempérament dépressif dominant avec inhibition sociale et comportementale (absence de conduites antisociales et hyperactives
· 44.2% avec un tempérament hyperthymique dominant
· 21.9% avec un tempérament cyclothymique ; ce sous-groupe a obtenu des scores les plus élevés sur les questionnaires évaluant les problèmes émotionnels et comportementaux : anxiété et troubles du sommeil; sensibilité à la séparation, troubles des conduites alimentaires chez les femmes ; conduites agressives et antisociales chez les hommes. Dans cette population juvénile, le tempérament cyclothymique s’avère être le plus " morbide ", en termes de troubles émotionnels, internalisés et externalisés.../...
Extrait de Bipolarité et sensibilité au stress - Dr Hantouche - ctah.eu : LIRE LA SUITE
SELON FONDAMENTAL :
Selon la fondation FONDAMENTAL : Les maladies mentales en France c'est :
- 12 000 morts par suicide par an, soit un mort toutes les 40 minutes
- 1 % de la population française souffre de schizophrénie
- 1 % de la population française souffre de troubles bipolaires (NDLR : uniquement bipolarité de type 1)
- 350 000 à 600 000 autistes en France
- 13,1 milliards d'euros par an soit 8 % des dépenses de soins et de biens médicaux
- 1er poste de dépense hospitalière
- 1ère cause d'invalidité
- 2nd motif d'arrêt de travail
- Seulement 2 % de la part de l'investissement total en santé et 2 % du budget de la recherche biomédicale
240 Milliards € : montant des coûts direct et indirect de ces pathologies en Europe, largement supérieur à ceux du cancer ou du diabète
Pr Marion Leboyer : .../...Rappelons que les maladies psychiatriques affectent une personne sur cinq en France, où leur coût est estimé à 107 milliards d’euros par an : 20 milliards de coûts directs et 87 milliards de coûts indirects ! .../...
Décision Santé.TV, le 10 septembre 2009, Fondation de recherche et de soins en santé mentale (FondaMental), communiqué de presse, 4 juin 2009
On compte 8 à 10 ans entre le début des troubles et le diagnostic, ce qui a des conséquences souvent irréversibles. On observe en effet, la plupart du temps, une désinsertion socioprofessionnelle et familiale , une grande souffrance psychologique qui s’accompagne de risques de suicide (20% des patients bipolaires non traités décèdent par suicide) et des comportements à risque (alcoolisme, abus toxiques, etc.).
Par ailleurs, les personnes atteintes de troubles bipolaires présentent des risques élevés de diabète, de maladies cardiovasculaires, d’obésité, de syndrome métabolique , non ou insuffisamment pris en charge.
Le coût est considérable en termes de souffrance pour le patient et son entourage, en termes de dépenses de santé et de réhabilitation sociale.../...
.../...Le traitement des troubles bipolaires repose à la fois sur des thérapeutiques médicamenteuses (en période de crise mais aussi en prévention) et sur des thérapeutiques non médicamenteuses comme la psychoéducation, qui diminue de 50% les rechutes et les ré-hospitalisations.../...
SELON UNCPSY :
.../...Caractéristiques (fréquences)- Les TB concernent autant les femmes que les hommes sans distinction ethnique ou socio-économique marquée.
- Ils débutent le plus souvent chez l’adulte jeune (entre 15 et 24 ans).
- Les TB sont classés selon l’âge d’apparition des premiers symptômes :
- - classe 1 : âge moyen de début 17 ans : 41 % des patients. Les formes à début précoce (classe 1) se caractérisent souvent par une plus grande sévérité (plus grand nombre d’épisodes maniaques et plus grande fréquence des troubles anxieux ou de l’alcoolisme associés).
- - classe 2 : âge moyen de début 27 ans : 42 % des patients.
- - classe 3 : âge moyen de début 46 ans : 17 % des patients.../...
Causes et facteurs de risque
Les TB constituent une maladie à part entière et non une simple faiblesse psychologique. Comme pour l’ensemble des maladies psychiatriques, les TB ont une origine multifactorielle :
- génétique (risque de transmission familiale des troubles de l’humeur de l’ordre de 10 % chez les apparentés de premier degré, soit un risque 10 fois supérieur à celui rencontré dans la population générale),
- psychologique (instabilité émotionnelle, hypomanie et tempéraments cyclothymiques),
- environnementale (événements stressants et événements perturbants la vie quotidienne).
Les TB sont fréquemment associés à d’autres troubles psychiques qui viennent les aggraver et influencer notablement leur évolution :
- les comportements addictifs (alcoolisme 42 % ; cannabis 16 %) ;
- les troubles anxieux (trouble panique 20 % ; phobie sociale 16%).
Conséquences
Elles concernent le sujet lui-même mais aussi ses proches et plus largement la société :
- - Problèmes conjugaux, séparations, divorces plus fréquents.
- - Adaptation socio-professionnelle perturbée (51 % des sujets souffrants de TB n’occupent pas d’emploi rémunéré ; 22% travaillent à temps partiel ; 11% ont un emploi rémunéré à temps plein).
- - Augmentation du risque d’acte médico-légal (délit ayant des répercussions légales, juridiques ou judiciaires) lié aux épisodes maniaques.
- - Risque de suicide important (15 fois plus élevé que celui de la population générale). 30 % des sujets bipolaires ont déjà commis une tentative de suicide dans le passé.
- - Coût élevé pour la santé publique (consommation de soins ≤ coûts indirects) : en France, on évalue le coût annuel des hospitalisations pour épisode maniaque à environ 1,3 milliards d’euros (coût moyen du traitement dans un hôpital parisien 22 297 euros dont 98, 6 % sont consacrés aux frais d’hospitalisation).
Les bénéfices des mesures psychoéducatives associées aux thymorégulateurs
- - Les patients bénéficiant de séances psychoéducatives présentent moins de récidives, sont moins fréquemment et moins longtemps hospitalisés.
Chiffres clés
- Environ 1% de la population générale de plus de 15 ans souffre d’un trouble bipolaire soit près de 500 000 personnes en France
- Les troubles bipolaires débutent le plus souvent entre 15 et 24 ans
- 6ème cause de handicap dans le monde (OMS)
- La fréquence des conduites addictives chez les sujets bipolaires est 6,6 fois supérieure à celle d’un individu de la population générale
- 30 % des sujets bipolaires ont fait une tentative de suicide et 10 % décèderont de suicide
- Un retentissement socio-familial (25 % des sujets bipolaires vivent en couple) et socio-professionnel (60 % sont sans situation professionnelle stable)
LIENS :
Sources :
- ( Troubles bipolaires et hyperactivité de l’enfant (TDAH) D. Purper-Ouakil L'encéphale Vol 33 - N° S3 - Décembre 2007 )
- Geller B, Fox LW, Clark KA. Rates and predictors of prepubertal bipolarity during follow-up of 6- to 12-year-old depressed patients. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1994 ; 33 : 461-8.
- Strober M et al. Recovery and relapse in adolescents with bipolar affective illness: a five-year naturalistic, prospective follow-up. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1995 ; 34 : 724-31.
- Enquete ABC-TOC L'encéphale 2002, vol. 28, no1, pp. 21-28 (22 ref.) - Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence Volume 50, Issue 2, March 2002, Pages 132-138
- Décision Santé.TV, le 10 septembre 2009- Fondation de recherche et de soins en santé mentale (FondaMental), communiqué de presse, 4 juin 2009
- Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, Volume 167, Issue 1, February 2009, Pages 30-37
- http://www.who.int/fr/
- http://www.uncpsy.fr/
- http://www.fondation-fondamental.org/
- http://www.inserm.fr/
- The cost of mental disorders in France
Karine Chevreul, Amélie Prigent, Aurélie Bourmaud, Marion Leboyer, Isabelle Durand-Zaleski
European Neuropsychopharmacology Available online 4 September 2012 In Press, Corrected Proof