Les troubles alimentaires et la Bipolaire

 

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Les troubles alimentaires et la Bipolaire : 

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Les troubles de l'alimentation sont très fréquents chez les bipolaires : anorexie, boulimie, hyperphagie, des conduites alimentaires qui se doublent parfois de conduites d'automutilation.

Les chercheurs ne sont pas d'accord sur les origines de ces conduites mais les recherches vont de plus en plus dans le sens d'une vulnérabilité génétique.

Quand aux traitements, on obtient des résultat interessants avec l'emploi d'anti-dépresseurs et encore plus interessants avec les thérapies cognitivo comportementales.
 

L'ANOREXIE

Pour l'anorexie, les critères diagnostiques (DSM-IV) sont les suivants (et sont tous présents chez la personne considérée) :
  • refus de maintenir un poids égal ou supérieur au poids minimal
  • peur intense de prendre du poids
  • déni de la gravité de l'état de maigreur.
  • chez les jeunes filles post-pubères, aménorrhée


LA BOULIMIE

Les conduites boulimiques consistent en des épisodes de compulsion alimentaire (crises), au cours desquels la personne mange une très grande quantité de nourriture de manière incontrôlée. Ensuite, elle utilise des moyens pour éliminer l'excès de calories ingérées, en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs ou des diurétiques, en faisant de l'exercice physique ou en s'imposant des restrictions alimentaires de type anorexique. Certaines personnes peuvent combiner ces différents moyens.
Différents types de facteurs sont évoqués (dont le contexte familial).
Voyons ce qu'il en est de la génétique et de la neurobiologie*

 *(en notant que le trouble bipolaire n'y est malheureusement pas évoqué alors que le professeur Phiippe Jamet, dans son livre récent sur le sujet, l'évoque comme cause possible et à examiner). 



LES FACTEURS BIOLOGIQUES 

D'après des études récentes sur les familles d'anorexiques et de boulimiques, un taux plus élevé que dans la population normale de troubles alimentaires a été mis en évidence chez les membres de la famille au premier degré (mère, père, fratrie) ainsi qu'en ligne directe sur plusieurs générations.
En ce qui concerne la famille élargie, on a aussi trouvé une proportion plus élevée de cas de troubles alimentaires, ceci aussi bien dans la branche maternelle que paternelle. Ces conclusions ne sont cependant pas suffisantes pour affirmer que les troubles alimentaires ont une origine génétique, ce taux plus élevé pouvant aussi être expliqué par un contexte familial particulier s'étalant sur plusieurs générations. Les études sur les jumeaux ou sur les enfants adoptés
sont en général nécessaire pour établir la corrélation génétique d'une maladie.

Des études ont été menées sur des paires de vrais et de faux jumeaux dont l'un des deux souffrait d'un trouble alimentaire.
D'après ces recherches, on a trouvé pour l'anorexie des taux de "concordance" nettement plus élevés que dans la population normale, mais aussi une nette différence de taux de concordance entre les vrais et les faux jumeaux.
Les jumeaux monozygotes (vrais jumeaux) auraient 30 à 50% de chances de développer tous les deux une anorexie mentale; par contre, les jumeaux dizygotes (faux jumeaux) n'auraient que 10% de chances de concordance.
Ces résultats confirmeraient une composante génétique dans l'anorexie, en particulier dans l'anorexie restrictive (la concordance, dans ce cas, est encore plus élevée).

On a trouvé chez des anorexiques des anomalies biochimiques du cerveau. A l'heure actuelle, les chercheurs sont encore loin d'être d'accord sur la proportion de ce qui est défini génétiquement et de ce qui relève plutôt de facteurs socio-éducatifs.


SOIGNER : LES MEDICAMENTS

Certaines études récentes visant à évaluer l'efficacité des anti-dépresseurs auprès de patients boulimiques fournissent des chiffres qui méritent peut-être d'être donnés ici pour information. Ainsi, à titre d'exemple, une étude menée auprès de 80 personnes boulimiques (certaines avec vomissements ou autres comportements compensatoires, d'autres sans) a pu enregistrer une réduction des troubles chez 47% d'entre elles, en ce compris 12% de rémissions totales. Une étude similaire, menée auprès de 382 personnes boulimiques sous-antidépresseurs, donne un pourcentage de 65% de patients
dont les crises ont diminué, en ce compris 27% en rémission complète à la fin du traitement.

En bref, on peut dire - et ceci sans pessimisme - que le traitement médicamenteux peut être, dans certains cas et pour certaines personnes seulement, un adjuvant éventuel au traitement psychothérapeutique de la boulimie, mais ne devrait en aucun cas s'y substituer. La "pilule magique" anti-boulimie, si elle existe un jour, est aujourd'hui encore loin d'être au point.

LES APPROCHES COGNITIVO-COMPORTEMENTALES

Au cours de ces dernières années, des programmes cognitivo-comportementaux à court terme ont été développés, surtout en matière de boulimie, de boulimie-anorexie et d'hyperphagie incontrôlée, incluant des considérations liées à l'importance du corps dans ce type de troubles.

En d'autres termes, si l'on suit ce modèle, la modification de ces idées irrationnelles concernant forme et poids du corps entraînera une résolution des crises. Une restructuration cognitive est donc nécessaire : à cette fin, on emploie des techniques diverses qui amènent le sujet à identifier et à affronter ses attitudes irrationnelles.
Par des techniques comportementales, on essaye de remplacer le schéma alimentaire irrationnel que le sujet a établi par un shéma diététique normal et acceptable. En effet, selon le modèle comportemental, on suppose qu'une restriction de la prise alimentaire entraîne des crises de boulimie.
Faire des repas réguliers en introduisant des aliments qu'auparavant on s'était interdits est un des passsages nécessaires vers la résolution des crises. D'autres techniques sont aussi associées, comme l'auto-observation, l'auto-contrôle, le contrôle du stimlulus, les techniques de perception du corps, la relaxation, les stratégies d'ajustement,...


En termes de chiffres (et peut-être faudrait-il, ici encore, faire le même type de remarques que celles formulées à l'égard des traitements médicamenteux) un certain nombre d'études récentes ayant comme objectif d'évaluer l'efficacité de tels programmes rapportent que, dans 79% des cas traités ainsi, les crises de boulimie et/ou les comportements compensatoires (se faire vomir, prendre des laxatifs,...) ont pu être réduits, ce pourcentage incluant 57% de
cas où les deux types de comportement ont pu être éliminés.

Informations extraites du site :
http://users.skynet.be/sisyphe/boulirexie.asp Tableau clinique de la boulimie


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10/08/2007
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