Si votre psychiatre n'a pas déterminé quel type de bipolaire vous êtes, il ne pourra pas instaurer le traitement adéquat ! En effet, selon votre type de bipolarité, c'est tel ou tel thymorégulateur qu'il faudra vous prescrire. Ils ne sont pas interchangeables au gré des humeurs de votre psychiatre et des visiteurs médicaux mais fonction de votre type de bipo.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour retrouver quel thymorégulateur est adapté à quel type de bipolarité (tableau fourni par le docteur Hantouche, du CTAH) :
http://www.bipolaire-info.org/index.php?option=com_content&task=view&id=165&Itemid=73&mosmsg=Publication+sauvegard%E9e+avec+succ%E8s.
Pour connaître votre type de bipolarité, voyez avec votre psychiatre ou reportez-vous aux informations en haut de page, dans "généralités" puis aux tests dans "outils diagnostiques". Vous pouvez, si vous n'êtes pas sûrs, poster dans la rubrique "diagnostic", nous étudierons votre cas ensemble.
Synthèse « pratique » sur les indications des thymorégulateurs - Par Dr Elie Hantouche - CTAH
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Thymorégulateur
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Indications
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Critères de bon choix
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Lithium (Téralithe®)
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Manie aiguë
Prévention des rechutes
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Manie euphorique
Tempérament hyperthymique
Séquence manie-dépression
Absence de cycles rapides
Histoire familiale de bipolarité (manie)
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Valproate (Dépakine®) / Divalproex (Dépakote®) / Valpromide (Dépamide®)
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Manie aiguë
Prévention des rechutes
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Manie dysphorique ou mixte
Manie psychotique
Cycles rapides
Tempérament cyclothymique
Comorbidité anxieuse
Comorbidité abus de susbtances (alcool, cocaïne)
Traits Borderline
Migraine
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Carbamazépine (Tégrétol®)
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Manie aiguë
Prévention des rechutes
(meilleur effet en combinaison avec lithium)
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Manie psychotique
Manie mixte
Cycles rapides
Tempérament irritable
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Lamotrigine (Lamictal®)
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Prévention des rechutes dépressives (pas d’AMM en France)
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Trouble BP-II
Récurrence dépressive
Tempérament cyclothymique
Séquence dépression-hypomanie
Traits Borderline
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Topiramate (Epitomax®)
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Absentes pour les troubles bipolaires
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Frénésies alimentaires
Prise de poids induite par les psychotropes
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Gabapentin (Neurontin®)
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Absentes pour les troubles bipolaires
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Comorbidité anxieuse (attaques de panique, phobie sociale)
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Le tempérament à la base du traitement
La connaissance des tempéraments affectifs permet d’affiner la nature des épisodes thymiques majeurs et de porter des diagnostics globaux corrects. À la clé, une meilleure orientation des choix thérapeutiques pharmacologiques et psychothérapiques. En fait, les nuances cliniques relatives aux tempéraments ne sont pas seulement d'ordre nosologique (élargissement et affinement de la clinique du spectre bipolaire), mais surtout comportent des implications thérapeutiques concrètes Dans le tempérament cyclothymique et autres tempéraments, le potentiel de survenue des épisodes majeurs demeure actif. Les tempéraments facilitent le déclenchement des épisodes suite à des événements extérieurs stressants.
Épisode
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Maniaque
(trouble BP-I)
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Dépressif
(trouble UP, BP soft ou BP-II)
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Tempérament de base
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Hyperthymique
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Bonne réponse au lithium (probablement la meilleure indication)
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Agir sur les styles de vie
Faibles doses de thymorégulateur
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Dépressif
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Mauvaise réponse au lithium
Recours au valproate
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Extrême vigilance aux virages Thymiques et au risque suicidaire
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Cyclothymique
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Mauvaise réponse au lithium
Recours au valproate
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Recours au valproate ou lamotrigine
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Irritable
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Meilleure réponse aux anti-convulsivants
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Faibles doses de neuroleptiques avec anti-convulsivants
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Critères d’un « bon » traitement
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il donne envie de se soigner (certains membres de la famille d’un patient traité demandent à être pris en charge, une fois encouragés par le constat des effets positifs)
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il est bien toléré (ou avec des effets indésirables supportables ne compromettant pas la continuité du traitement)
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il est discret (ça ne se voit pas)
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il respecte la nature du sujet (les effets du traitement ne sont pas vécus comme artificiels)
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il agit dans le temps et assure au long cours (c’est un critère fondamental – mais pour le valider et l’appliquer, les critères cités en amont sont plus que nécessaires)
Critères pour un mauvais traitement
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il rend le patient comme « zombie » (jamais avec mes patients)
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il tasse, endort, (ça arrive au début, mais c’est gérable et ça se corrige facilement)
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il fait artificiel (ce n’est pas le but – doses à adapter ou changement de molécules)
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il casse la créativité (jamais !)
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il émousse la sensibilité du sujet (ça peut arriver au début ou progressivement, mais c’est gérable et ça se corrige facilement)
Tout cela est facile à écrire, mais dans la réalité et la pratique, les choses ne sont pas aussi simples et faciles à obtenir. Toutefois, ces critères sont des repères (tout comme une boussole) qui guident le management des psychotropes au long cours.
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