Enfin, le PTSD commence à inspirer nos médias. La télévision publique décide d’aborder cet horrible épreuve que vivent les soldats brisés par la guerre, mal dont on a l’impression qu’on ne sortira jamais. Comme le décrit simplement un soldat face à cette confrontation directe avec la mort : "vous n’êtes pas mort mais vous ne faites pas partie des vivants !"
ce Mercredi à 23h10 sur France 3, le magazine "Pièces à conviction" diffuse :
Syndrome afghan : les soldats oubliés de la France
Le stress post-traumatique, ou PTSD est une blessure invisible liée à un traumatisme de guerre. Les symptômes : cauchemars à répétition, agoraphobie et agressivité. Officiellement, ils seraient 400 militaires diagnostiqués PTSD en France, soit moins d’1% des militaires engagés en Afghanistan depuis 11 ans. Un chiffre très bas comparé aux autres armées : ils sont 20% dans l’armée américaine et 3% dans l’armée allemande.
Depuis l’embuscade d’Uzbeen en 2008, l’armée française a pris des mesures pour aider ces soldats malades de la guerre.
Les équipes de Pièces à conviction ont pu filmer pour la première fois le dispositif de détection du PTSD à Kaboul et à Chypre ainsi que les thérapies mises en place à l’hôpital militaire de Percy. Mais le système de détection n’est pas infaillible.
Des militaires atteints du stress post-traumatique témoignent de la honte liée à cette blessure, de la souffrance et de la peur du rejet par leurs camarades.
L’armée française fait-elle tout ce qu’elle peut pour détecter, prendre en charge et manifester sa reconnaissance à ses blessés invisibles ?
Un reportage de Camille Le Pomellec et Caroline Fontaine
Une production TAC Presse, avec la participation de France 3
Sur le plateau de l’émission, Patricia Loison recevra Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la Défense ainsi que Christelle RAVEAU, femme d’un militaire blessé psychique.
Vous pouvez débattre sur Twitter avec le hashtag #paconviction.
je conseille évidemment mes autres articles sur le PTSD, et notamment ceux qui concernent le propranolol.
je conseille également la lecture d’une brochure candienne qui contient une foule de renseignements et de conseils à lire à petites doses, lentement et attentivement.
cette brochure adaptée de la brochure « Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) and War-Related Stress », a été élaborée par le National Centre for War-Related PTSD, partenariat auquel collaborent le Commonwealth Department of Veterans’ Affairs, l’université de Melbourne et le Austin and Repatriation Medical Centre.
Notez que l’appellation PTSD est controversée par certains victimologues , l’affection est parfois appelée syndrome de stress post-traumatique (SSPT) ou Etat de stress post-traumatique ESPT.
A noter également :
Un soutien psychologique spécifiquement destiné aux familles dont le militaire est en AFGHANISTAN a été mis en place par la direction des ressources humaines du ministère de la défense et des anciens combattants (DRH-MD). Ce dispositif national ministériel permet aux membres de la famille les plus proches des militaires projetés (conjoint, compagnon, pacsé, enfants et ascendants directs), de bénéficier d’un entretien téléphonique 24h/24 et 7j/7, avec un psychologue de l’institut d’accompagnement psychologique et de ressources (IAPR) sensibilisé au contexte particulier de la défense.
Cet entretien psychologique, destiné à faire face à tous types de situations anxiogènes et/ou potentiellement traumatiques peut, si le psychologue estime que la situation de l’appelant le nécessite, être suivi d’autres entretiens personnalisés avec un psychologue situé au plus près de son domicile. La société IAPR compte en effet 350 psychologues répartis sur l’ensemble du territoire. L’appelant peut ainsi bénéficier d’un accompagnement psychologique gratuit dans la durée (six séances maximum).
> Contact du soutien psychologique pour les familles OPEX AFGHANISTAN : 0800 150 207 (numéro vert métropole) et 01 42 94 90 79 (numéro outre-mer et étranger, coût d’un appel local).
Attention ! Le numéro vert n’est pas en mesure de donner des informations sur les théâtres d’opérations en AFGHANISTAN. Il permet seulement une prise en charge psychologique de l’appelant.