Stéréotype de la blonde

Stéréotype de la blonde

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Le stéréotype de la blonde est une théorie populaire non prouvée, généralement appliquée aux femmes, selon laquelle les personnes aux cheveux blonds seraient plus naïves, et auraient moins de bon sens que la moyenne. Cet archétype a été popularisé par des rôles d'actrices, comme ceux tenus par Marilyn Monroe et Suzanne Somers.

De fait, les blondes sont le sujet de prédilection d'un vaste panel de plaisanteries, souvent assez crues, exploitant ce stéréotype. Le terme de « blondasse » résume à lui seul toutes ses implications et se veut particulièrement offensant. Ce genre de plaisanteries ou d'insultes est parfois apparenté à de la discrimination. Néanmoins, il faut savoir qu'au Québec, le mot blonde est un terme pour désigner une femme en général, quelle que soit la couleur de ses cheveux. C'est l'argument souvent avancé pour soutenir l'idée selon laquelle les blagues sur les blondes seraient en fait des blagues simplement machistes, et non sur les blondes tel qu'on l'entend en France.

Certaines célébrités ont néanmoins exploité ce cliché à leur bénéfice : la chanteuse Dolly Parton composa la chanson Dumb Blonde (« Stupide blonde ») qui se veut être de l'autodérision. D'autres cherchent plutôt à se comporter comme l'archétype même du stéréotype à des fins médiatiques, comme Paris Hilton.

Origine [modifier]

société médiévale [modifier]

Dans la symbolique héritée des croyances médiévales, la femme blonde est l'épouse légitime, la femme brune la maîtresse, selon une dualité manichéenne. Quant à la rousse elle reprend, comme les roux, la thématique de la couleur de cheveux de Judas donc elle est sorcière.

Théories [modifier]

L'origine du stéréotype de la blonde n'est pas bien connue et la plupart des théories avancées tiennent de la légende urbaine et sont invérifiables.

Dans la plupart des cultures des pays d'Europe de l'Ouest, les cheveux blonds symbolisent la sainteté (les anges blonds) et les enfants (les « chères têtes blondes »). Comme il n'est pas rare qu'en grandissant les personnes nées blondes voient leurs cheveux s'assombrir, ils se peut que le blond ait été associé symboliquement à l'enfance, la jeunesse et donc par extension, la naïveté et le manque d'intelligence. En outre, la relative rareté des cheveux blonds (environ 10 % de la population en Europe de l'Ouest) a pu faire que les enfants blonds aient été souvent admirés et que peut-être certains, pour attirer davantage l'attention, aient pris un comportement enfantin, ce qui aurait pu contribuer au mythe.

Selon une autre théorie, comme les cheveux de teintes plus sombres, plus lourds, contiennent plus de cuivre, métal associé à l'intelligence, et les blonds qui ont leurs cheveux plus légers par manque de ce métal seraient par conséquent moins intelligents.

Mais il est possible que ce stéréotype ait des origines bien plus anciennes : les Romains et les Grecs étaient fascinés par la couleur des cheveux des Celtes et des Nordiques et cherchaient à en imiter la teinte rousse et leur souplesse. Ceux de la région méditerranéenne se teintaient souvent les cheveux, et les courtisans haut placés achetaient des perruques faites de cheveux d'esclaves germains et celtes.

Les cheveux roux et souples, finirent par être associés à la prostitution et à s'attirer les foudres des puristes, qui interdirent la teinture et la décoloration des cheveux. Cet interdit moral dura jusque dans les années 1920. Il est possible que l'aspect « naïf » proprement dit vienne ensuite des femmes victimes des infidélités de leur mari qui cherchaient à se rassurer : elle est blonde donc légère et écervelée.

Une autre théorie parfois avancée : il est possible que la lotion utilisée pour assouplir les cheveux à une certaine époque ait été tellement forte qu'elle s'attaquait au cerveau, provoquant véritablement la stupidité.

D'un autre côté, l'hypothèse que ce cliché soit moderne n'est pas complètement à rejeter et il est possible que l'image de la blonde écervelée ait commencé au début du XXe siècle, avec le roman populaire d'Anita Loos (1925) : Les hommes préfèrent les blondes dans lequel le personnage principal, Lorelei Lee, est une chanteuse jolie mais sotte. Le rôle, tenu ensuite en 1953 par Marilyn Monroe dans le film, et la pièce musicale tiré du livre ; ainsi que d'autres dans la même veine tenus par Judy Holliday, Jayne Mansfield, et Betty Hutton auraient grandement contribués à établir le stéréotype alors qu'elles passaient pour intelligentes dans leur vie privée.

La presse, principalement la presse à scandale, joue également un grand rôle dans la diffusion du stéréotype en publiant régulièrement les frasques des « bimbos ».

Ce cliché de la blonde sotte est souvent repris par les hommes ayant essuyé une déception sentimentale, mais également par des brunes qui estiment injuste que les blondes aient plus de succès. Il est arrivé que des blondes se fassent sévérement admonester, voire attaquer physiquement par d'autres femmes. De nos jours les blondes ont tendance à combattre le stéréotype en prennant tous les écarts de langage à l'égard de la couleur de leurs cheveux comme des insultes sérieuses.



30/08/2007
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