Témoignage : Méconnaissance de la cyclothymie, la souffrance, les besoins des patients
Méconnaissance de la cyclothymie, la souffrance, les besoins des patients
1/01/2009
Témoignages > Information-Psychoéducation-Découverte du diagnostic
Jʼai lu, jʼai appris sur mon trouble. Pourquoi ?
Cher Docteur H,
J’ai passé l’après-midi sur votre site CTAH, et j’en suis extrêmement heureuse!
Après 28 années de questionnement, j’ai enfin la sensation de comprendre qui je suis vraiment.
Enfant j’étais déjà une petite fille affectueuse et affreuse à la fois. Débordante d’énergie à la limite de l’hyper activité, mes colères étaient déjà ma manière de m’exprimer. Et souvent mon cerveau fonctionnait au ralenti entre des problèmes d’épilepsie et de dyslexie. J’ai eu une adolescence très difficile et très conflictuelle avec mes parents. Comme tous les ados me diriez-vous ? Mais chez moi, et malgré mon épilepsie, les conduites à risques (cannabis, cocaïne, extasi, stop la nuit, teuf dans les bois et after chez des inconnus) n’étaient que de simples délires d’ados un peu barjots...
J’ai ensuite commencé à travailler et ma vie s’est rythmée entre le stress, les angoisses, les peurs, les pleurs, les cris de la journée ; et les délires, les excès, les rires, de la nuit. Et après plusieurs pétages de plombs au travail, des engueulades à répétition avec mes patrons et trois démissions, je me sens aujourd’hui incapable de mener à bien ma vie professionnelle. La vie en couple est pour moi très difficile à gérer, il me semble que mon ami doit avoir la sensation de vivre avec Dc Jekill et Miss Hide. Ma vie sociale elle aussi est difficile, puisque souvent les gens m’adorent et me détestent à la fois et il en est de même pour moi.
Je suis tout le temps stressée, angoissée, je n’arrive jamais à me détendre. Parfois j’ai la sensation d’être complètement parano, j’ai toujours un sentiment d’injustice et d’abandon, je pense que mes amies et ma famille se désintéressent de moi ; et je me mets à les détester. Et l’heure suivante, j’ai envie de leur crier que je les aime, de les écouter, de les aider. Je redeviens l’Emma, hyper sociable, la sensible, la serviable, la créative, la bout t’en train, l’originale. Et l’heure d’après je retourne dans mon coin…
J’ai souvent été interpellée par des reportages sur la dépression, le trouble borderline, le trouble bipolaire, les comportements alimentaires à risques, les TOC, etc…
Je me sentais à la fois très proche de toutes ces souffrances, mais pourtant elles étaient trop extrêmes pour me ressembler vraiment. Et je ne pouvais pas être tout ça à la fois… J’ai consulté plusieurs psychiatres qui ne m’ont franchement pas beaucoup aidé à part pour me faciliter la prise d’antidépresseurs. Je pense qu’ils voyaient en moi quelqu’un d’effectivement fragile, passant du rire aux pleurs en l’espace d’une heure. Mais malgré tout une jeune femme plutôt stable pour qui un réel trouble psychiatrique n’avait pas lieu d’être…
Jusqu’au jour où par hasard, je suis tombée sur un article dans un magazine de psychologie parlant de sensibilité et de créativité, en y découvrant le terme de "Cyclothymie". J’ai lu dans cet article l’interview de Régis B., parlant de ses changements d’humeurs au cours d’une journée, passant de la mélancolie à l’euphorie mais que paradoxalement ces variations d’humeurs le rendait plus fort.
Je me suis intéressée à son blog « Cyclothymie et vérité », et j’ai ensuite lu votre livre écrit en commun « Cyclothymie pour le pire et pour le meilleur ».
J’avais passé 28 ans à me poser des questions sur cette hyper-sensibilité qui me pourrissait la vie, et en l’espace de 15 jours j’avais la sensation d’avoir fait un meilleur diagnostic que les psys que j’avais rencontré auparavant.
Aujourd’hui je ne suis pas guérie, mais je retrouve enfin confiance en moi. Et j’ai vraiment envie de dire un grand MERCI !!! D’abord à Régis qui par sa gentillesse et sa générosité m’a envoyé plusieurs mails qui m’ont beaucoup rassuré et informé sur le tempérament de Cyclothymique. MERCI aussi à vous Docteur H d’avoir conçu le site CTAH, afin que chacun puisse accéder à votre savoir, afin que chacun puisse s’informer grâce aux articles des experts qui vous entourent et afin que chacun puisse se déculpabiliser à travers les témoignages de ceux qui nous ressemblent.
Quelqu’un sur votre site dit que le plus important est l’information et qu’elle est primordiale dans le processus de la guérison. J’ai d’ailleurs aujourd’hui acheté mon nouveau traitement, le livre « Soigner sa Cyclothymie ».
J’ai passé l’après-midi sur votre site CTAH, et j’en suis extrêmement heureuse!
Après 28 années de questionnement, j’ai enfin la sensation de comprendre qui je suis vraiment.
Enfant j’étais déjà une petite fille affectueuse et affreuse à la fois. Débordante d’énergie à la limite de l’hyper activité, mes colères étaient déjà ma manière de m’exprimer. Et souvent mon cerveau fonctionnait au ralenti entre des problèmes d’épilepsie et de dyslexie. J’ai eu une adolescence très difficile et très conflictuelle avec mes parents. Comme tous les ados me diriez-vous ? Mais chez moi, et malgré mon épilepsie, les conduites à risques (cannabis, cocaïne, extasi, stop la nuit, teuf dans les bois et after chez des inconnus) n’étaient que de simples délires d’ados un peu barjots...
J’ai ensuite commencé à travailler et ma vie s’est rythmée entre le stress, les angoisses, les peurs, les pleurs, les cris de la journée ; et les délires, les excès, les rires, de la nuit. Et après plusieurs pétages de plombs au travail, des engueulades à répétition avec mes patrons et trois démissions, je me sens aujourd’hui incapable de mener à bien ma vie professionnelle. La vie en couple est pour moi très difficile à gérer, il me semble que mon ami doit avoir la sensation de vivre avec Dc Jekill et Miss Hide. Ma vie sociale elle aussi est difficile, puisque souvent les gens m’adorent et me détestent à la fois et il en est de même pour moi.
Je suis tout le temps stressée, angoissée, je n’arrive jamais à me détendre. Parfois j’ai la sensation d’être complètement parano, j’ai toujours un sentiment d’injustice et d’abandon, je pense que mes amies et ma famille se désintéressent de moi ; et je me mets à les détester. Et l’heure suivante, j’ai envie de leur crier que je les aime, de les écouter, de les aider. Je redeviens l’Emma, hyper sociable, la sensible, la serviable, la créative, la bout t’en train, l’originale. Et l’heure d’après je retourne dans mon coin…
J’ai souvent été interpellée par des reportages sur la dépression, le trouble borderline, le trouble bipolaire, les comportements alimentaires à risques, les TOC, etc…
Je me sentais à la fois très proche de toutes ces souffrances, mais pourtant elles étaient trop extrêmes pour me ressembler vraiment. Et je ne pouvais pas être tout ça à la fois… J’ai consulté plusieurs psychiatres qui ne m’ont franchement pas beaucoup aidé à part pour me faciliter la prise d’antidépresseurs. Je pense qu’ils voyaient en moi quelqu’un d’effectivement fragile, passant du rire aux pleurs en l’espace d’une heure. Mais malgré tout une jeune femme plutôt stable pour qui un réel trouble psychiatrique n’avait pas lieu d’être…
Jusqu’au jour où par hasard, je suis tombée sur un article dans un magazine de psychologie parlant de sensibilité et de créativité, en y découvrant le terme de "Cyclothymie". J’ai lu dans cet article l’interview de Régis B., parlant de ses changements d’humeurs au cours d’une journée, passant de la mélancolie à l’euphorie mais que paradoxalement ces variations d’humeurs le rendait plus fort.
Je me suis intéressée à son blog « Cyclothymie et vérité », et j’ai ensuite lu votre livre écrit en commun « Cyclothymie pour le pire et pour le meilleur ».
J’avais passé 28 ans à me poser des questions sur cette hyper-sensibilité qui me pourrissait la vie, et en l’espace de 15 jours j’avais la sensation d’avoir fait un meilleur diagnostic que les psys que j’avais rencontré auparavant.
Aujourd’hui je ne suis pas guérie, mais je retrouve enfin confiance en moi. Et j’ai vraiment envie de dire un grand MERCI !!! D’abord à Régis qui par sa gentillesse et sa générosité m’a envoyé plusieurs mails qui m’ont beaucoup rassuré et informé sur le tempérament de Cyclothymique. MERCI aussi à vous Docteur H d’avoir conçu le site CTAH, afin que chacun puisse accéder à votre savoir, afin que chacun puisse s’informer grâce aux articles des experts qui vous entourent et afin que chacun puisse se déculpabiliser à travers les témoignages de ceux qui nous ressemblent.
Quelqu’un sur votre site dit que le plus important est l’information et qu’elle est primordiale dans le processus de la guérison. J’ai d’ailleurs aujourd’hui acheté mon nouveau traitement, le livre « Soigner sa Cyclothymie ».