Trouble de la personnalité limite (borderline): des médicaments ont-ils une efficacité?

 

Trouble de la personnalité limite (borderline): des médicaments ont-ils une efficacité?

Alors qu'il n'y a aucun médicament spécifiquement approuvé pour le traitement du trouble de la personnalité limite (TPL), ou borderline, certains médicaments peuvent améliorer certains symptômes selon une analyse de 27 essais cliniques publiée dans le British Journal of Psychiatry.

Le trouble de personnalité limite est caractérisé par des sautes d'humeur intenses avec une difficulté de contrôle des émotions, un comportement impulsif, des problèmes à maintenir des relations personnelles et un taux élevé d'automutilation et de comportements suicidaires.
Dr. Klaus Lieb de l'Université Mainz (Allemagne) et ses collègues ont analysé 37 essais cliniques dans lesquels les participants étaient assignés au hasard à recevoir soit un médicament antipsychotique ou un stabilisateur de l'humeur (médicament antiépileptique aussi appelé anticonvulsivant), soit un placebo.

Des médicaments antipsychotiques (neuroleptiques), l'aripiprazole (Abilify) et l' olanzapine (Zyprexa), semblaient aider à améliorer l'instabilité émotionnelle et le comportement impulsif.

Des médicaments stabilisateurs de l'humeur, souvent utilisés dans le traitement du trouble bipolaire, semblaient améliorer le contrôle émotionnel et l'impulsivité. Il s'agit du topiramate (Topamax), du divalproex sodium (Depakote) et du lamotrigine (Lamictal).

Des résultats suggéraient aussi une efficacité des compléments acides gras oméga-3 (se trouvant surtout dans l'huile de poisson). Dans une étude, ils réduisaient les symptômes de dépression et les comportements suicidaires d'environ la moitié. D'autres études ont aussi suggéré un effet antidépresseur des oméga-3 et l'utilisation de compléments est en cours d'essai pour le traitement de la dépression et du trouble bipolaire.

Pour les personnes ayant un TPL, la psychothérapie demeure le traitement de première ligne selon les auteurs.

Lorsque des médicaments sont utilisés, ils doivent l'être pour cibler des symptômes spécifiques et non pas comme traitement du trouble dans son ensemble, précisent les auteurs. La personne devrait être suivie continuellement et s'il n'y a pas d'amélioration des symptômes ciblés après 3 mois, le traitement devrait être arrêté.

Alors que les antipsychotiques et les stabilisateurs de l'humeur (antiépileptiques) peuvent être efficaces, ils comportent aussi un risque d'effets secondaires, dont la dépendance au médicament, le gain de poids, un niveau élevé de cholestérol, la fatigue ainsi que des problèmes de mémoire et de concentration, notent les chercheurs.


11/05/2013
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