Augmentation de la sexualité chez le Bipolaire
Augmentation de la sexualité (aussi connue comme "platoon-of-Marines-on-shore-leave syndrome")... ou "clang associations" (les associations de mots basées sur leurs sons, une explication possible du fait que tant de poètes sont bipolaires, et aussi pourquoi nous avons "pun fun" (N.D.T. : pun = jeu de mot)
Obsédé par le sexe? |
Conséquences parfois dramatiques La plupart des personnes qui souffrent d'hypersexualité ressentent de la honte et de la culpabilité devant leur impuissance à contrôler leur comportement même s'ils en connaissent les conséquences. Et elles sont nombreuses : négligence du partenaire, divorce, accumulation de dettes (prostitués, pornographie, lignes téléphoniques, etc), contraction de maladies transmises sexuellement, perte d'emploi, risque élevé de s'engager dans d'autres comportements néfastes, comme l'abus de drogue ou d'alcool, dépression, suicide. De plus, les personnes engagées dans des relations sexuelles qui ne sont pas tolérées par la société (voyeurisme, frotteurisme ou exhibitionnisme) ou qui sont hautement criminelles (pédophilie, viol, pornographie infantile, inceste) risquent de faire face à la justice pour offenses sexuelles. Traitement complexe Le traitement de l'hypersexualité est compliqué par le fait que le but ultime est de faire cesser le comportement inapproprié sans toutefois supprimer complètement la sexualité. Selon le type d'hypersexualité (paraphilie, troubles du contrôle des impulsions, etc), le traitement peut avoir recours aux médicaments antidépresseurs ou régulateurs de l'humeur, aux psychothérapies individuelles ou familiales ou aux associations d'aide sur le modèle des Alcooliques Anonymes. Dans certains cas extrêmes (pédophilie, viol), on aura recours à des médicaments capables d'inhiber l'excitation sexuelle ou à des techniques de renforcement négatif. |
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Concept de dépendance sexuelle Depuis quelques années, le concept de dépendance sexuelle a permis d'inclure l'hypersexualité dans la grande famille des dépendances, au même titre que l'alcoolisme ou le jeu pathologique. En psychiatrie clinique, on parle de dépendance lorsqu'une personne aliène sa liberté et organise son existence autour d'un produit ou d'un comportement. C'est le psychologue et chercheur américain Patrick Carnes qui a le premier étudié l'hyperactivité sexuelle en tant que dépendance vers la fin des années 1970. Ses recherches l'ont conduit à désigner une série de comportements qui peuvent révéler une dépendance sexuelle. Si certains de ces comportements sont déjà décrits dans le DSM-IV, d'autres ne relèvent pas du domaine des maladies mentales mais plutôt du domaine des dépendances. - Idées obsédantes et masturbation compulsive à l'aide de fantasmes, de films, de revue, de lignes téléphoniques ou de sites Internet pornographiques, ou parfois même en utilisant certains objets non sexuels, comme des sous-vêtements. - Recours fréquent aux services de prostitués (hommes, femmes ou travestis). - Relations sexuelles anonymes avec de multiples partenaires. - Aventures en série, même si la personne est déjà engagée dans une relation stable. - Fréquentation assidue de bar de danseuses nues, de studios de massages érotiques ou de librairies pour adultes. - Exhibitionnisme. - Voyeurisme. - Frotteurisme, c'est-à-dire propension à toucher la poitrine ou les organes génitaux d'une autre personne de manière à ce que la chose paraisse accidentelle, dans une foule par exemple. - Pédophilie. - Viol. - Sadomasochisme. |
Quoique l'utilisation de jouets sexuels, le visionnement de films érotiques, voire l'échangisme et le sadomasochisme puissent parfois faire partie d'une sexualité dite « normale », on parle de dépendance lorsque ces comportements sont dictés par des besoins irrépressibles, qu'ils sont répétitifs et qu'ils interfèrent avec les activités quotidiennes et les relations interpersonnelles de la personne qui en souffre. Contrairement aux hommes et aux femmes qui trouvent dans leurs multiples conquêtes un certain épanouissement, les victimes de dépendance sexuelle ont un rapport douloureux avec leur sexualité et se sentent engagées dans un engrenage dont elles ne peuvent plus sortir. Certains chercheurs ont même observé un effet d'accoutumance, tout comme chez les alcooliques ou les toxicomanes, qui oblige la personne à multiplier les relations sexuelles ou à s'engager dans une sexualité de plus en plus marginale.