Cinéma russe et soviétique

Cinéma russe et soviétique

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Cinéma d'Asie centrale

Le cinéma russe et soviétique fut pendant longtemps un des plus importants du cinéma européen. Cependant, depuis la fin de l'ex-URSS, les difficultés économiques ont réduit la quantité des tournages.

La phrase de Lénine, « le cinéma est pour nous, de tous les arts, le plus important », a fait le tour du monde. Et le chef-d'œuvre d'Eisenstein, le Cuirassé Potemkine, réalisé en 1925, figure toujours au premier rang du panthéon des historiens du cinéma. La célébrité mondiale du cinéma soviétique révolutionnaire a cependant masqué l'existence, sous le régime tsariste, d'un riche cinéma russe, aujourd'hui redécouvert par les cinémathèques.

Sommaire

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Avant la révolution [modifier]

L'affiche originale de Stenka Razine, premier film russe, 1908
L'affiche originale de Stenka Razine, premier film russe, 1908

C'est en 1896 que furent projetés les premiers films (des œuvres des frères Lumière) en Russie, à Moscou et St-Petersbourg. La même année, en mai, le premier film tourné (par les envoyés des Lumière) est un documentaire puisqu'il s'agit du couronnement de Nicolas II au Kremlin. De nombreuses salles de cinéma sont alors ouvertes, où l'on peut voir de petits films, actualités, films amateurs, farces ou grivoiseries. On ne date que de 1908 le premier long-métrage russe : Stenka Razine de Vladimir Romachkov, film consacré au cosaque bien connu des Russes, qui rencontre immédiatement un très grand succès. Le cinéma connaît un boom économique, énormément de films sont produits, et comme dans les autres pays, les intellectuels se divisent. Voici ce qu'en disait Tolstoï en 1908 : « Vous verrez que cette petite machine qui tourne en faisant clic-clac révolutionnera notre vie ».[1]

En 1910, Ladislas Starewich réalise le premier film d'animation russe : Lucanus Cervus, tourné avec des insectes naturalisés. C'est le début d'une longue tradition extrêmement riche qui essaimera dans tous les pays d'Europe de l’Est.

Des titres majeurs produits avant la révolution de 1917, on retiendra Anna Karenine de Vladimir Gardine (1914), La Dame de pique de Yakov Protazanov (1916), Le Père Serge d'Andreï Kojoukhov (1917). Yevgeni Bauer est sans doute le cinéaste le plus novateur et profond de cette période (La Vie dans la mort, 1914; Le Tocsin, 1917).


Période soviétique [modifier]

Par le décret du 27 août 1919, Lénine nationalise la production et la distribution cinématographiques, changeant ainsi l'histoire du cinéma, puisque les années qui suivent verront émerger le paradoxe d'un cinéma d'état (à ce titre extrêmement bien financé et valorisé, mais également censuré) qui est en même temps le plus novateur de son époque. Lénine déclare que le cinéma est le principal art des bolchéviks. La première école de cinéma du monde est créée la même année à Moscou : le VGIK. Lev Koulechov en devient le directeur en 1920 et élabore ses théories du montage dans son Laboratoire expérimental. Le nouveau cinéma soviétique bénéficie des expériences fort nombreuses des avant-gardes artistiques qui ont marqué les dernières années du tsarisme (futurisme et constructivisme dans les beaux-arts, formalisme en littérature...).

L'affiche du Cuirassé Potemkine
L'affiche du Cuirassé Potemkine

Trois fortes personnalités s'affirment : Sergueï Eisenstein, Vsevolod Poudovkine et Aleksandr Dovjenko, le cinéaste le plus lyrique des trois. Eisenstein réalise son premier film, La Grève (1925), à l'âge de vingt-six ans, mais c'est son deuxième long métrage, Le Cuirassé Potemkine, qui lui apporte la renommée internationale. La remarquable mise en scène du massacre des manifestants sur les immenses escaliers d'Odessa a apporté la preuve que le cinéma pouvait égaler les autres arts. Eisenstein réalisera ensuite un film encore plus ambitieux, Octobre (1927), pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution de 1917.

Dziga Vertov est un cinéaste soviétique d'avant-garde qui, s'opposant à un cinéma dramatique et littéraire (une histoire, des acteurs, des décors), privilégia le montage-mouvement du réel. Dans son chef d'œuvre à la fois documentaire et expérimental "L'Homme à la Caméra", il oppose, au "ciné-poing" d'Eisenstein, sa conception du "ciné-œil", en suivant le déroulement de la vie dans une grande ville russe, le temps d'une journée.

Après la Perestroïka [modifier]

Personnalités du cinéma russe et russophone [modifier]

Affiche soviétique de 1938 pour le film «Alexandre Nevski»
Affiche soviétique de 1938 pour le film «Alexandre Nevski»

Réalisateurs [modifier]

Scénaristes [modifier]

Acteurs et actrices [modifier]

Annexes [modifier]

Notes [modifier]

  1. Conversation rapportée dans le New-York Times du 31 janvier 1937.

Liens internes [modifier]

Liens externes [modifier]




28/08/2007
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