Comportement érotique

 

Comportement érotique

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Chez l'homme, le bonobo et le panda, il n'existerait pas de comportement de reproduction instinctif, hormis celui résultant du mimétisme consécutif à l'observation d'autres individus. Des pulsions leurs sont insufflées par les hormones et les phéromones, mais sans moyen de les traduire en comportement ; c'est pourquoi on doit montrer aux pandas des films pour les inciter à se reproduire en captivité.

Les systèmes de récompense, qui procurent du plaisir intense, peuvent en revanche faciliter les choses. Chez les primates, le but du comportement sexuel est la stimulation du corps et des organes génitaux, et en particulier le pénis, le clitoris et le vagin. Ce comportement, où le plaisir est le but recherché, est un comportement érotique. La reproduction, chez l'Homme et le bonobo, est une conséquence indirecte de la recherche du plaisir.

Sommaire

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Apprentissage du comportement permettant la reproduction [modifier]

En réalisant une synthèse des connaissances actuelles, on observe chez les mammifères que le comportement de reproduction dépend de la coordination et de l'interaction de plusieurs facteurs biologiques : hormones sexuelles, organes génitaux complémentaires, signaux olfactifs et somatosensoriels, réflexes élémentaires innés (lordose, poussées pelviennes, …), et processus de renforcement.

Un certain nombre de données suggèrent que l'importance relative de ces différents facteurs change en fonction de l'architecture du système nerveux. Chez l'Homme, en raison de l'importance du développement des structures prosencéphaliques, et tout particulièrement du néocortex, certains facteurs deviennent mineurs (cycles physiologiques, olfaction, phéromones, …), tandis que d'autres deviennent prépondérants (renforcements érotiques, cognition "sexuelle", …).

Anatomiquement, on observe chez tous les mammifères une organisation sexuée innée, adaptée à la reproduction : les organes génitaux, externes comme internes, ont des structures et des fonctions spécifiques à la reproduction (pénis et vagin, testicules, ovaires, utérus …) et sont parfaitement adaptés à ce but. Physiologiquement, les organismes mammaliens sexués possèdent des caractéristiques qui sont également adaptées à la reproduction (sexuation, régulation hormonale de la gamétogénèse, complémentarité fonctionnelle des gamètes…). Il existe également des réflexes spécifiques (érection, lubrification, éjaculation …), précablés dans le système nerveux autonome, qui participent à la reproduction. Ces données confirment qu'il existe, au niveau anatomique et physiologique, une organisation innée, spécifique et parfaitement adaptée à la reproduction [1].

"Acquisition du comportement de reproduction" Cliquez sur l'image pour agrandir
"Acquisition du comportement de reproduction"
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La seule composante de la reproduction qui n'est pas innée est le déplacement des spermatozoïdes du méat urétral du mâle au col de l'utérus de la femelle.

Le dépôt des spermatozoïdes dans le vagin est réalisé au cours du coït vaginal, comportement qui est indirectement appris en raison des caractéristiques biologiques innées suivantes [2] :

  • L'existence innée de zones corporelles érogènes (principalement : gland du pénis et gland du clitoris ; secondairement : lèvre, langue, anus, ...).
  • L'existence innée de processus de renforcement [3] (vraisemblablement localisés dans la partie basse du faisceau médian du télencéphale : nucleus accumbens, aire tegmentale ventrale, ...).
  • L'existence innée d'organes génitaux complémentaires (pénis et vagin), ayant une haute potentialité érogène (orgasme).


voir Figure "Acquisition du comportement de reproduction", parties (1), (2) et (4)


Ces trois caractéristiques sont à l'origine de deux phénomènes particuliers : 1) l'émergence d'une dynamique comportementale particulière : le comportement érotique, et 2) l'apprentissage d'une séquence motrice spécifique : le coït vaginal.

Émergence d'une dynamique comportementale : le comportement érotique [modifier]

L'existence de zones corporelles érogènes (1) associées aux processus de renforcement (2) sont les deux facteurs biologiques innés qui créent un contexte spécifique d'émergence d'une tendance comportementale érotique : celle de la répétition des séquences motrices de stimulation des zones érogènes (3).

Cette organisation anatomique et physiologique particulière fait qu'il existe une très forte probabilité que chaque personne, au cours de son développement et de l'interaction avec les autres, découvre les zones érogènes du corps, et, par l'intermédiaire des processus de renforcements, acquière des activités répétées de stimulation de ces zones érogènes.

Chaque enfant découvre progressivement (dès la première enfance [4], si ce n’est la vie intra-utérine [5] ) des stimulations corporelles et génitales qui produisent des sensations de plaisir intense. Ces premières stimulations génératrices de sensations érotiques peuvent être très diverses, et proviennent généralement des soins parentaux, des jeux sexuels, d'une initiation par un partenaire plus expérimenté, ou de l'auto-stimulation manuelle des organes génitaux (du fait de la disposition anatomique des membres antérieurs qui est particulièrement propice à cette activité). Puis c'est au hasard des expériences et des apprentissages personnels qu'une personne découvre peu à peu – ou ne découvre pas – les différentes pratiques et sources de plaisirs érotiques : caresses sensuelles, masturbation, baiser, activités oro-génitales, coït anal ou vaginal, … Les activités érotiques sont ainsi graduellement apprises au cours du développement, en quelques mois ou en plusieurs années, en fonction des apprentissages, de la quantité et de la qualité des expériences érotiques.

Il est même possible de parler de comportement érotique, dans la mesure où les renforcements (perçus consciemment comme sensation de plaisir érotique) agissent comme un principe organisateur et structurant : au cours du temps et des expériences, les activités érotiques deviennent de plus en plus typiques, élaborées, identifiées, conscientes et délibérées. À la maturité, le but recherché, les schèmes mentaux et les activités motrices sont structurés et organisés autour d'une finalité spécifique : celle de l'obtention des sensations érotiques, dont, surtout, la jouissance orgastique.

Le plaisir érotique (ou les renforcements érotiques) peuvent ainsi être considéré comme un facteur psychique et comportemental majeur.

La parenté entre le déclenchement du désir et les critères de la beauté ont récemment fait l'objet d'une théorie biologique sur le désir impliquant le stimulus supranormal. Dans cette conception du désir, l'attrait pour des caractéristiques physiques exagérées proviendrait de l'existence du conflit sexuel et d'une tendance biologique à l'exubérance. Dans une étude du comportement des animaux, le biologiste Thierry Lodé insiste aussi sur le baiser et l'échange de salive. D'un point de vue évolutif, le partenaire sexuel doit disposer d'un système immunitaire différent pour être attrayant et apporter la diversité génétique qui favorisera la santé de la progéniture. L'identification des odeurs salivaires permet de déclencher le désir, le consentement amoureux, et enfin l'acte sexuel proprement dit. L'engagement olfactif dans le comportement érotique entraîne un embalement du désir.

Enfin, la séduction, définie à partir de caractères biologiques, met encore en œuvre selon Thierry Lodé, le système immunitaire des partenaires sexuels : c'est l'attirance pour les traits symétriques. En effet, la symétrie bilatérale fondamentale du corps est altérée par des accidents de croissance souvent dus à des maladies, ce qui révèle l'affaiblissement du système immunitaire. En préférant des partenaires sexuels aux traits symétriques, l'animal choisit un partenaire disposant d'un système immunitaire transmissible à sa progéniture et indemne de maladies.

Remarques [modifier]

Pour compléter cette description du comportement érotique, il est important de rappeler que les stimuli qui déclenchent le plaisir érotique sont des stimuli somatiques mécaniques non spécifiques. De nombreux types de contacts corporels (érotiques ou non érotiques, par des êtres vivants ou par des objets…) peuvent ainsi provoquer un plaisir physique intense.

De plus, ce comportement érotique, de par la dynamique des processus biologiques qui le sous-tendent, n'est pas spécifiquement destiné à la réalisation du coït vaginal. Ce n'est donc pas un comportement de reproduction. Il peut être qualifié d'érotique dans la mesure où la stimulation des zones érogènes provoque, en plus de l'activation des processus de renforcement, des sensations conscientes de plaisir intense, et que ce sont ces sensations psychiques érotiques qui semblent être le but conscient délibérément recherché, et non la reproduction.

Enfin, ce comportement érotique, de par la dynamique des processus biologiques qui le sous-tendent, n'existerait pas à la naissance, ni au niveau moteur, ni au niveau psychique. Il n'existerait pas à la naissance de besoin, de désir ou de pulsion érotique, ni d'activité érotique spontanée. Ces activités érotiques ne seraient pas instinctuelles, c'est-à-dire produites par des structures neurales précablées en réponse à des stimuli-signaux innés et spécifiques de l'érotisme (ou de la reproduction ou de la "sexualité"). Ce ne serait qu'à partir du moment où une personne a ressenti du plaisir érotique et à compris par quelle action il a été provoqué, qu'il pourrait exister un désir érotique et une motivation à reproduire ces actions si intensément hédoniques.

Ainsi, en fonction du contexte socioculturel et des expériences singulières de chaque personne, le développement du comportement érotique peut commencer dès l'enfance, à l'adolescence ou à l'âge adulte, par des activités autosexuelles, hétérosexuelles, homosexuelles ou bisexuelles. Les premières activités peuvent être n'importe lesquelles, caresses ou stimulations manuelles, masturbation, baiser, activités oro-génitales ou coït, en fonction de la situation et de l'expérience d'un éventuel partenaire initiateur. Alors que "toutes les conduites existent dans la nature, l'évolution privilégiant la diversité des comportements sexuels[6]", l'influence des facteurs culturels est très importante chez l'homme: par exemple, en Occident, l'homophobie et la valorisation sociale du couple hétérosexuel, induisent un contexte où les activités sexuelles entre un homme et une femme seront majoritaires. Dans ce contexte, les renforcements érotiques ont lieu essentiellement entre personnes de sexe opposé, ce qui induit ainsi le développement d'une sexualité majoritairement hétérosexuelle. Ce qui semble être déterminant dans le développement du comportement érotique, ce n'est pas tant le genre du partenaire, l'âge ou le type de l'activité érotique, mais plutôt la découverte de la première sensation érotique, la compréhension de la cause de ce plaisir, puis la répétition et la recherche de nouvelles sensations de ce plaisir si intense.

Apprentissage d'une séquence motrice spécifique : le coït vaginal [modifier]

Une question importante est de savoir comment en l'absence de connaissance de la reproduction celle du coït vaginal peut être acquise. Ce problème est déjà effleuré par Longus dans son histoire de Daphnis et Chloé.

D'après le modèle proposé, en l'absence d'instinct et de toute information, la découverte et l'apprentissage du coït vaginal semblent possible et hautement probable, et ont vraisemblablement dû se réaliser à l'époque originelle de la manière suivante :

Durant le comportement érotique, au cours de la recherche de plaisirs physiques, l'existence d'organes génitaux complémentaires (pénis et vagin) ayant des zones hautement érogènes (4) serait une particularité qui induirait une forte probabilité que le coït vaginal devienne une des pratiques érotiques préférentielles (5).

voir Figure "Acquisition du comportement de reproduction", parties (4) et (5)

Le fait que généralement seule la stimulation des organes génitaux est susceptible de provoquer un plaisir érotique très intense, dont l'orgasme, est un des principaux facteurs facilitant l'apprentissage et la répétition du coït vaginal. Cette caractéristique fait que les activités érotiques sont principalement centrées sur les organes génitaux, augmentant ainsi la probabilité de découverte du coït vaginal. De plus, la curiosité, la recherche de la nouveauté et les capacités cognitives sont également des facteurs augmentant la probabilité de découverte de cette séquence. Ainsi, entre la maturation des capacités motrices, vers 3-4 ans, et la puberté, il existe une période d'une dizaine d'années d'expérimentations érotiques, vraisemblablement plus que suffisante pour découvrir la séquence du coït vaginal. Cette séquence serait ainsi acquise au cours du développement et de la diversification des activités répétées de stimulations des zones érogènes.

Par ailleurs, la lubrification vaginale ainsi que la position anatomique du gland et sa physiologie sensorielle font que la pénétration vaginale est une des activités qui provoque le plaisir érotique le plus intense. Ces caractéristiques font que le coït vaginal devient une des activités érotiques préférées, favorisant ainsi la fécondation et la reproduction nécessaire à la survie de l'espèce.

En conclusion, il semble donc que le coït vaginal, nécessaire à la reproduction et à la survie de l'espèce humaine, dépende d'un apprentissage spécifique, généralement mais pas obligatoirement effectué au cours de l'apprentissage des différentes activités érotiques. Dans l'espèce humaine et peut-être chez d'autres primates anthropoïdes, la reproduction semblerait être un heureux aléa, conséquence presque fortuite de la recherche du plaisir physique.

Remarques [modifier]

Insistons sur le fait que le coït vaginal, de par la dynamique des processus biologiques qui le sous-tend, n'est pas "programmé" au niveau comportemental. Le comportement de reproduction ne semble donc pas être instinctuel, même en donnant une définition très large au concept d' "instinct" [7].

Par rapport à l'apprentissage de la séquence du coït vaginal, il conviendrait de distinguer deux contextes : un contexte initial, correspondant à l'époque des tous premiers Hommes, et un contexte postérieur, correspondant à la connaissance du coït.

Dans le premier contexte, historiquement très bref et dont les caractéristiques exactes restent spéculatives, la séquence du coït vaginal n'était vraisemblablement pas connue. La découverte et l'apprentissage du coït vaginal a dû se faire très certainement de la manière décrite dans les paragraphes ci-dessus.

Dans le second contexte, qui représente la quasi-totalité de l'histoire humaine, la connaissance du coït vaginal provient presque toujours de l'activité cognitive : soit par l'observation d'activités coïtales d'autres personnes ou d'animaux, soit par une initiation par un partenaire plus expérimenté, soit par la transmission théorique de cette connaissance par un moyen oral, écrit ou pictural. Dans ce contexte, les caractéristiques biologiques spécifiques à l'origine de l'apprentissage du coït vaginal ne joueraient plus aucun rôle dans l'acquisition de cette séquence motrice, mais resteraient essentielles à sa répétition.

Autres facteurs biologiques intervenants dans la reproduction [modifier]

Hormones & phéromones [modifier]

À cette dynamique de base, où les processus de renforcement sont le facteur primordial, se rajoutent des processus hormonaux et phéromonaux qui ont une action modulatrice. Par exemple les hormones sexuelles augmentent à la puberté l'intensité du désir et du comportement érotique, tandis que les phéromones augmentent la proportion d'activités hétérosexuelles, favorisant ainsi la reproduction.

Si les hormones et les phéromones ont, chez l'Homme, une faible influence sur l'aspect comportemental de la reproduction, par contre, elles ont un effet majeur au niveau anatomique et physiologique de l'appareil reproducteur.

Émotion & Cognition [modifier]

De plus, les processus émotionnels (plaisir, joie, affects, attachement romantique, ...) et cognitifs (apprentissages, mémorisation, planification, catégorisation, ...) complexifieraient les séquences comportementales et, surtout, permettent une dimension psychique et consciente aux activités érotiques.

Enfin, les processus cognitifs les plus complexes sont à l'origine d'une dimension culturelle de la sexualité, en permettant l'élaboration d'éléments abstraits (représentations, valeurs, croyances, ...) qui transforment la simple étreinte des corps en actes éminemment chargés de sens et de symboles.

Pathologie : Addictions sexuelles [modifier]

Par ailleurs, ce modèle permet également d'expliquer certains états de pathologie sexuelle. Les processus neurobiologiques impliqués dans les renforcements inconscients et/ou les perceptions érotiques conscientes seraient – au moins partiellement – les mêmes que ceux impliqués dans la dépendance aux drogues [8]. Au-delà d'un certain seuil d'activité et d'intensité, l'organisme deviendrait dépendant aux sensations érotiques (peut-être par l'intermédiaire des opioïdes endogènes). Ce phénomène neurobiologique serait vraisemblablement à l'origine des addictions sexuelles.

Remarques complémentaires importantes [modifier]

Le modèle de l'apprentissage, chez l'Homme, du comportement permettant la reproduction, ne s'appuie sur aucun phénomène biologique spéculatif. Tous les processus neurobiologiques sur lesquels est fondée ce modèle sont communs à tous les mammifères, et sont connus, démontrés expérimentalement et acceptés par la communauté scientifique.

Le seul élément nouveau contenu dans ce modèle est la modification, pour chaque espèce (ou plutôt pour chaque ordre) de mammifère, de l'importance relative de chaque facteur de la reproduction. Tous ces facteurs, chez tous les mammifères, interagissent de manière complémentaire pour permettre la reproduction. Mais leur importance relative change suivant l'évolution des espèces, induisant ainsi des différences dans la dynamique physiologique et comportementale de la reproduction.

Pour ces raisons, le modèle de l'apprentissage du comportement de reproduction humain n'est pas en contradiction avec les données connues relatives au rôle des réflexes moteurs, des hormones et des phéromones dans la reproduction des mammifères. Seulement, chez l'Homme, ces facteurs auraient une importance secondaire dans l'aspect comportemental de la reproduction. Le facteur majeur à l'origine de la séquence motrice du coït vaginal, bien qu'agissant de manière indirecte et non spécifique, serait le renforcement comportemental lié à la stimulation des zones érogènes primaires [9].

Ce modèle n'est pas en contradiction avec les données concernant l'influence des processus cognitifs, qui rendent possible l'élaboration du concept culturel de "sexualité", constitué de représentations, de valeurs et de symbolisations complexes, et qui influence à la fois le développement du comportement "sexuel" et la perception que le sujet aura de tout ce qui est lié à la sphère définie comme "sexuelle".

Ce modèle du comportement de reproduction humain est biologiquement simple. Il suffit de quelques éléments anatomiques et neurophysiologiques – qui existent déjà chez tous les mammifères, mais dont juste l'importance relative change chez les primates hominoïdes – pour que l'acquisition du comportement de reproduction devienne hautement probable. Il n'est nul besoin de faire appel à des hypothèses complexes d' "instinct" ou de "programmation" génétique, hormonale, neurale ou autre.

Ce modèle est de plus conforme à la théorie de la sélection naturelle, à la conservation des processus biologiques fondamentaux au cours de l'évolution, ainsi qu'aux données phylogénétiques, et, surtout, aux observations éthologiques des primates les plus proches de l'Homme, et ethnologiques de la sexualité dans les différentes sociétés humaines.

Le meilleur exemple de ce modèle est le chimpanzé pan paniscus (Bonobo). Les bonobos pratiquent quotidiennement de nombreuses activités sexuelles qui semblent avoir pour motivation principale le plaisir. Ces activités "érotiques" sont bisexuelles, orales, génitales et oro-génitales. Les Bonobos pratiquent également la masturbation, l'utilisation d'objets, etc. La plupart de ces activités "érotiques" n'ont aucun rapport avec la reproduction, et seulement environ un quart de ces activités sont des coït vaginaux [10].

En conclusion, ce modèle global de l'apprentissage des séquences motrices du coït vaginal semble être, à partir des différentes données scientifiques actuellement connues et disponibles, le moins mauvais modèle qu'il est possible de proposer aujourd'hui et qui permette d'expliquer l'origine et la dynamique du comportement permettant la reproduction ainsi que de préciser les fondements primordiaux de la sexualité humaine [11].

Références [modifier]

  1. KNOBIL Ernst, NEILL Jimmy D. The physiology of reproduction. Raven Press, 2e édition, 1994
  2. WUNSCH Serge , BRENOT Philippe. Analyse des rapports entre structure biologique et sexualité. NeuroPsy News, 4(4):133-136, 2005
  3. CRAWFORD LL, HOLLOWAY KS, DOMJAN M. The nature of sexual reinforcement. J Exp Anal Behav; 60(1) : 55-66, 1993
  4. KINSEY Alfred C., POMEROY Wardell B., MARTIN Clyde E. Le comportement sexuel de l'homme. Rayonnement de la pensée, 1948
  5. BROUSSIN B., BRENOT Philippe. Existe-t-il une sexualité du fœtus ? Fertilité, contraception, sexualité, Nov, 23/11:696-698, 1995
  6. LODE Thierry "La guerre des sexes chez les animaux, Eds Odile Jacob, 2006
  7. WUNSCH Serge , BRENOT Philippe. Does a sexual instinct exist ? Sexologies, 13(48):30-36, 2004
  8. REYNAUD M. L'amour est une drogue douce ... en général. Robert Laffont 2005
  9. WUNSCH Serge , BRENOT Philippe. Neurobiology of pleasure. Sexologies, 13(50):17-27, 2004
  10. DE WAAL Frans. De la réconciliation chez les primates. Flammarion 1992. voir également les autres travaux de cet auteur.
  11. WUNSCH Serge , BRENOT Philippe. Sexualité : instinct ou apprentissage ? Médecine Sexuelle, 1:12-21, 2005


13/06/2008
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