Emilie du Châtelet, femme de Lumières
Emilie du Châtelet, femme de Lumières, ce soir sur France 3
Publié le samedi 29 décembre 2007 à 14h42 | LE FIL TéLéVISION | Tags : France 3 fiction
France 3 propose ce soir un portrait enlevé d'Emilie du Châtelet, à la fois philosophe, femme de sciences, amante et muse de Voltaire.
« Nous serons le premier couple de philosophes voluptueux... » confie Emilie du Châtelet à son prestigieux amant de douze ans son aîné, M. de Voltaire, à l'occasion d'une douce promenade en barque, l'une des scènes-clés de Divine Emilie. Nous sommes vers 1734, dans les premières années d'une relation riche et tumultueuse qui durera seize ans (jusqu'à la mort d'Emilie, en 1749, à l'âge de 43 ans) et que conte dans le détail ce téléfilm enlevé, interprété par Léa Drucker et Thierry Frémont, sur un scénario cosigné par Elisabeth Badinter. Il y a vingt-cinq ans déjà, la philosophe avait exhumé, dans un essai, la figure oubliée de Mme du Châtelet, grande intellectuelle et femme de sciences (1). Se souvient-on que, jusqu'en 2000, c'est dans sa traduction que l'on a pu lire les Principia de Newton en français ?
L'héroïne de Divine Emilie est une femme passionnée par la vie, l'échange et la découverte, qui défend l'expérience chère à Newton contre la rigidité des cartésiens, initie son cher poète à la sensualité comme à la science, et le guide sur le chemin de la métaphysique. C'est aussi une femme libre de ses mouvements et de ses projets, sous le regard respectueux et compréhensif de son époux, M. du Châtelet, militaire issu de la vieille aristocratie lorraine... Florent du Châtelet n'a-t-il pas abandonné son château de Cirey, cinq ans durant, au couple adultère ? Celle que Voltaire appelle « [sa] divine abeille » fait preuve, au fil du téléfilm, d'une indépendance telle (y compris à l'égard de Voltaire, quand elle tombe dans les bras du savant et séduisant Maupertuis) que l'on se demande souvent si les scénaristes n'ont pas relu son destin à la lumière d'un féminisme plus contemporain.
« Il y a peu de roman dans le film », argumente Elisabeth Badinter, qui s'est inspirée d'environ cinq cents lettres écrites par Emilie à ses amis de l'Europe entière, ou par Voltaire, qui n'a cessé de se souvenir d'elle (la correspondance des deux amants ayant mystérieusement disparu après sa mort à elle). « Emilie était bien une femme à part : élevée d'une manière exceptionnelle par son père, ambassadeur et fin lettré, qui lui a épargné le couvent d'habitude réservé aux filles. Traitée par Voltaire comme son égale. Je ne dis pas qu'elle fut à l'origine d'une grande invention scientifique, mais ce fut une vraie femme de sciences dans la société des Lumières. Avec Voltaire, elle a vulgarisé la physique et la métaphysique. A la différence d'autres figures féminines de son temps, comme Mme du Deffand, Emilie du Châtelet ne tenait pas salon, parce que pour travailler sérieusement, il lui fallait s'isoler. » Pour se convaincre de l'authenticité d'une telle peinture, il suffit de laisser parler Mme du Châtelet elle-même, qui confiait dans un petit précis sur le bonheur retrouvé dans ses papiers : « Les femmes sont exclues, par leur état, de toute espèce de gloire, et quand, par hasard, il s'en trouve quelqu'une qui est née avec une âme assez élevée, il ne lui reste que l'étude pour la consoler de toutes les exclusions et de toutes les dépendances auxquelles elle se trouve condamnée. »
Emmanuelle Bouchez
(1) Mme du Châtelet, Mme d'Epinay ou l'Ambition féminine au XVIIIe siècle, d'Elisabeth Badinter (éd. Flammarion).
Lire aussi : Discours sur le bonheur, de Mme du Châtelet (éd. Rivages poche/Petite Bibliothèque) ; Voltaire, de Pierre Milza (éd. Perrin).
Divine Emilie, samedi 29, 20h50, France 3.
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Gauche: Voltaire (à 41 ans) par Maurice Quentin de La Tour Droite: Madame du Châtelet (à 29 ans) par Marianne Loir |
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haut gauche: émilie du Châtelet haut droite: Détail - émilie du Châtelet par Marianne Loir au château de Ferney-Voltaire, Ferney-Voltaire, France bas gauche: Détail - Madame du Châtelet par Nicolas de Largillière Columbus Museum of Art, Columbus, Ohio USA bas droite: Détail - miniature de émilie du Châtelet par Marianne Loir dans la collection de Jane Birkenstock, San Jose, CA USA Gabrielle émilie le Tonnelier de Breteuil du Châtelet Née le 17 décembre 1706 Décédée le 10 septembre 1749 |
émilie est née en 1706 à Paris dans une famille aisée. Son père, le Baron de Breteuil, était le Introducteur des Ambassadeurs de Louis XIV. Cette situation le plaçait au cœur des activités de la cour et donna à émilie une importante stature sociale quand, adulte, elle fit son entrée dans la société. Enfance et éducation émilie n'était pas d'une beauté extraordinaire, mais avait de grands yeux très expressifs. Enfant, elle apprit à monter à cheval et pratiqua la gymnastique. Il s'avéra très vite qu'elle était douée d'une très vive intelligence. Elle ne dormait que trois ou quatre heures et montrait une vitalité hors du commun. Elle reçut une éducation sans défaut de la part de précepteurs qui venaient dans la demeure familiale. C'est son père qui lui enseignait également en latin. émilie se montra vite très douée pour les langues, les mathématiques et les sciences. A douze ans, elle lisait, écrivait et parlait couramment l'allemand, le latin et le grec. Elle passait la majeure partie de son temps dans sa chambre pour étudier. Elle aimait également la danse, se débrouillait convenablement au clavecin, chantait de l'opéra, faisait du théâtre en amateur et avait un talent artistique sensiblement au-dessus de la moyenne. Son introduction à la Cour Le père d'émilie la présenta à la cour à Versailles quand elle eut seize ans. émilie fut émerveillée par les splendeurs et les extravagances de la vie de cour et les trouva très à son goût. Elle commença à se constituer une importante garde robe et collectionna les tenues et les chaussures. Elle adorait les bijoux et particulièrement les diamants. Quelques années plus tard, Voltaire écrira : "Les goûts d'émilie sont impeccables... Elle désire tout ce qu'elle voit et son coup d'œil est particulièrement vif." Un génie émilie était d'une intelligence si grande que les autres femmes et la plupart des hommes l'évitaient. Elle ne portait aucun intérêt aux ragots et aux conversations futiles. Elle manifestait un très grand intérêt pour les choses de l'esprit et n'acceptait de fréquenter que ses égaux qui ne consistaient qu'en un petit nombre d'hommes. Mariage A dix-neuf ans, émilie épousa le Marquis du Châtelet. Comme souvent à cette époque et dans cette société, c'était un mariage arrangé et les époux n'avaient pas grand chose en commun. Elle appréciait la société des salons parisiens et la vie de cour; il était militaire, passionné par la chasse. Après avoir eu trois enfants, elle considéra que son devoir conjugal était rempli et ils tombèrent d'accord pour vivre des vies séparées. Dans la grande société, il était parfaitement admis que maris et femmes pouvaient avoir maîtresses et amants. Les hommes pouvaient avoir autant de maîtresses qu'ils le souhaitaient mais il était convenable, pour les femmes, de n'avoir qu'un seul amant à la fois. Les histoires d'amour avant Voltaire émilie eut trois amants avant sa rencontre avec Voltaire. A 24 ans, elle eut pour amant le Duc de Richelieu pendant une année et demie. Le Duc s'intéressait à la littérature et à la philosophie et émilie était l'une des rares personnes qu'il jugeait à son niveau et avec laquelle il pouvait s'entretenir. émilie lisait tous les livres importants, allait régulièrement au théâtre et appréciait les débats culturels. Elle montra en particulier un grand intérêt pour le travail d'Issaac Newton et Richelieu l'encouragea à prendre des leçons en Mathématiques afin de mieux comprendre ses théories. Moreau de Maupertuis, membre de l'Académie des Sciences, enseigna la géométrie à émilie. Il était mathématicien, astronome et physicien. Il était en outre un ardent défenseur des théories de Newton, qui étaient l'objet de grands débats à l'Académie. émilie devient une habituée de chez Gradot émilie désirait assister aux réunions régulières du mercredi à l'Académie de Sciences, au Louvre. Malheureusement, les femmes n'étaient pas admises à ces réunion dans lesquelles les dernières avancées scientifiques étaient débattues. émilie était dans les meilleurs termes avec les amis de Maupertuis qui se réunissaient chez Gradot, un café fréquenté par les scientifiques, les philosophes et les mathématiciens. Mais les femmes n'étaient pas non plus admises dans les cafés. Quand elle se vit refuser l'entrée chez Gradot, émilie se fit faire un ensemble de vêtements d'homme, réussit ainsi à entrer dans le café et se joignit à la table de Maupertuis. Maupertuis et ses amis l'acclamèrent et commandèrent une tasse de café pour elle. Les propriétaires feignirent de ne pas remarquer qu'ils servaient une femme. Ils ne voulaient pas perdre leur illustre clientèle. C'est ainsi qu'émilie devint une habituée de chez Gradot. Elle arrivait toujours remarquablement habillée... en homme. Les femmes n'ont pas accès aux études supérieures Au 18e siècle, les femmes n'avaient pas accès à l'enseignement supérieur. Pour contourner ce problème, émilie louait les services de professeurs qui venaient lui enseigner la géométrie, l'algèbre, le calcul et la physique. Par ailleurs, elle étudiait seule une grande partie de la journée. Elle passait entre 8 et 12 heures chaque jour dans son bureau à lire et à écrire. Au cours de sa vie, les disciplines qu'elle affectionnait le plus étaient la physique, les sciences, les mathématiques, la philosophie et la métaphysique. émilie rencontre Voltaire Voltaire et émilie se sont rencontrés au printemps 1733. Tous deux furent rapidement convaincus d'avoir trouvé l'âme sœur. |
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Marquis Florent-Claude du Châtelet
Duc de Richelieu
Les noblesses français
Marie Leszczynska
Marquise du Deffand
Moreau de Maupertuis
Isaac Newton
Alexis-Claude Clairaut
Count Francesco Algarotti
Madame de Graffigny
Stanislas Leszczynski
Marquise de Boufflers
Les noblesses au cour de Stanislas à Lunéville
Marquis de Saint-Lambert
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émilie du Châtelet
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Gabrielle émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet, communément appelée émilie du Châtelet née à Paris le 17 décembre 1706 et morte à Lunéville le 10 septembre 1749, est une mathématicienne française.
Fille de Louis Nicolas Le Tonnelier, baron de Breteuil, introducteur des Ambassadeurs de Louis XIV, émilie eut la chance de vivre dans un milieu ouvert ; ses parents recevaient en effet le poète Jean-Baptiste Rousseau et Fontenelle dans leur salon parisien et elle connut ceux-ci dès l'enfance. Elle doit à son père une éducation qui d'ordinaire n'était que rarement dispensée aux filles. Lui-même lui enseigna le latin et celle-ci, douée pour les études, apprit également le grec et l'allemand. Douée pour la musique, elle apprit à jouer du clavecin ; aimant la danse et le théâtre, qu'elle pratiqua en amateur, aimant aussi à chanter l'opéra.
Présentée à seize ans à la Cour du régent par son père, elle fut séduite par les plaisirs que cette vie offrait, cédant à certaines extravagances, collectionnant les robes, les chaussures, adorant les bijoux.
Mariée le 12 juin 1725 au marquis Florent Claude du Châtelet (ou du Chastellet). Celui-ci avait trente ans et elle dix-neuf. Avec son époux, gouverneur de Semur-en-Auxois, elle vécut quelque temps dans cette ville et c'est là qu'elle rencontra le mathématicien Mézières. Elle eut la chance d'avoir un mari qui la laissa vivre librement; se rendant compte de ses propres limites autant que des capacités intellectuelles de sa femme. Le mariage se traita comme une affaire, l'amour ne rentrant que rarement en compte. Elle eut, de son mari, trois enfants, dont Louis Marie Florent du Chatelet mais son époux, pris par sa carrière militaire, ne voyait son épouse que très rarement. Celle-ci avait d'ailleurs été auparavant la maîtresse du marquis de Guébriant et du maréchal de Richelieu ; l'assiduité et le goût de l'étude qu'elle montra avec précocité ne l'empêchant pas de mener la vie volage d'une dame noble sous la Régence.
De ses divers amants, Voltaire eut sur elle le plus d'influence, l'encourageant à approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques, matières pour lesquelles il lui reconnaissait des aptitudes particulières, la considérant supérieure à lui-même en ce domaine par ses connaissances. Le substantif « scientifique » n'existait pas alors, mais c'est ce qu'était émilie du Châtelet : une des premières femmes à l'avoir été ainsi que Marie-Anne Lavoisier, et dont on ait conservé une documentation certaine pour pouvoir l'affirmer. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas eu d'esprits scientifiques féminins auparavant, mais celles qui l'eurent par la suite ne connurent pas la fin tragique d'Hypatie d'Alexandrie dans l'antiquité. émilie étudie Leibniz, se concerte avec Clairaut, Maupertuis, König, Bernoulli, Euler, Réaumur, autant de personnages auxquels on doit l'avènement des « sciences exactes », concept qui n'existait pas encore à cette époque. Quand elle entreprendra la traduction des Principia Mathematica de Newton, elle ira jusqu'à consulter Buffon.
Elle fait la connaissance de Voltaire en 1734 alors qu'il est en disgrâce ; elle l'accueille chez elle, dans son château de Cirey-sur-Blaise (aujourd'hui en Haute-Marne) : il a trente-neuf ans et elle vingt-sept, leur liaison va durer quinze ans. C'est lui qui la pousse à traduire Newton et qui lui fait prendre conscience d'avoir la liberté de penser par elle-même. Après avoir eu la chance, rare pour l'époque, d'avoir eu un père ne la considérant pas exclusivement comme une « fille à doter et à marier » pour nouer des relations intéressées, elle a celle d'avoir un compagnon la considérant son égale. Voltaire se montra du reste toujours admiratif envers elle, louant son intelligence et ses qualités, dont celle, non des moindres, de ne jamais médire des autres dans un monde brillant certes, mais aussi méchant que spirituel. Moquée, ainsi que Voltaire, par les dames de la Cour telles que la baronne de Staal-de Launay et plus encore par la plume acerbe de la marquise du Deffand qui la jalousait, émilie — à qui étaient reprochés quelques travers « un peu ridicules », comme de se plaindre du bruit l'empêchant de « penser » et de se concentrer sur ses expériences nécessitant un matériel rare et bien peu utilisé alors — ne s'en indigna jamais, laissant dire les mauvaises langues. Sa position sociale la mettait sans doute à l'abri des commentaires acides, mais son esprit, sa véritable « noblesse », la situait certainement au-dessus des propos aigres et jaloux des brillantes épistolières, fussent-elles les meilleures et les plus fines de son époque.
à son arrivée à Lunéville, à la cour de Stanislas Leszczyński, en 1746, elle s'éprend du poète Saint-Lambert et délaisse Voltaire avec lequel elle restera toutefois liée d'amitié jusqu'à sa mort, qui survient trois ans plus tard à la suite d'un accouchement, à l'âge tardif de quarante-trois ans, mettant au monde une petite fille qui ne lui survivra pas. Saint-Lambert et Voltaire l'assistèrent jusqu'au bout. Ce fut Voltaire qui se chargea de faire publier la fameuse traduction que son amie avait faite du traité de Newton et qu'elle avait envoyée à la bibliothèque du roi, comme si elle avait pressenti sa fin prochaine.
On doit à élisabeth Badinter une étude approfondie sur émilie du Châtelet, où l'auteur, à travers son personnage, met en lumière l'ambition féminine qui se fait jour au cours du XVIIIe siècle. Selon l'auteur, émilie avait quelque chose de viril, d'androgyne et c'est pourquoi elle en rajoutait sur l'apparence, fanfreluches et maquillage.
œuvres [modifier]
- Institutions de Physique, Paris, 1740, in-8°
- Analyse de la philosophie de Leibniz, 1740
- Réponse à la lettre de Mairan sur la question des forces vives, Bruxelles, 1741, in-8°
- Dissertation sur la nature et la propagation du feu, Paris, 1744, in-8°
- Trad. des Principes de Newton, publiée par Clairaut, 1756, avec son éloge par Voltaire.
- Principes mathématiques de la philosophie naturelle traduction de Newton, Paris, 1766, vol. 1, vol. 2
- Discours sur le bonheur, 1779
- Doutes sur les religions révélées, adressés à Voltaire (Paris, 1792, in-8)
- Opuscules philosophiques et littéraires, 1796
- De l'Existence de Dieu, (imprimé à la suite de l'édition de ses lettres de 1806, chez N. Xhrouet) et un certain nombre de lettres inédites au comte d'Argental, Paris, 1782 ; Paris, 1806, in-12; Paris, 1818, in-8, éditées par Eugène Asse, Paris, 1878, in 12
Voir aussi [modifier]
- L'Institut émilie du Châtelet est le premier centre de recherches français voué aux problématiques des études portant sur le(s) genre(s).
Bibliographie [modifier]
- Françoise de Graffigny, La Vie privée de Voltaire et de Mme Du Châtelet, Treuttel et Wurtz, Paris, 1820
- Charles Augustin Sainte-Beuve, Causeries du lundi, Voltaire à Cirey, Garnier frères, Paris, 1881
- élisabeth Badinter, émilie, émilie ou l'ambition féminine au XVIIIe siècle, Flammarion, Paris, 1983, réédition 2006.
- Florence Mauro, émilie du Châtelet, Paris, Plon, 2006
Filmographie [modifier]
Divine Emilie, diffusé le 29 Décembre 2007 sur France 3.
Liens internes [modifier]
- Château de Cirey à Cirey-sur-Blaise (Haute-Marne), propriété de la marquise du Châtelet.
Liens externes [modifier]
- émilie du Chatelet et Louise d'épinay
- Site de l'exposition Emilie du Châtelet qui s'est tenue à l'Université Paris 12, du 18 octobre au 16 décembre 2006
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