La Fiction
Fiction
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La fiction est basée sur des faits imaginaires plutôt que sur des faits réels.
« Vouloir mettre la fiction à la place de la vérité » (Newton).
Une œuvre de fiction peut être du domaine du cinéma, ou de la littérature. Tous les faits ne sont pas nécessairement imaginaires ; c'est le cas par exemple du roman historique, qui prend pour base des faits historiques avérés, mais qui profite des vacuités de l'Histoire pour y introduire des personnages, des événements, tirés de l'imagination de l'auteur (comme dans Les Pardaillan de Michel Zévaco).
Mais si les événements ou les personnages sont imaginaires, ils ne doivent pas pour autant être irréels : pour qu'une fiction fonctionne, il semble nécessaire que le récipiendaire de la fiction puisse adhérer à ce qui est décrit. Des événements absurdes, des personnages incohérents sont autant de choses qui coupent le lecteur ou le spectateur du récit.
La fiction doit donc créer une impression de réel : l'individu à qui la fiction s'adresse doit pouvoir croire, pendant un temps limité, que ces faits sont possibles.
Cette suspension de l'incrédulité est la plus évidente dans le cas de fictions dépourvues d'éléments fantastiques, comme le roman policier, ou le roman historique. Les événements qui y sont relatés, malgré ou grâce à leur esthétisation, peuvent arriver à quelqu'un.
Dans le cadre de la science-fiction, ils doivent représenter un futur plus ou moins plausible. Les avancées technologiques de l'humanité ne sont pas nécessairement à la base de ce genre de travaux, mais en représentent souvent le cadre.
Le cas du fantastique est encore différent. H.P. Lovecraft ou Stephen King décrivent souvent des individus au quotidien banal dont la vie dérape plus ou moins soudainement, l'œuvre décrivant alors la manière avec laquelle ces personnages tentent de réagir (souvent assez mal) à ces situations auxquelles rien ne les a préparés. La suspension de l'incrédulité est plus forte ici que dans les romans plus classiques, ce qui explique probablement pourquoi cette littérature est souvent considérée comme un genre mineur. Comme pour la série X-Files, ces récits reposent sur la question : « et si c'était vrai ? »
Pour les contes ou le médiéval fantastique (heroic fantasy), il ne s'agit pas pour le lecteur/spectateur de croire temporairement en la véridicité des faits présentés. Les contes décrivent alors de manière métaphorique l'univers dans lequel vit l'enfant[1]. Dans le cadre du médiéval fantastique, c'est la cohérence de l'univers qui permet au récipiendaire de croire en la plausibilité des événements, dans un univers fonctionnant selon d'autres règles que le nôtre.
Le philosophe Hans Vaihinger a développé dans La Philosophie du « comme si » une théorie selon laquelle toute connaissance, même scientifique, est fiction. Nous ne connaissons que les phénomènes, et construisons des modèles scientifiques pour les penser, mais ne pouvons pas à proprement parler connaître l'essence des choses.
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Anecdotes [modifier]
- La fiction fut le sujet de la dissertation de la session de juin 2006 de l'Épreuve Anticipée de Français (EAF) en France pour les séries S et ES.
- Jean-Luc Moreau créa en 1997 le concept romanesque de Nouvelle fiction (Éd. Criterion) dans lequel se retrouvent des auteurs tels que François Coupry, Hubert Haddad, Frédérick Tristan, etc.
Voir aussi [modifier]
Liens externes [modifier]
Notes [modifier]
- ↑ Bruno Bettelheim : Psychanalyse des contes de fées, Robert Laffont, Paris, 1976