syndrome de stress post-traumatique ou névrose post-traumatique - Partie 3
- Les buts de la ludothérapie
Pour Monahon (1993), les buts de la ludothérapie sont :
- d’atténuer les symptômes et des conduites post-traumatiques;
- de retrouver le sentiment de maîtrise de sa vie;
- de corriger et comprendre le sentiment de culpabilité d'être survivant;
- de restaurer la confiance en soi et la confiance dans le futur;
- de favoriser la mise à distance du drame;
- d’atténuer les cicatrices du drame.
Selon Gil (1991), le but fondamental de cette thérapie est de fournir à l'enfant une expérience correctrice et réparatrice, en particulier, une expérience d'interactions sécuritaires et appropriées qui conduisent à un sentiment de confiance, de sécurité et de bien-être. En d'autres termes, c'est une tentative de démontrer à l'enfant, par l'intervention thérapeutique, que l'interaction humaine peut être valorisante et réconfortante. L'expérience réparatrice met le client en situation de travailler sur le drame pour le comprendre et l'assimiler consciemment. Le pouvoir curatif du jeu ne peut pas être sous-estimé. Dans un entourage sécuritaire et aidant, le client heureusement glisse vers une expérience réparatrice.
Une part du travail thérapeutique implique l'expression salutaire et sécuritaire de fortes émotions et de sentiments puissants. Aider le client à trouver de nouvelles solutions et à renouveler son sens de la maîtrise après un drame est une autre part importante du travail thérapeutique.
Pour Sours (1980, cité par Gil, 1991), la psychothérapie chez un enfant est une relation entre un enfant et un thérapeute dont le but premier est la résolution des symptômes pour arriver finalement à une stabilité adaptative. Anna Freud et Melanie Klein ont beaucoup écrit sur le jeu dans la thérapie psychodynamique en tant que substitut de la parole. Leur point de vue sur le sujet pourrait se résumer de la façon suivante : la parole et le jeu sont deux formes de représentation dans la communication. Le but premier de cette approche est d'aider les clients à travailler pour se retrouver, se connaître et se reconnaître après le drame (Schaeffer et O'Connor, 1983). Beaucoup de thérapeutes du TSPT s'accordent pour affirmer que le jeu est le moyen le plus effectif dans la thérapie du traumatisme en deux temps qu’est le TSPT.
De nombreux auteurs, cités par Gil (1991), ont déjà souligné l’importance du jeu dans le développement de la personne. Le jeu favorise le développement de stratégies de résolution de problèmes et l’acquisition de compétence (White, 1966). Il permet au sujet d’assimiler les expériences et événements de sa vie (Piaget, 1969). Il peut constituer aussi un laboratoire émotionnel dans lequel l'enfant apprend à faire face à son environnement ( Erikson, 1963).
Pour Nickerson (1973, cité par Gil, 1991), le jeu est déjà familier chez le sujet qui se sent à l'aise dans une situation ludique. Selon Ginott (1961, cité par Gil, 1991), le jeu est une façon de parler avec des êtres et objets comme avec des mots. Chez Erikson (1963) encore, le jeu est une façon de vivre avec des conduites et des préoccupations en jouant avec.
Nickerson (1973) voit dans les activités ludiques la principale approche thérapeutique auprès des clients parce qu'elles sont le moyen d'expression de soi le plus fort et le plus primitif qui facilite la communication chez le sujet et qui permet la relâche cathartique des émotions. Le jeu peut être régénérateur et constructeur tout en ouvrant à l'adulte une fenêtre sur le monde de l'enfant. De plus, le client se sent à l'aise dans un cadre ludique, il est tout de suite en rapport avec les objets et exprime avec eux et par eux ses propres préoccupations.
Chetnik (1989) soutient cependant que le jeu en soi ne produit d'habitude pas de changement. C'est l'utilisation et l'intervention du thérapeute qui sont cruciales. Le clinicien est dans ce processus bien plus un observateur participant qu'un compagnon de jeu. Le thérapeute doit néanmoins s’y engager d'une façon signifiante et significative et éviter certaines erreurs fréquentes. Une fois la relation de confiance et l’alliance thérapeutique établies, ce jeu ne peut être laissé au hasard des fantaisies du client. Son thème et les objets utilisés doivent se rapporter à l’événement traumatique. La principale fonction du jeu est de modifier les rôles et les affects envahissants lorsque le sujet est anxieux. Il fournit une voie privilégiée pour exprimer ces affects (Chetnik, 1989).
Le jeu offre aussi l’occasion d’examiner de nouvelles significations du drame et de retravailler les souvenirs et les émotions qui y sont associés dans de nouveaux contextes (Chetnik, 1989). Le jeu permet aussi aux clients de prendre des distances par rapport aux souvenirs qui demeurent douloureux et ne peuvent être directement exprimés. Le client qui ne peut faire un récit clair et cohérent des événements et de ses réactions l’exprime à travers le jeu.
Pour Monahon (1993), la ludothérapie est généralement utile pour le plaisir de jouer et pour résoudre des problèmes. Dans le cabinet du thérapeute, les clients peuvent se promener, explorer et choisir leurs activités en compagnie du thérapeute qui leur laisse l'espace de vie et leur spontanéité, sans la suite de questions et de réponses. Dans la ludothérapie, les seules règles sont des règles de sécurité. Le client comprend très vite que ces règles de sécurité sont indispensables pour ne pas se blesser ou blesser autrui. Le client réapprend la maîtrise émotionnelle qui vient d'une quantité d'expériences valorisantes et confirmantes dans le jeu ce qui lui permet de se sentir suffisamment en sécurité pour explorer et exprimer des émotions qui ont été envahissantes et inacceptables. Les exercices de thérapie par le jeu et par l'art aident à identifier et à délimiter un éventail d'émotions (James, 1989). La partie essentielle du traitement est d'aider les clients à accepter les réalités des drames douloureux dans leur vie. Comme nous l’avons déjà mentionné antérieurement, si ces réalités ne sont pas acceptées, les clients continuent d'investir beaucoup d'efforts à éviter ce qu'ils considèrent comme effrayant et envahissant, en faisant appel à des mécanismes de défense comme la dissociation et l'éclatement qui nuisent à leur développement (James, 1989).
La ludothérapie peut être de type directif ou non directif. Elle est directive lorsque le thérapeute prend la responsabilité de guider et d’interpréter le jeu et non directive lorsque cette responsabilité est laissée à l’enfant (Axline, 1969, cité par Gil, 1991). Pour Esman (1980, cité par Schaefer, 1983), le point focal d'une ludothérapie psychodynamique est la liberté de communiquer des conflits, désirs, fantasmes et souhaits de telles manières que l'enfant puisse les accepter et les exprimer à son niveau cognitif. Dans ce contexte, la fonction du thérapeute est d'observer, d'essayer de comprendre et finalement de communiquer au client les significations et valeurs des éléments de son jeu pour promouvoir et faciliter la compréhension de ses propres conflits.
Otto Rank et Carl Rogers ont considéré les thérapeutes non-directifs comme des promoteurs d'une thérapie relationnelle fondée sur une théorie singulière de la personnalité qui postule que le sujet a en lui les capacités de résoudre ses problèmes et les forces de croissance pour produire des conduites matures plus satisfaisantes que les conduites immatures (Schaefer, 1980). Ce type non-directif de thérapie fait la promotion chez l'enfant de l'acceptation totale de ce qu'il est et met l'importance sur la relation thérapeutique. Moustakas (1966), un autre thérapeute d'enfant important, met l'accent sur l'authenticité du thérapeute au carrefour du succès ou de l'échec de la thérapie et sur l'ici et maintenant. Axline (1969, cité par Gil,1991) dégage l'importance de la relation thérapeutique comme un facteur décisif. Les techniques non-directives sont toujours d'un grand secours dans l'évaluation diagnostique et, comme l'a montré Guerney (1980), elles se sont montrées effectives dans une large gamme de problèmes.
Les thérapeutes non-directifs se laissent diriger, se gardent de réagir aux clients et se centrent toujours sur le client lui laissant l'initiative (Gurney, 1980). Les thérapeutes directifs créent et structurent la situation ludique pour élucider, stimuler et améliorer les processus inconscients et masqués du client ou pour affronter les mécanismes de défense du client dans ses conduites manifestes en le dirigeant et en l'encourageant dans la direction qui lui est bénéfique. La relation thérapeutique met l'accent sur la clientèle pour éviter la dépendance et l'autoritarisme de la relation soignant-soigné pourvoyeur-dépendant.
Le paradoxe du jeu est qu’il suppose à la fois une distance entre la représentation et ce qui est représenté, une distance suffisamment grande pour ne pas se prendre dans le jeu et suffisamment faible pour y entrer. Dans le jeu ordinaire, la distance est clairement maintenue tandis que dans le jeu post-traumatique, elle peut être tellement faible que la réalité et la fiction se confondent.
Le jeu post-traumatique est une reconstitution tellement réaliste du drame originel qu'il amplifie parfois l'horreur et la terreur ressenties au moment du drame (Terr, 1991). Il est du devoir du ludothérapeute de guider le déroulement du jeu en le maintenant dans sa trajectoire optimale pour soulager le patient.
Les écrits sur la ludothérapie mettent de plus en plus l’accent sur le rôle actif et directif du thérapeute pour éviter que ces clients ne restent collés à leurs souvenirs du drame(Friedrich, 1990). Lorsque le monde devient imprévisible et dangereux, les sujets cherchent des moyens de jouer en évitant tout ce qui évoque le drame qui les a fait souffrir. Ils peuvent ainsi se retenir de s'engager profondément dans le jeu en gardant une grande distance avec l’événement traumatisant. Le rôle du thérapeute est de s’assurer que le client s’engage suffisamment dans le jeu pour croire à sa représentation et qu’il garde une distance suffisamment grande pour ne pas le confondre avec la réalité.
Selon James (1989), les techniques non-directives, largement utilisées avec les clients, sont toutefois insuffisantes, à moins de les combiner avec des techniques directives. Une approche mixte peut servir au mieux les besoins du client pour différentes raisons. En encourageant l'expression des clients avec différentes techniques et différents outils, le thérapeute tente de comprendre les liens traumatiques et cherche les façons de raviver le fantasme des clients qui peuvent jouer activement et révéler leur vécu. Les techniques de représentation ludique avec des modèles réduits ou maquettes, jeux de société et expressions artistiques peuvent être employées de différentes façons.
Un thérapeute non-directif fournit au client un large éventail d'occasions de raconter des histoires, de reconstituer avec des maquettes ou modèles réduits des scènes qu’il a déjà vécu et d'exprimer de façon artistique (le dessin) son vécu, tandis qu'un thérapeute directif demande au client de dessiner une scène précise ou de lui raconter son histoire exacte. Les ludothérapeutes utilisent pour la plupart des techniques mixtes, c’est –à- dire parfois directives et parfois non directives. Il n'y a pas de règles absolues et strictes. Parfois, un sujet traumatisé, se débattant avec un drame, fait une demande surprenante pour un objet inhabituel. Il est possible que cet objet puisse contenir le déferlement d'émotions. Il peut aussi révéler un aspect insoupçonné du drame.
Les ludothérapeutes varient beaucoup dans leur degré d'acceptation de la directivité du client. Certains apprennent beaucoup plus en laissant le client vagabonder dans ses activités ludiques de toutes les formes d'art qui expriment finalement ses conflits internes et ses préoccupations (Monahon, 1993). D’autres sont très directifs en poussant par exemple le client à la confrontation par le jeu et la discussion.
Les traitements se complexifient des militaires à la population civile plus diverse dans des situations plus variées et dans cette catégorie se trouvent les femmes et les enfants victimes des violences familiales plus discrètes et plus secrètes. Au Canada, la prise en charge des enfants est immédiate selon des modalités provinciales. Au Québec, la DPJ répond à cette clientèle particulière des enfants. Les adultes s'adressent directement au CLSC ou par l'intermédiaire de la police qui a fait les constats. Les traitements d'un traumatisme psychologique au premier temps de la survenue sont beaucoup plus faciles qu'au deuxième temps des dégats post-traumatiques, dans le cadre du traumatisme à deux temps de la théorie de la séduction. Éventuellement, IVAC (Indémnisation aux Victimes d'Actes Criminels) peut couvrir le cas. Le client ne paie pas les honoraires du praticien qui est directement rétribué pour ses actes par les institutions sociales de la Régie de l'assurance-maladie du Québec, à la différence de la sécurité sociale française.
Des hôpitaux aux Centres des Services Sociaux, la gestion est assurée par un Conseil d'Administration formé des élu(e)s qui représentent à la fois les "agents" rémunérés et les "clients" inscrits comme usagers de la population dite "interne" de l'institution et les membres de la population dite "externe" de la communauté desservie par l'institution. Ce Conseil d'Administration loue les services des agents de diférents niveaux de la hiérarchie, de la direction générale au plus humble niveau indispensable de l'entrtien ménager.
- L'EMDR
Cette thérapie originale a été decouverte par Francine Shapiro en 1987 et dès le départ a fait l'objet d'études contrôlées. Parfois controversée, ses résultats semblent actuellement suffisamment probants puisque son efficacité est reconnue notamment par l'INSERM en France (2004), l'American Psychiatric Association (2004), et le National Institute for Clinical Excellence du Royaume Uni (2005).
Par bien des aspects l’EMDR apparaît comme une thérapie intégrative. En effet elle semble mettre en action d’une manière originale et simultanément à la fois des aspects psychodynamiques, cognitifs, comportementaux, émotionnels, corporels et sensoriels. Son originalité tient pourtant principalement dans ce dernier point. Il semblerait que la stimulation sensorielle oculaire, tactile ou sonore, de l’information dysfonctionnelle d’origine traumatique permette de remettre en route son traitement et son classement dans une mémoire explicite/narrative plutôt que dans une mémoire implicite/ motrice (Francine Shapiro). Les travaux de J. Roques complètent par ailleurs ces explications en faisant intervenir des mécanismes cérébraux propres aux systèmes limbiques et corticaux, ainsi qu’au système nerveux autonome.
Bibliographie [modifier]
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Notes et références [modifier]
Voir aussi [modifier]
Références [modifier]
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- Josse, E. 2007. "Le pouvoir des histoires thérapeutiques. L'hypnose érickonienne dans le traitement des traumatismes psychiques", Paris, La Méridienne - Desclée De Brouwer
- ""Victimes", No spécial de l'Evolution psychiatrique, 2002 (ISBN 2842993829)
Articles connexes [modifier]
- névrose traumatique
- traumatisme psychique
- deuil
- victimologie
- Débriefing (psychologie)
- François Lebigot
- Louis Crocq
- Luc Quintyn
- EMDR
- Troubles comportementaux de guerre
Liens externes [modifier]
- (source de l'article) Article sur le SSPT, dans Le Cerveau à tous les niveaux
- Le syndrome de stress post-traumatique. Par le Dr Diane Whitney, London Health Science Centre.
- Vivre et survivre avec le SSPT Pages créées par un grand brûlé dans un site décrivant son accident.
- Institut Psychotrauma Dr Gisela Perren-Klinger
- Veterans and PTSD
- Stress et trauma
Eye movement desensitization and reprocessing
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L'Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR), ou Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement (de l’information) est une psychothérapie mise au point par Francine Shapiro après 1987. Cette thérapie semblerait efficace dans le traitement du syndrome de stress post-traumatique, cependant, elle reste l'objet de controverses. La particularité de l’EMDR reste la stimulation sensorielle généralement appliquée sous une forme bilatérale alternée et le plus souvent par le biais des mouvements oculaires.[réf. nécessaire]
Sommaire[masquer] |
Origine [modifier]
La thérapie EMDR a été mise au point à la fin des années 1980 par une américaine, Francine Shapiro. Étudiante en littérature, elle est atteinte d'un cancer qui bouleverse sa vie et la pousse à s'intéresser à la psychologie clinique. Elle raconte avoir découvert l'effet bénéfique des mouvements oculaires durant une promenade dans un bois en 1987, alors qu'elle cherchait un sujet de doctorat en psychologie. Deux ans après, elle publiait la première description de l'EMDR. Depuis elle a consacré sa carrière à la promotion et à la diffusion de cette thérapie, qui rencontra un certain succès aux États-Unis, en même temps qu'elle essuyait des critiques.
Le nom EMDR est une marque déposée par EMDR Institute, Inc. créé par Francine Shapiro. Cette entreprise commerciale est chargée d'assurer la diffusion de cette thérapie dans la communauté clinique.
Principes de la thérapie [modifier]
La thérapie EMDR repose sur un constat : le simple fait de parler d'un traumatisme ne serait pas suffisant. Une personne traumatisée ne souhaiterait d'ailleurs pas évoquer le cœur de la scène traumatique dans la crainte d'être sur-traumatisée. L'EMDR créerait donc un protocole sécurisant pour accompagner la personne dans son rappel du noyau traumatique. Ce rappel ne solliciterait pas seulement le registre verbal mais tous les registres représentatifs : perceptions, cognitions, émotions, sensations corporelles. Selon une hypothèse, en effectuant des associations libres, dans des séquences d'attention duelle, à partir de tous ces registres du noyau traumatique, des connexions mnésiques (mémoire implicite/explicite, procédurale/déclarative) et informationnelles auraient lieu et la personne pourrait dépasser l'événement traumatique. Mais selon une autre hypothèse, l'association libre est insuffisante et de plus ne se manifeste pas régulièrement au cours des traitements des traumatismes psychiques par l'EMDR. Pour arriver à mettre en place des reconnexions susceptibles de modifier la nature du noyau traumatique, il serait utile d'y adjoindre une stimulation sensorielle, comme les mouvements oculaires par exemple. Cette méthode permettrait au souvenir traumatique d'être réinséré dans le processus de synthèse de la mémoire épisodique avec le statut de souvenir révolu.
La croyance dans l'efficacité des mouvements oculaires ou des stimulations sensorielles bilatérales alternées repose sur un modèle neurologique où l'activation alternée des hémisphères cérébraux faciliterait un travail de reconnexion de modules de traitement de l'information (émotionnels, mnésiques, comportementaux) dissociés par le trauma. D'autres modèles sont en discussion, amenant d'autres explication possibles à l'efficacité de l'EMDR.
Étapes de la pratique de la thérapie EMDR [modifier]
La thérapie EMDR se pratique en huit étapes successives :
- Diagnostic et planification : la première phase de la thérapie consiste à s'assurer que l'EMDR est un traitement adapté au patient. Un aspect de cette évaluation concerne la capacité de la personne à faire face aux souvenirs de l'événement traumatisant qui seront ravivés pendant la thérapie. Le thérapeute prépare alors avec le patient un plan de traitement.
- Préparation et relaxation : le thérapeute doit ensuite préparer son patient à l'EMDR en lui expliquant le déroulement de la thérapie. Il s'assure que le patient maîtrise quelques techniques de relaxation et est capable de contrôler les émotions succédant à une expérience désagréable.
- Évaluation : la phase suivante permet de déterminer les souvenirs qui feront l'objet du traitement. Pour chaque événement traumatisant conscient ou chaque situation anxiogène dans le présent, liée à un événement traumatisant, conscient ou non, le patient doit choisir une image qui représente l'événement ou la situation, une idée négative associée à l'événement (« cognition négative ») et une idée susceptible d'élever l'estime de soi (« cognition positive »). Le patient évalue alors la validité de l'idée positive sur une échelle numérique. Il associe également l'image anxiogène et l'idée négative et évalue l'ampleur de sa détresse sur une échelle numérique (de 0 - tout va bien à 10 - détresse intense). Cette détresse émotionnelle se traduit par un malaise physique qu'il est invité à localiser sur son corps.
- Désensibilisation : le patient continue à penser à l'image traumatisante et à l'idée négative alors que le thérapeute lui demande de suivre avec les yeux un point lumineux qu'il déplace dans l'espace. D'autres stimuli (bruits successifs à gauche et à droite, claquement des doigts, stimulation tactile, etc.) peuvent être également utilisés lors de cette phase. Le patient est encouragé à suivre les associations mentales qui se font naturellement pendant cet exercice et ce sont ces associations progressives qui sont censées être au cœur du traitement, par exemple en ramenant à la conscience des événements oubliés. Cette phase du traitement continue jusqu'à ce que le patient évalue sa détresse à 0 ou à 1 sur l'échelle introduite lors de la phase précédente.
- Ancrage : la phase suivante vise à associer l'idée positive à ce qu'il reste du souvenir de l'événement traumatisant. Quand l'évaluation de la détresse atteint 1 ou 0, le thérapeute demande au patient de penser à l'objectif fixé en début de séance. Les mouvements oculaires continuent jusqu'à que le patient évalue la validité de la cognition positive à 6 ou à 7 sur la première échelle utilisée durant la phase 3. Les étapes 3 à 5 recommencent à chaque séance pour une nouvelle image traumatisante.
- Bilan corporel (body-scan) : le patient garde à l'esprit l'événement traumatisant et l'idée positive à laquelle il a été associé durant la phase précédente et passe en revue systématiquement ses sensations corporelles. Le but de cette phase est de repérer des « tensions » ou des « sensations négatives » qui subsisteraient et d'aider à les dissiper toujours à l'aide de séries de mouvements oculaires.
- Conclusion : à la fin d'une séance, le thérapeute doit faire en sorte que son patient se trouve dans un état émotionnel stable que le traitement soit terminé ou non. Il prépare également son patient à réagir correctement (relaxation, etc.), au cas où le souvenir de l'expérience traumatisante surgirait entre les séances.
- Réévaluation : au début de la séance suivante le thérapeute demande au patient de repenser au but fixé lors de la séance précédente. En fonction des réactions du patient, il évalue l'effet de la thérapie et adapte son déroulement en conséquence. Vers la fin de la thérapie, le patient est invité à tenir un journal concernant les souvenirs travaillés pendant les séances et les associations qui lui viennent à l'esprit en dehors des séances.
Controverse [modifier]
Efficacité de la thérapie EMDR [modifier]
La thérapie EMDR a été développée principalement comme une thérapie du syndrome de stress post-traumatique. Les études publiées (études de cas et essais cliniques) concernent donc principalement des patients souffrant de certaines formes d'anxiété à la suite d'un événement traumatisant. Deux populations sont particulièrement étudiées par les chercheurs : les femmes victimes de viol et les vétérans, essentiellement de la guerre du Viêt Nam.
Des études concluent à l'efficacité de la thérapie EMDR, et à sa reconnaissance dans certaines recommandations de traitement du syndrome de stress post-traumatique par des instances comme l'INSERM en France (2004)[1], l'American Psychiatric Association (2004)[2], le département de la défense et les hôpitaux des vétérans aux États-Unis (2004)[3], etc.
La comparaison avec l'efficacité d'autres thérapies d'orientation cognitivo-comportementale montre des effets comparables immédiatement après la période de traitement et sur le long terme (jusqu'à 15 mois de suivi)[4]. Dans le cadre du traitement par l’EMDR d’un traumatisme psychique simple, le taux de guérison serait de l’ordre de 80%[5].
La thérapie EMDR s'est avérée efficace dans le traitement d'autres troubles psychologiques qui se sont développés dans le contexte d'événements de vie douloureux, comme le traitement des états de deuil suite à la perte d'un être cher[6], les troubles de la conduite avec agressivité des adolescents[7], ou les phobies dentaires[8].
La complexité de ce type d'évaluation et différentes limites des procédures employées ne permettent cependant pas de se prononcer d'une manière absolue pour ce qui est de l'efficacité de l'EMDR ou sur la disparition complète des symptômes à long terme. Mais il semble que les résultats paraissent bons à court et moyen terme sur une échelle de « détresse subjective » liée à une image particulière (subjective unit of disturbance)[réf. nécessaire].
Les détracteurs de l'EMDR estiment que nombre d'aspects de la thérapie EMDR comme l'exposition au stimulus traumatisant, la relaxation et l'association sont empruntés à d'autres méthodes classiques utilisées pour traiter les effets du stress post-traumatique. Ces emprunts expliqueraient l'efficacité du traitement.
Les partisans de l'EMDR avancent que l'exposition au stimulus traumatisant est de courte durée contrairement à celle qui est requise au cours des Thérapies Cognitives et Comportementales. Selon eux, la mise en relaxation du patient n'est pas une caractéristique intrinsèque de la méthode de désensibilisation et de retraitement de l'information, pas plus que l'association libre ne s'observe systématiquement. D'après eux, l'aspect original de la technique tient dans l'utilisation de mouvements oculaires ou d'autres stimulations sensorielles agissant sur le fonctionnement neuronal[9]. Cependant, cet aspect de la thérapie continue à faire l'objet de recherches.
Selon ses partisans, il semblerait que le fait d’amener au cours de la séance d'EMDR le patient à conserver un état d’attention double — à la fois sur le souvenir traumatique (pareillement donc aux thérapies comportementales) et sur une stimulation sensorielle bilatérale alternée (visuelle, tactile, ou auditive) — ait pour effet d’envoyer en direction des centres de la peur (notamment l’amygdale) des informations progressivement apaisantes. En effet, il a été prouvé que les mouvements oculaires s’accompagnent d’une activité cholinergique[10], c'est-à-dire de relâchement. Un lien s’établirait donc entre l’état de mal-être revécu par la personne centrée sur son souvenir et l’état de bien-être apporté par les mouvements oculaires dans un contexte de sécurité. Ce lien expliquerait le retraitement de l’information dysfonctionnelle propre aux traumatismes psychiques[11].
Mouvements occulaires [modifier]
Certains pensent que les mouvement oculaires permettent une remise en condition du sommeil paradoxal, période rêve où le dormeur agite frénétiquement les yeux[12] Il existe une controverse sur l’origine des effets de l’EMDR, en particulier sur le rôle des mouvements oculaires. Selon ses partisans, l'originalité de l'EMDR est l'utilisation de mouvements oculaires rapides durant la phase d'exposition imaginaire à la situation traumatisante. Ces mouvements oculaires rappelleraient ceux que l'on enregistre durant le sommeil.[13] Le rôle des mouvements oculaires est prépondérant dans le processus de désensibilisation et de préférence conduit d'une manière saccadée, comme le soulignait encore en 2005 Francine Shapiro au cours du 6e congrès européen de l'EMDR.
Certains détracteurs avancent que l’EMDR ne résulte que d’un effet placebo ou de la thérapie d’exposition et pas des mouvements oculaires ou de tout autre forme de stimulation kinesthésique.
Le rôle des mouvements oculaires n’est pas établi dans tous les cas, puisqu'on peut obtenir des résultats thérapeutiques comparables avec des stimulations tactiles ou auditives[14]. L’observation clinique dans le traitement des ESPT (Etats de Stress Post Traumatique) et certaines études, indiquent qu’une stimulation sensorielle est nécessaire pour obtenir une désensibilisation et un retraitement des informations dysfonctionnelles. Cette stimulation peut être selon les cas visuelle, auditive, tactile. Selon l’étude faite sous la direction de David Servan-Schreiber (2006), la réponse serait optimum avec la stimulation bilatérale intermittente alternée.
La recherche s’est donc interessée aux composants de l’EMDR pour en expliquer les résultats, mais ces recherches sont difficiles à mettre en œuvre. Francine Shapiro (1996, 2001) reconnaît elle-même que celles qui ont été faites « ont souffert de conditions de contrôle inadaptées, de populations de sujets inappropriées et d’un nombre de sujets inadéquat ».
Il est probable que d’autres facteurs que les mouvements occulaires concourent à la réussite du traitement.
Notes [modifier]
- ↑ INSERM (2004). Psychotherapy : An evaluation of three approaches. French National Institute of Health and Medical Research, Paris, France.
- ↑ American Psychiatric Association (2004). Practice Guideline for the Treatment of Patients with Acute Stress Disorder and Posttraumatic Stress Disorder. Arlington, VA : American Psychiatric Association Practice Guidelines.
- ↑ Department of Veterans Affairs & Department of Defense (2004). VA/DoD Clinical Practice Guideline for the Management of Post-Traumatic Stress. Washington, DC. http://www.oqp.med.va.gov/cpg/PTSD/PTSD_cpg/frameset.htm
- ↑ Ironson et al. 200; Lee et al., 2002; Power et al., 2003; Taylor et al. 2004; Rothbaum et al., 2005
- ↑ cf. David Servan-Schreiber – Guérir, 2003 ; Wilson, S., Becker, L.A., & Tinker, R.H., 1995 ; Marcus, S., Marquis, P. & Sakai, C., 1997 et al. ; Rothbaum, B., 1997
- ↑ Sprang et al. 2001
- ↑ Soberman, 2002
- ↑ de Jongh, 2002 - étude de cas, sans groupe contrôle
- ↑ Stickgold, 2002
- ↑ Hobson 1988
- ↑ Roques 2004, 2007
- ↑ Journal de la Santé france 5, le 20/12/07
- ↑ Le rapport entre le sommeil (REM et non-REM) et l’EMDR est étudié en détail par R. Stickgold (2002).
- ↑ Une étude pilote (sujets inférieurs à 20) animée par David Servan-Schreiber (2006) a montré que l'on obtenait d'aussi bons résultats en utilisant des stimulations (tactiles et sonores) non alternées. Pour cette étude pilote, l'alternance pourrait éventuellement montrer un léger gain (ce qui élimine la nature cruciale et spécifique de ce paramètre) pour des traumas répondant à une séance EMDR unique - une situation qui ne correspond pas du tout aux conditions-type d'une thérapie post-traumatique.
Voir aussi [modifier]
Liens externes [modifier]
- Association EMDR-Europe Site de l'association EMDR-Europe qui coordonne les organisations professionnelles nationales de thérapie EMDR.
- [1] Revue officielle de l'EMDR en langue française.
- Article EMDR sur le site Charlatans.info.
- La page EMDR sur le site « Skeptic dictionary ».
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